Daily Zohar 4669
274. לָמַדְנוּ, כָּתוּב (שמואל-א כה) וְהָיְתָה נֶפֶשׁ אֲדֹנִי צְרוּרָה בִּצְרוֹר הַחַיִּים. וְהָיְתָה נֶפֶשׁ אֲדֹנִי?! נִשְׁמַת אֲדֹנִי הָיָה צָרִיךְ לִהְיוֹת! אֶלָּא כְּמוֹ שֶׁאָמַרְנוּ, שֶׁאַשְׁרֵי חֶלְקָם שֶׁל הַצַּדִּיקִים שֶׁהַכֹּל נִקְשָׁר זֶה עִם זֶה, נֶפֶשׁ בְּרוּחַ, וְרוּחַ בִּנְשָׁמָה, וּנְשָׁמָה בַּקָּדוֹשׁ בָּרוּךְ הוּא. נִמְצָא שֶׁהַנֶּפֶשׁ צְרוּרָה בִּצְרוֹר הַחַיִּים.
275. אָמַר רַבִּי אֶלְעָזָר, זֶה שֶׁאָמְרוּ הַחֲבֵרִים, גָּלוּתוֹ שֶׁל סֵפֶר תּוֹרָה אֲפִלּוּ מִבֵּית כְּנֶסֶת לְבֵית כְּנֶסֶת אַחֵר אָסוּר, וְכָל שֶׁכֵּן לָרְחוֹב. לָמָּה לָרְחוֹב? אָמַר רַבִּי יְהוּדָה, כְּמוֹ שֶׁאָמַרְנוּ, כְּדֵי שֶׁיִּתְעוֹרְרוּ עָלֵינוּ וִיבַקְשׁוּ רַחֲמִים עַל הָעוֹלָם. אָמַר רַבִּי אַבָּא, כְּשֶׁשְּׁכִינָה גָּלְתָה כָּךְ גַּם מִמָּקוֹם לְמָקוֹם, עַד שֶׁאָמְרָה (ירמיה ט) מִי יִתְּנֵנִי בַמִּדְבָּר מְלוֹן אוֹרְחִים וְגוֹ’, אַף כָּאן בָּרִאשׁוֹנָה מִבֵּית כְּנֶסֶת לְבֵית כְּנֶסֶת, אַחַר כָּךְ לָרְחוֹב, אַחַר כָּךְ בַּמִּדְבָּר מְלוֹן אוֹרְחִים. אָמַר רַבִּי יְהוּדָה, בְּנֵי בָּבֶל פּוֹחֲדִים וְלֹא מַעֲבִירִים אֲפִלּוּ מִבֵּית כְּנֶסֶת לְבֵית כְּנֶסֶת, כָּל שֶׁכֵּן זֶה.
Commentaire de Zion Nefesh:
Traduction par Philippe LombardZohar Acharei Mot
Suite du ZQ 4668
#273
Nous avons appris que même si un Tzadik a quitté ce monde, il ne disparaît pas et n’est pas perdu pour tous les mondes. On le trouve dans tous les mondes davantage encore que durant sa vie. En effet, pendant sa vie, il n’était présent que dans ce monde, mais après, il est présent dans trois mondes, qui sont Beriah (Création), Yetzirah (Formation), et Assiya (Action), et il est présent parmi eux. Selon ce qui est écrit, ‘עֲלָמוֹת אֲהֵבוּךָ’ ‘Alamot ahavucha’ (‘les jeunes filles t’aiment’) (Chants 1) – ne lisez pas ‘alamot’ (jeunes filles), mais ‘olamot’ (mondes) « אַל תִּקְרֵי עֲלָמוֹת אֶלָּא עוֹלָמוֹת ». Heureux est leur sort.
#274
Nous avons appris qu’il est écrit :
1 Samuel 25 :29
וַיָּקָם אָדָם לִרְדָפְךָ וּלְבַקֵּשׁ אֶת נַפְשֶׁךָ וְהָיְתָה נֶפֶשׁ אֲדֹנִי צְרוּרָה בִּצְרוֹר הַחַיִּים אֵת יְהוָה אֱלֹהֶיךָ וְאֵת נֶפֶשׁ אֹיְבֶיךָ יְקַלְּעֶנָּה בְּתוֹךְ ”
“ . כַּף הַקָּלַע
“ Si quelqu’un se lève pour te poursuivre et pour en vouloir à ta vie (נַפְשֶׁךָ), la vie (נֶפֶשׁ) de mon seigneur sera liée dans le faisceau des vivants avec YHVH ton Dieu ; Mais les vies (נֶפֶשׁ) de tes ennemis, il les fera sortir comme de la poche d’une fronde. », « כַּף הַקָּלַע »
N’aurait-il pas fallu dire « l’âme (Neshamah) de mon seigneur » ? Car Nefesh reste dans ce monde, et seule Neshama monte dans le Faisceau de Vie (comme mentionné plus haut au n°262). »
Et il répond : « Mais comme nous l’avons dit, heureuse est la part des Tzadikim, car tout est lié l’un à l’autre : Nefesh avec Rouach, Rouach avec Neshama, et Neshama avec le Très-Saint, Béni Soit-Il (comme mentionné plus haut au #257). Ainsi, Nefesh est lié au Faisceau de Vie parce qu’il est connecté à Neshamah dans le Faisceau de Vie.
#275
Rabbi Eléazar répondit : « C’est ce qu’ont dit les amis : il est interdit d’emporter un rouleau de la Torah en exil, même de le déplacer d’une synagogue à l’autre, et à plus forte raison de le sortir dans la rue. Alors pourquoi l’apportent-ils dans la rue ? »
Rabbi Yéhouda répondit : » Comme nous l’avons dit, c’est pour qu’elles (les âmes des Tzadikim) soient réveillées par lui et qu’elles implorent la miséricorde du monde. »
Rabbi Abba a ajouté : « Lorsque la Shékina est partie en exil, elle s’est également déplacée d’un endroit à l’autre jusqu’à ce qu’elle dise :
Jérémie 9 :1ou 2
“ . מִי יִתְּנֵנִי בַמִּדְבָּר מְלוֹן אֹרְחִים וְאֶעֶזְבָה אֶת עַמִּי וְאֵלְכָה מֵאִתָּם כִּי כֻלָּם מְנָאֲפִים עֲצֶרֶת בֹּגְדִים ”
“ Si j’avais au désert un gîte pour les voyageurs, si je pouvais quitter mon peuple et m’éloigner de lui ! Car ce sont tous des adultères, une assemblée d’hommes perfides.”
De même, ici, le rouleau de la Torah a d’abord été déplacé d’une synagogue à l’autre, puis dans la rue, et enfin dans le désert – un lieu d’hébergement pour les voyageurs.
Le rabbin Yitzchak a déclaré : « Les habitants de la Babylone sont des gens qui n’ont pas l’habitude de se déplacer : « Les habitants de Babylone sont craintifs et ne déplacent pas un rouleau de la Torah d’une synagogue à l’autre, et encore moins dans la rue.
Notes :
Ce passage souligne la tension entre le respect strict de la sainteté du rouleau de la Torah et le besoin urgent d’invoquer la miséricorde d’Hachem dans les moments critiques. Alors que nous devons éviter de déplacer la Torah pour prévenir tout manque de respect potentiel, des circonstances exceptionnelles – telles que la détresse communautaire – peuvent justifier son déplacement pour éveiller les forces spirituelles et susciter la compassion d’Hachem.
La discussion porte également sur le voyage symbolique de la Shékina pendant l’exil, qui reflète le mouvement du rouleau de la Torah. Ce parallèle sert de métaphore à l’état spirituel de la communauté et à sa relation avec Hachem. La prudence dont font preuve les Juifs de Babylone nous rappelle que les pratiques varient d’une communauté à l’autre, toutes visant à honorer la Torah tout en répondant aux besoins du moment.