Le Zohar Quotidien # 4604 – Kedochim – Juger Sans Parti-Pris




Daily Zohar 4604

Holy Zohar text. Daily Zohar -4604

96. וְעִם כָּל זֶה, צָרִיךְ אָדָם לִלְמֹד דִּבְרֵי תוֹרָה מִכָּל אָדָם, אֲפִלּוּ מִמִּי שֶׁאֵינוֹ יוֹדֵעַ. מִשּׁוּם שֶׁעַל כֵּן יִתְעוֹרֵר בַּתּוֹרָה, וְיָבֹא לִלְמֹד מִמִּי שֶׁיּוֹדֵעַ, וְאַחַר כָּךְ נִמְצָא שֶׁהוֹלֵךְ בַּתּוֹרָה בְּדֶרֶךְ אֱמֶת. בֹּא רְאֵה, יִשְׁתַּדֵּל אָדָם בָּעוֹלָם בַּתּוֹרָה וּבְמִצְווֹתֶיהָ אֲפִלּוּ שֶׁאֵין עוֹשֶׂה לִשְׁמָהּ, שֶׁמִּתּוֹךְ שֶׁלֹּא לִשְׁמָהּ בָּא לִשְׁמָהּ.
97. רַבִּי יוֹסֵי פָּתַח בַּפָּסוּק אַחֲרָיו וְאָמַר, לֹא תַעֲשׂוּ עָוֶל בַּמִּשְׁפָּט וְגוֹ’. לֹא תַעֲשׂוּ עָוֶל בַּמִּשְׁפָּט, כְּמַשְׁמָעוֹ. אֲבָל הֲרֵי נֶאֱמַר, שֶׁבַּפָּרָשָׁה הַזּוֹ יֵשׁ בָּהּ דְּבָרִים עֶלְיוֹנִים וְנִכְבָּדִים בְּמִצְווֹת הַתּוֹרָה. מִסּוֹף הַפָּסוּק הַזֶּה מַשְׁמָע, שֶׁכָּתוּב בְּצֶדֶק תִּשְׁפֹּט עֲמִיתֶךָ. בֹּא רְאֵה, שְׁתֵּי דְרָגוֹת הֵן כָּאן – מִשְׁפָּט וָצֶדֶק. מַה בֵּין זֶה לָזֶה? אֶלָּא אֶחָד רַחֲמִים וְאֶחָד דִּין, וְזֶה מִתְבַּשֵּׂם עִם זֶה.
98. כְּשֶׁמִּתְעוֹרֵר צֶדֶק, הוּא דָּן דִּין אֶת הַכֹּל כְּאֶחָד, שֶׁאֵין בּוֹ רַחֲמִים וְלֹא וַתְּרָנוּת. כְּשֶׁמִּתְעוֹרֵר מִשְׁפָּט, יֵשׁ בּוֹ רַחֲמִים. יָכוֹל יִהְיֶה הַכֹּל בְּמִשְׁפָּט? בָּא הַכָּתוּב וְאוֹמֵר, בְּצֶדֶק תִּשְׁפֹּט עֲמִיתֶךָ. מָה הַטַּעַם? מִשּׁוּם שֶׁצֶּדֶק לֹא דָן אֶת זֶה וְעוֹזֵב אֶת זֶה, אֶלָּא כֻּלָּם כְּאֶחָד בְּמִשְׁקָל אֶחָד. כְּמוֹ כֵן, לֹא תִשָּׂא פְנֵי דָל וְלֹא תֶהְדַּר פְּנֵי גָדוֹל, אֶלָּא כֻּלָּם בְּמִשְׁקָל אֶחָד, בְּצֶדֶק. יָכוֹל יִהְיֶה הַכֹּל בְּצֶדֶק בִּלְבַדּוֹ? בָּא הַכָּתוּב וְאָמַר תִּשְׁפֹּט, שֶׁצָּרִיךְ לְחַבֵּר אוֹתָם כְּאֶחָד שֶׁלֹּא יִמָּצֵא זֶה בְּלִי זֶה, וְזוֹהִי שְׁלֵמוּת הַדִּין.


Commentaire de Zion Nefesh:

Traduction par Philippe Lombard

Zohar Kedochim
Suite du ZQ 4603

#96

“ שֶׁמִּתּוֹךְ שֶׁלֹּא לִשְׁמָהּ בָּא לִשְׁמָהּ ”
Et avec tout cela, une personne doit apprendre la Torah de n’importe qui, même de quelqu’un qui ne sait pas, car en faisant cela, elle éveillera le désir d’étudier davantage la Torah et d’en venir à apprendre des autres. Et par la suite, on s’apercevra qu’il aura marché dans la Torah sur le chemin de la Vérité. Venez voir, une personne doit toujours s’engager dans la Torah et ses commandements, même si elle ne le fait pas pour étudier la Torah (לא לשמה) afin de révéler sa Lumière, car de  » ne pas le faire dans son intérêt « , elle en viendra à étudier pour l’amour de la Torah (לשמה).

Notes

Le Talmud dit(https://www.sefaria.org/Pesachim.50b.5?lang=bi&with=all&lang2=en)
« Rav Yéhouda a dit que Rav a dit : « Une personne doit toujours s’engager dans l’étude de la Torah et l’accomplissement des Mitzvot, même si elle ne le fait pas pour elle-même, car en accomplissant des Mitzvot qui ne sont pas pour elle-même, on acquiert de la compréhension et on en vient à les accomplir pour elles-mêmes ».

#97

Rabbi Yossi a commencé par le verset suivant et a dit :

Lévitique 19 :15
“ . לֹא תַעֲשׂוּ עָוֶל בַּמִּשְׁפָּט לֹא תִשָּׂא פְנֵי דָל וְלֹא תֶהְדַּר פְּנֵי גָדוֹל בְּצֶדֶק תִּשְׁפֹּט עֲמִיתֶךָ ”
“ Tu ne commettras pas d’injustice dans ton jugement. Tu n’auras pas de préjugé favorable à l’égard des personnes à faible revenu et tu n’honoreras pas la personne des puissants. C’est avec justesse que tu jugeras ton prochain. ”

L’expression « Tu ne commettras pas d’injustice » doit être comprise dans son sens ordinaire. Cependant, nous avons appris que cette portion contient des sujets nobles et précieux concernant les commandements de la Torah. Ce verset s’explique par sa conclusion, puisqu’il est écrit :  » C’est avec justesse que tu jugeras ton prochain.  »
Voyons, il y a ici deux niveaux : le jugement (מִשְׁפָּט) et la justesse (צֶדֶק). Quelle est la différence entre les deux ? L’une est la miséricorde – le jugement – se référant à Zeir Anpin (aspect masculin), et l’autre est la justesse – la vertu – se référant à Malkhout (aspect féminin), et la première est adoucie par la seconde.

#98

Lorsque la justesse (צֶדֶק) est éveillée, elle juge tout le monde équitablement, car elle ne contient ni miséricorde ni indulgence. Lorsque le jugement (מִשְׁפָּט) est éveillé, il inclut la clémence. On pourrait penser que tout doit être jugé uniquement par le jugement, mais le verset dit : « בְּצֶדֶק תִּשְׁפֹּט עֲמִיתֶךָ » « C’est avec justesse que tu jugeras ton prochain ». Pourquoi cela ? Parce que la justesse ne juge pas une personne et n’en pardonne pas une autre ; elle juge tout le monde de la même manière, sans distinction. De même, « לֹא תִשָּׂא פְנֵי דָל וְלֹא תֶהְדַּר פְּנֵי גָדוֹל » « Tu ne feras pas de favoritisme à un pauvre, et tu n’honoreras pas un grand », mais tu jugeras tout le monde avec impartialité, dans la justesse.
On pourrait penser que tout jugement doit se faire avec la justesse seule, mais le verset dit :  » Vous jugerez « , ce qui indique qu’ils doivent être combinés. Aucun des deux ne doit exister sans l’autre, ce qui constitue la perfection du jugement.

Leçon :

Le jugement (מִשְׁפָּט) est lié à Zeir Anpin (associé à la miséricorde), et la justese (צֶדֶק) est liée à Malkhout (associée à la justice).
La Justesse juge tout le monde de la même manière, sans favoritisme, ce qui reflète l’idée d’impartialité de la justice.
Le principe de ne pas faire preuve de favoritisme à l’égard des pauvres ou des riches et célèbres souligne l’importance de l’impartialité dans les jugements juridiques et moraux. Si un pauvre et un riche sont au tribunal et que le riche est « mieux habillé », le juge peut ordonner au riche d’habiller le pauvre comme lui ou de s’habiller comme le pauvre.
Cet enseignement du Zohar souligne l’importance de comprendre à la fois le sens littéral et le sens profond des commandements de la Torah. Il souligne la relation entre la miséricorde et la justice et la nécessité d’équilibrer ces attributs dans la recherche de la justesse, en veillant à ce que tous soient jugés relativement sans parti pris.