Le Zohar Quotidien # 4672 – Acharei Mot – L’Union des Cieux




Daily Zohar 4672

Holy Zohar text. Daily Zohar -4672

281. וִיהוֹדָה עֹד רָד עִם אֵל וְעִם קְדוֹשִׁים נֶאֱמָן (הושע יב). וַיִּרְאֶהָ יְהוּדָה וַיַּחְשְׁבֶהָ לְזוֹנָה וְגוֹ’. כְּמוֹ שֶׁנֶּאֱמַר (משלי ל) כֵּן דֶּרֶךְ אִשָּׁה מְנָאָפֶת. כִּי כִסְּתָה פָּנֶיהָ, וּבֵאַרְנוּ כִּי כִסְּתָה פָּנֶיהָ, כְּמוֹ שֶׁנֶּאֱמַר אָכְלָה וּמָחֲתָה פִיהָ, שָׂרְפָה אֶת הָעוֹלָם בְּשַׁלְהֲבוֹתֶיהָ, וְאָמְרָה לֹא פָעַלְתִּי אָוֶן. מָה הַטַּעַם? מִשּׁוּם כִּי כִסְּתָה פָּנֶיהָ, וְאֵין מִי שֶׁיּוֹדֵעַ דְּרָכֶיהָ לְהִנָּצֵל מִמֶּנָּה. וַיֵּט אֵלֶיהָ אֶל הַדֶּרֶךְ, אֶל הַדֶּרֶךְ מַמָּשׁ, לְחַבֵּר לָבָן בְּאָדֹם. וַיֹּאמֶר הָבָה נָּא אָבוֹא אֵלַיִךְ וְגוֹ’, הֲרֵי בֵּאַרְנוּ הָבָה בְּכָל מָקוֹם.
282. כִּי לֹא יָדַע כִּי כַלָּתוֹ הִיא. כִּי כַלָּתוֹ הִיא שֶׁל הָעוֹלָם, מְתַרְגְּמִים: אֲשֶׁר הַשְׁמָדַת הָעוֹלָם הִיא. מָה הַטַּעַם לֹא יָדַע? מִשּׁוּם שֶׁהֵאִירוּ פָנֶיהָ לְקַבֵּל מִמֶּנּוּ, וְהִזְדַּמְּנָה לְבַשֵּׂם וּלְרַחֵם עַל הָעוֹלָם. כִּי כַלָּתוֹ הִיא – זוֹ כַּלָּה מַמָּשׁ, שֶׁכָּתוּב (שיר ד) אִתִּי מִלְּבָנוֹן כַּלָּה.
283. וַתֹּאמֶר מַה תִּתֶּן לִי כִּי תָבוֹא אֵלָי. עַכְשָׁו הַכַּלָּה צְרִיכָה תַכְשִׁיטֶיהָ. וַיֹּאמֶר אָנֹכִי אֲשַׁלַּח גְּדִי עִזִּים מִן הַצֹּאן. לְמֶלֶךְ שֶׁהָיָה לוֹ בֵּן מִשִּׁפְחָה אַחַת שֶׁהָלַךְ בַּהֵיכָל, רָצָה הַמֶּלֶךְ לָשֵׂאת גְּבִירָה עֶלְיוֹנָה וּלְהַכְנִיסָהּ לְהֵיכָלוֹ. אָמְרָה: מִי נָתַן אֶת זֶה בְּתוֹךְ הֵיכַל הַמֶּלֶךְ? (מִי נָתַן אֶת זֶה בְּהֵיכַל הַמֶּלֶךְ? אָמַר הַמֶּלֶךְ:) אָמַר: מִכָּאן וָהָלְאָה אֲשַׁלַּח וַאֲגָרֵשׁ אֶת בֶּן הַשִּׁפְחָה מֵהֵיכָלִי.


Commentaire de Zion Nefesh:

Traduction par Philippe Lombard

Zohar Acharei Mot
Suite du ZQ 4671

#281

Genèse 38 :15
“ . וַיִּרְאֶהָ יְהוּדָה וַיַּחְשְׁבֶהָ לְזוֹנָה כִּי כִסְּתָה פָּנֶיהָ ”
“ Telle est la conduite de la femme adultère : Elle mange et s’essuie la bouche, Et elle dit : Je n’ai point fait de mal.”

Nous avons déjà expliqué que « car elle s’est voilé la face » signifie, comme il est dit, « Elle mange et s’essuie la bouche, et elle dit : “Je n’ai point fait de mal.” » Elle brûle le monde avec des flammes et pourtant elle affirme : « Je n’ai pas commis de péché. » Quelle en est la raison ? C’est parce qu’elle s’est couvert le visage, et que personne ne sait comment lui échapper. « וַיֵּט אֵלֶיהָ אֶל הַדֶּרֶךְ » « Et il l’aborda en chemin « (Genèse 38:16), ce qui signifie littéralement “ par le chemin ”, pour relier le blanc au rouge (Hessed avec Gébourah). « Et il dit : « וַיֹּאמֶר הָבָה נָּא אָבוֹא אֵלַיִךְ » « Laisse-moi entrer en toi, je t’en prie » (Genèse 38, 16). Nous avons déjà expliqué le sens de « je t’en prie » (הָבָה) partout, qui indique une invitation.

Notes :
L’acte de Tamar de « se couvrir le visage » symbolise la dissimulation spirituelle. Ce concept souligne l’idée que son but profond et sa droiture sont occultés, ce qui fait que ses actions semblent pécher en surface. De même que quelqu’un peut clamer son innocence après avoir commis des actes répréhensibles parce qu’ils sont cachés, les intentions de Tamar restent cachées, mais ses actions ont un but Divin plus important.
Le passage sonde les niveaux spirituels cachés des actions de Tamar. Alors que Juda la perçoit comme une prostituée, les actions de Tamar font partie d’un plan Divin destiné à rectifier les forces en unissant la Miséricorde et le Jugement. Le fait qu’elle se couvre le visage symbolise la dissimulation de ses véritables intentions, qui sont en fin de compte justes. Le Zohar révèle que cette rencontre, à un niveau plus profond, est un processus d’unification spirituelle qui apporte la rédemption et poursuit la lignée du Messiah.

#282

כִּי לֹא יָדַע כִּי כַלָּתוֹ הִוא » « Car il ne savait pas qu’elle était sa belle-fille » (Genèse 38:16). Cela signifie « car elle était la belle-fille du monde », c’est-à-dire qu’il ne savait pas qu’elle provoquerait la fin du monde. Le mot « belle-fille » (כלתו) est lié au mot « kallah » (épouse), qui peut également signifier « destruction/fin » (כליה). Pourquoi ne l’a-t-il pas su ? C’est parce que son visage rayonnait pour recevoir de lui, et qu’elle était destinée à apporter le parfum (le renouveau) et la Miséricorde au monde. Une autre interprétation de « car elle était sa belle-fille “ est qu’elle est la fiancée, selon qui est écrit : ” אִתִּי מִלְּבָנוֹן כַּלָּה » « Viens avec moi du Liban, ma fiancée » (Cantique des cantiques 4:8).

Notes :
L’interprétation du Zohar de « car il ne savait pas qu’elle était sa belle-fille » transforme le récit de Juda et Tamar en une profonde allégorie spirituelle. Tamar, en tant que « fiancée » ou « destructrice », joue un double rôle dans le plan d’Hachem- ses actions brisent et renouvellent à la fois, amenant l’étape suivante dans le processus de miséricorde et de rédemption. Tamar fait partie d’un récit spirituel plus large qui élève le monde, même à travers des actions apparemment destructrices, l’alignant sur le concept de l’épouse Divine qui complète et accomplit le but ultime.

#283

Elle dit : « וַתֹּאמֶר מַה תִּתֶּן לִי כִּי תָבוֹא אֵלָי » « Que me donneras-tu pour entrer en moi ? ». Or, la mariée (Tamar) avait besoin de parures. Il dit : ‘Je t’enverrai un chevreau du troupeau. ».
Cela ressemble à la parabole suivante : Un roi avait eu un fils d’une servante, et ce fils se promenait dans le palais. Le roi désirait épouser une noble dame et l’emmener dans son palais. Elle (la noble dame) demanda : « Qui a permis à ce fils (de la servante) d’entrer dans le palais du roi ? » Le roi dit : « Désormais, je le renverrai et j’expulserai le fils de la servante de mon palais.

Notes :
L’envoi d’un bouc promis par Juda, symbolise une offrande ou un sacrifice fait pour préparer cette union spirituelle. Le bouc représente une offrande matérielle qui permet une élévation spirituelle. Dans le Zohar, les offrandes ont souvent des significations profondes, représentant des efforts pour combler le fossé entre les mondes physique et spirituel.
La décision du roi de renvoyer le « fils de la servante » symbolise l’expulsion des forces négatives ou des éléments impurs du monde supérieur. Cette purification permet l’union spirituelle appropriée entre la Shékina (l’épouse) et les aspects supérieurs (le roi).