Le Zohar Quotidien # 4753 – Vayéhi – Pourquoi l’Oiseau Opprimait l’Homme

Daily Zohar 4753

Holy Zohar text. Daily Zohar -4753

182. רַבִּי יוֹסֵי הָיָה הוֹלֵךְ בַּדֶּרֶךְ, וְהָיָה עִמּוֹ רַבִּי חִיָּיא בַּר רַב. עַד שֶׁהָיוּ הוֹלְכִים, אָמַר רַבִּי יוֹסֵי לְרַבִּי חִיָּיא, רָאִיתָ מַה שֶּׁרָאִיתִי? אָמַר לוֹ, רָאִיתִי גֶבֶר אֶחָד בַּנָּהָר, וְצִפּוֹר אַחַת עַל רֹאשׁוֹ, וְעָלֶה בְּפִי הַצִּפּוֹר, וְאוֹכֶלֶת וְרוֹמֶסֶת בְּרַגְלֶיהָ, וְאוֹתוֹ גֶבֶר מֵרִים קוֹלוֹת וְצוֹוֵחַ, וְלֹא יָדַעְתִּי מָה אָמַר.
183. אָמַר, נִקְרַב אֵלָיו וְנִשְׁמַע. אָמַר, אֲנִי פּוֹחֵד לְהִתְקָרֵב. אָמַר לוֹ, וְכִי בֶּן אָדָם הוּא בְּמָקוֹם זֶה? אֶלָּא רֶמֶז שֶׁל חָכְמָה שֶׁרָמַז לָנוּ הַקָּדוֹשׁ בָּרוּךְ הוּא. קָרְבוּ אֵלָיו. שָׁמְעוּ שֶׁהָיָה אוֹמֵר: כֶּתֶר, כֶּתֶר, שְׁנֵי בָנִים שְׁרוּיִים בַּחוּץ [זְרוּקִים לְבַחוּץ]. לֹא נָח וְלֹא מְנוּחָה, עַד שֶׁהַצִּפּוֹר בַּפַּח תִּפֹּל.
184. בָּכָה רַבִּי יוֹסֵי וְאָמַר, זֶהוּ שֶׁשָּׁנִינוּ בְּנֵי אִמִּי נִחֲרוּ בִי. מָה הַטַּעַם? מִשּׁוּם שֶׁכַּרְמִי שֶׁלִּי לֹא נָטָרְתִּי.


Commentaire de Zion Nefesh:

Traduction par Philippe Lombard

Zohar Vayéhi
Suite du ZQ 4752

#182

Rabbi Yossi marchait en chemin, accompagné de Rabbi Chiya bar Rav. Tout en marchant, Rabbi Yossi dit à Rabbi Chiya : « Vois-tu ce que je vois ?
Il lui répondit : « Je vois un homme dans la rivière, et un oiseau sur sa tête, avec des dents dans la bouche de l’oiseau. Il mange et piétine avec ses pattes, et l’homme élève la voix et crie. Mais je ne sais pas ce qu’il dit ».

#183

Rabbi Yossi dit : « Approchons-nous de l’homme et écoutons ce qu’il dit. Rabbi Chiya répondit : « J’ai peur de m’approcher. Rabbi Yossi lui demanda : « Est-ce vraiment un homme se trouvant dans un tel endroit ? Il s’agit plutôt d’une allusion à la sagesse que le Très-Saint, Béni Soit-Il, nous révèle. »

Ils s’approchèrent de lui et l’entendirent dire : « כֶּתֶר, כֶּתֶר » « couronne, couronne », en référence à Zeir Anpin et la Noukva, qui sont appelés couronnes (עטרות) – deux enfants, qui sont la progéniture de Binah, comme mentionné précédemment. Ils se trouvent en dehors de leur emplacement, et Zeir Anpin n’a pas de repos, pas plus que la Noukva, jusqu’à ce que l’oiseau soit rejeté, déchiré en morceaux – bekisara, ce qui signifie en fragments, comme dans l’expression talmudique kesari (Shabbat 108b).

La vision de l’oiseau et de l’homme dans la rivière symbolise la souffrance d’Israël en exil. L’oiseau représente les nations oppressives qui tourmentent Israël, tandis que l’homme dans la rivière représente Israël lui-même, submergé par les défis de l’exil. L’image de l’oiseau qui mange et piétine met en lumière la dureté de l’expérience de l’exil.
Le cri de l’homme, « Couronne, Couronne », fait référence à Zeir Anpin et à la Noukva, qui sont dévoyés de leur alignement correct avec Binah, leur mère. Ce désalignement est considéré comme la cause première de l’exil d’Israël.

Notes :
La vision symbolise l’exil d’Israël, où le désalignement spirituel cause la souffrance, représentée par l’oiseau opprimant l’homme. La rédemption survient lorsque les oppresseurs sont chassés, rétablissant l’harmonie spirituelle et apportant la paix à Israël.

#184
Rabbi Yossi pleura et dit : « Cela correspond à ce que nous avons appris : « בְּנֵי אִמִּי נִחֲרוּ בִי » « Les fils de ma mère étaient en colère contre moi » (Cantique des Cantiques1:6), ce qui fait référence à Zeir Anpin (Z”A) et à la Noukva, comme nous l’avons mentionné plus haut. Pourquoi en est-il ainsi ? Parce que « כַּרְמִי שֶׁלִּי לֹא נָטָרְתִּי » « Ma propre vigne, je ne l’ai pas gardée » (ibid.)