Daily Zohar 4571
298. אָמַר לוֹ, דָּבָר זֶה שָׁמַעְתִּי, שֶׁזֶּהוּ שֶׁמַּשְׁגִּיחִים עָלָיו מִלְמַעְלָה מִכָּל בְּנֵי הָעוֹלָם, מִשּׁוּם שֶׁהַיּוֹם הַזֶּה הוּא שִׂמְחָה לְמַעְלָה וּלְמַטָּה, שִׂמְחַת כָּל הַשְּׂמָחוֹת, שִׂמְחָה שֶׁכָּל הָאֱמוּנָה נִמְצֵאת בָּהּ, וַאֲפִלּוּ הָרְשָׁעִים שֶׁל הַגֵּיהִנֹּם נָחִים בַּיּוֹם הַזֶּה. וְהָאִישׁ הַזֶּה אֵין לוֹ שִׂמְחָה וְאֵין לוֹ מְנוּחָה, וְזֶה שׁוֹנֶה מִכָּל הָעֶלְיוֹנִים וְהַתַּחְתּוֹנִים. כֻּלָּם שׁוֹאֲלִים עָלָיו: מַה שּׁוֹנֶה שֶׁפְּלוֹנִי הוּא בְּצַעַר?
299. וּבְשָׁעָה שֶׁהָעַתִּיק הַקָּדוֹשׁ מִתְגַּלֶּה בַּיּוֹם הַזֶּה וְזֶה נִמְצָא בְצַעַר, תְּפִלָּתוֹ עוֹלָה וְעוֹמֶדֶת לְפָנָיו, אָז נִקְרָעִים כָּל גִּזְרֵי הַדִּינִים שֶׁנִּגְזְרוּ עָלָיו, וַאֲפִלּוּ הִסְכִּימוּ בְּבֵית הַדִּין שֶׁל הַמֶּלֶךְ עָלָיו לְרַע – הַכֹּל נִקְרָע, מִשּׁוּם שֶׁבְּשָׁעָה שֶׁמִּתְגַּלֶּה הָעַתִּיק, נִמְצָאִים כָּל הַחֵרוּת וְכָל הַשִּׂמְחָה, מִשּׁוּם שֶׁמִּתְגַּלֶּה בְּהִלּוּלַת הַמֶּלֶךְ.
Commentaire de Zion Nefesh:
Traduction par Philippe LombardZohar Emor
Suite du ZQ 4570
#297
Il lui dit : « Il en est ainsi, comme je l’ai entendu dire. Mais celui qui jeûne le jour du Chabbat diminue-t-il le Chabbat, ou non ? Si tu dis qu’il ne le diminue pas, alors son jeûne a annulé pour lui les repas du Chabbat, et son châtiment est grand car la joie du Chabbat a été annulée pour lui. »
#298
Il lui dit : « J’ai entendu dire qu’il est surveillé d’en haut plus que tous les gens du monde car ce jour est une joie en haut et en bas, une joie plus grande que toutes les autres joies, une joie dans laquelle se trouve toute la foi אמונה. Même les méchants dans la Géhenne se reposent le Chabbat, mais cette personne n’a aucune joie, aucun réconfort, et se différencie de tous ceux qui sont en haut et en bas ; tout le monde s’interroge à son sujet, se demandant pourquoi cette personne est dans la détresse. »
#299
Lorsque Atika Kadisha (Keter) se révèle à Chabbat, et que cette personne est en détresse, sa prière monte et se tient devant Lui. Tous les jugements prononcés à son encontre sont alors déchirés. Même si le tribunal céleste s’était mis d’accord sur un décret défavorable en son encontre, tout est annulé. Lorsque Atika Kadisha se révèle, toute la liberté et toute la joie sont présentes dans le repas festif du Roi, – Zeir Anpin.
Leçon :
Cette discussion du Zohar aborde la pratique du jeûne à Chabbat, que les lois de la Halacha découragent parce que le Chabbat est censé être un jour de joie et de repos, célébré par des repas festifs. Le jeûne, qui est généralement un signe de deuil ou de repentir, contredit l’esprit du Chabbat. Si l’on choisit de jeûner, et donc de s’abstenir de ces repas de célébration, on considère que l’on diminue la joie et la sainteté de ce jour, ce qui entraîne des conséquences spirituelles.
Cela renforce l’importance d’honorer le Chabbat par une observation joyeuse, y compris en partageant les repas, qui sont considérés comme une expression de la foi et un moyen d’expérimenter les plaisirs du Chabbat.
Même les âmes en cours de purification dans le Géhenne (l’enfer) sont en repos. Le jeûne d’une personne pendant un tel jour la présente comme une anomalie, attirant l’attention et l’inquiétude de ceux qui sont en haut comme de ceux qui sont en bas de l’échelle. Le fait de ne pas partager la joie du Chabbat, qui est l’aspect de la confiance et de la paix totales dans la providence d’Hachem, la sépare de l’harmonie de ce jour sacré.
Parce que « Atika Kadisha » est révélée à Chabbat, elle apporte un temps de liberté et de miséricorde, et les contraintes habituelles des jugements sont relâchées ; ceci est particulièrement significatif pendant le repas, qui représente une opportunité pour une connexion intime avec Zeir Anpin. Ainsi, le repas du Chabbat n’est pas seulement une observance rituelle, mais une pratique spirituelle profonde qui peut conduire à la rédemption et à l’annulation de décrets sévères, offrant un moment unique de salut potentiel et de joie pour tous, y compris pour ceux qui subissent des épreuves ou des jugements d’en haut.
À Chabbat, il est interdit de jeûner. Le seul jeûne autorisé à Chabbat (à l’exception de Yom Kippour s’il tombe le jour du Chabbat) est le « ta’anit chalom » (jeûne d’un rêve), qui est entrepris lorsqu’une personne se réveille pleine de peur et pour qui manger serait une forme d’affliction.
La Guémara affirme que le jeûne à Chabbat est une grande vertu parce que si une personne jeûne pendant que tout le monde se réjouit, c’est plus difficile, et donc la récompense est plus grande.
Si une personne jeûne à Chabbat [dans un cas où cela est permis], elle doit expier l’acte même du jeûne en observant un jeûne supplémentaire.
https://www.sefaria.org/Berakhot.31b.24?lang=bi&with=all&lang2=en