Daily Zohar 4570
295. אָמַר לוֹ, וַדַּאי שֶׁזֶּהוּ חִסָּרוֹן, שֶׁאֵין לְךָ דִּבּוּר וְדִבּוּר שֶׁיּוֹצֵא מִפִּיו שֶׁל אָדָם שֶׁאֵין לוֹ קוֹל, וְעוֹלֶה לְמַעְלָה וּמְעוֹרֵר דִּבּוּר אַחֵר. וּמַה הוּא? אוֹתוֹ שֶׁנִּקְרָא חֹל, (לְמַעְלָה) מֵאוֹתָם יָמִים שֶׁל חֹל וּכְשֶׁמִּתְעוֹרֵר חֹל בְּיוֹם קָדוֹשׁ, וַדַּאי זֶהוּ חִסָּרוֹן לְמַעְלָה, וְהַקָּדוֹשׁ בָּרוּךְ הוּא וּכְנֶסֶת יִשְׂרָאֵל שׁוֹאֲלִים עָלָיו: מִי הוּא שֶׁרוֹצֶה לְהַפְרִיד הַזִּוּוּג שֶׁלָּנוּ? מִי הוּא שֶׁרוֹצֶה חֹל כָּאן? הָעַתִּיק הַקָּדוֹשׁ לֹא נִרְאֶה, וְלֹא שׁוֹרֶה עַל חֹל.
296. מִשּׁוּם כָּךְ הִרְהוּר מֻתָּר. מָה הַטַּעַם? מִשּׁוּם שֶׁהִרְהוּר לֹא עוֹשֶׂה דָבָר וְלֹא נַעֲשֶׂה מִמֶּנּוּ קוֹל, וְלֹא עוֹלֶה. אֲבָל אַחַר שֶׁהוֹצִיא דִבּוּר מִפִּיו, אוֹתוֹ דִבּוּר נַעֲשֶׂה קוֹל, וּבוֹקֵעַ אֲוִירִים וּרְקִיעִים, וְעוֹלֶה לְמַעְלָה וּמְעוֹרֵר דָּבָר אַחֵר, וְעַל כֵּן כָּתוּב מִמְּצוֹא חֶפְצְךָ וְדַבֵּר דָּבָר. וּמִי שֶׁמּוֹצִיא דִבּוּר קָדוֹשׁ מִפִּיו, דְּבַר תּוֹרָה, נַעֲשֶׂה מִמֶּנּוּ קוֹל וְעוֹלֶה לְמַעְלָה, וּמִתְעוֹרְרוֹת קְדֻשּׁוֹת הַמֶּלֶךְ הָעֶלְיוֹן וּמִתְעַטְּרוֹת בְּרֹאשׁוֹ, וְאָז נִמְצֵאת שִׂמְחָה לְמַעְלָה וּלְמַטָּה.
Commentaire de Zion Nefesh:
Traduction par Philippe LombardZohar Emor
Suite du ZQ 4569
# 294
Rabbi Yossi et Rabbi Yitzchak marchaient sur le chemin.
Rabbi Yossi dit à Rabbi Yitzchak : « Il est écrit :
Ésaïe 58 :13
“ אִם תָּשִׁיב מִשַּׁבָּת רַגְלֶךָ עֲשׂוֹת חֲפָצֶיךָ בְּיוֹם קָדְשִׁי וְקָרָאתָ לַשַּׁבָּת עֹנֶג לִקְדוֹשׁ יְהוָה מְכֻבָּד וְכִבַּדְתּוֹ מֵעֲשׂוֹת דְּרָכֶיךָ מִמְּצוֹא חֶפְצְךָ וְדַבֵּר דָּבָר ”
“Si tu détournes ton pied pendant le Chabbat, si tu ne te fais pas plaisir avec Mon saint jour, si tu considères le Chabbat comme un délice, comme un jour saint de YHVH, si tu l’honores, en ne suivant pas tes propres voies, en ne trouvant pas tes propres plaisirs, en ne prononçant pas tes propres paroles,”
C’est une bonne chose. Cependant, « trouver son propre plaisir et parler oisivement « , qu’est-ce que cela signifie, et en quoi le fait de parler oisivement porte-t-il atteinte au Chabbat ?
Leçon :
Ce passage met en exergue une discussion entre deux sages sur l’interprétation d’Esaïe 58 :13-14, où le texte donne des instructions sur l’observance appropriée du Chabbat. L’accent est mis ici sur la partie du verset déconseillant de rechercher des plaisirs personnels et de parler avec oisiveté pendant le Chabbat, ce qui est considéré comme des actions susceptibles de nuire à la sainteté du jour et à l’objectif spirituel visé. Rabbi Yossi s’interroge sur les implications de ces interdictions, cherchant à comprendre comment de tels comportements peuvent avoir un impact spécifique sur la sainteté du Chabbat.
#295
Rabbi Yitzchak a répondu : « En effet, il s’agit d’une lacune pour le Chabbat, car il n’y a pas de mot ou de parole sortant de la bouche d’une personne qui n’ait pas de son, qui s’élève au-dessus et qui éveille une autre parole.
Et qu’est-ce que c’est ? Cela est appelé « חול » (impie), « profane ». Car tout ce qui n’est pas saint est profane, depuis les jours qui sont profanes (Jours de la semaine #114). Et lorsque le blasphème est proféré le jour sacré, il constitue en effet une déficience au-dessus, et le Très-Saint, Béni Soit-Il, et la Congrégation d’Israël s’interrogent à ce sujet, en demandant : « Qui veut séparer notre union ? Qui est le responsable de la nécessité de proférer des blasphèmes ici ? Le ‘עתיקא קדישא’ ‘l’Ancien Très-Saint’, qui est Keter, n’est pas vu et ne repose pas sur le profane. »
Leçon :
Ce dialogue met en lumière l’importance du poids spirituel et des conséquences de chaque mot prononcé, en particulier pendant le Chabbat, jour consacré à l’élévation spirituelle et à la sainteté. Le fait de prononcer des paroles vaines ou profanes le jour du Chabbat est considéré comme une perturbation de la lumière sacrée qui apparaît ce jour-là, et qui risque d’interférer avec l’union spirituelle entre le Très-Saint et la Congrégation d’Israël, qui représente l’âme collective du peuple juif. La discussion souligne la conviction que le Chabbat est un moment où l’on s’abstient des préoccupations et des discours mondains, en se concentrant plutôt sur des questions de sainteté afin de maintenir et de renforcer le lien spirituel.
#296
Les pensées sont permises parce qu’elles ne font rien, ne créent aucun son et ne s’élèvent pas. Cependant, une fois qu’une personne articule un discours de sa bouche, ce discours devient un son, traverse l’air et les cieux et monte, éveillant une autre forme de discours, celui du profane. C’est pourquoi il est écrit : « trouver son plaisir et parler oisivement », mais cela ne concerne pas les pensées. Quiconque prononce une parole sainte de sa bouche, la parole de la Torah devient sonore et s’élève, éveillant les niveaux sacrés du Roi Suprême, à savoir les Séphirot saintes, et elles couronnent sa tête. La joie se trouve alors en haut et en bas.
Leçon :
Cette discussion fait la distinction entre la simple pensée et les mots prononcés en ce qui concerne leur impact spirituel. Les pensées, étant internes et silencieuses, n’ont pas le même effet que les mots prononcés, qui ont le pouvoir de transcender les frontières physiques et d’interagir avec les royaumes spirituels. Lorsque des mots de Torah et de sainteté sont prononcés, ils ont le pouvoir de se connecter à des niveaux sacrés (les Séphirot) et de les activer, renforçant ainsi la sainteté et la joie à la fois dans la lumière du Chabbat et dans le monde physique. Elle met en évidence le pouvoir de la parole et son rôle central dans la pratique et la connexion spirituelles.
L’essentiel est que l’on peut avoir des pensées sur des actions banales ou de semaine sans les exprimer par des mots. Il est acceptable de discuter des actions liées à l’accomplissement des Mitzvot, mais il serait préférable de limiter ces pensées et de se consacrer à l’étude de la Torah qui attire la lumière et « charge » le récipient de la lumière qui soutient nos actions pendant les jours de la semaine.