Daily Zohar 4921
280. וְעָלֶיהָ נֶאֱמַר (זכריה ב) וַאֲנִי אֶהְיֶה לָּהּ נְאֻם ה’ חוֹמַת אֵשׁ סָבִיב. וְלָכֵן בְּהַר זֶה יִבָּנֶה בֵּית הַמִּקְדָּשׁ עַל יְדֵי הַקָּדוֹשׁ בָּרוּךְ הוּא, יִהְיֶה קַיָּם לְדוֹרֵי דוֹרוֹת, וְעָלָיו נֶאֱמַר (חגי ב) גָּדוֹל יִהְיֶה כְּבוֹד הַבַּיִת הַזֶּה הָאַחֲרוֹן מִן הָרִאשׁוֹן. שֶׁהָרִאשׁוֹן נִבְנָה עַל יְדֵי אָדָם – וְזֶה עַל יְדֵי הַקָּדוֹשׁ בָּרוּךְ הוּא. וְלָכֵן (תהלים קכז) אִם ה’ לֹא יִבְנֶה בַיִת שָׁוְא עָמְלוּ בוֹנָיו בּוֹ.
Commentaire de Zion Nefesh:
Traduction par Philippe LombardZohar Beresheet
Suite du 4920 du 31 Juillet 2025
#279
« Et Hashem Elokim construisit la côte » (Genèse 2:21) [ וַיַּפֵּל֩ יְהֹוָ֨ה אֱלֹהִ֧ים ׀ תַּרְדֵּמָ֛ה עַל־הָאָדָ֖ם וַיִּישָׁ֑ן וַיִּקַּ֗ח אַחַת֙ מִצַּלְעֹתָ֔יו וַיִּסְגֹּ֥ר בָּשָׂ֖ר תַּחְתֶּֽנָּה]
« וַיִּבֶן ה’ אֱלֹקִים אֶת־הַצֵּלָע ».
Ici le secret du Yibboum (le lévirat) est suggéré, à propos duquel il est dit : « Puisqu’il n’a pas construit, il ne construira pas ».
C’est ce que signifie « אֲשֶׁר לֹא־יִבְנֶה אֶת־בֵּית אָחִיו » « Celui qui ne construit pas la maison de son frère » (Deutéronome 25:9) [ וְנִגְּשָׁ֨ה יְבִמְתּ֣וֹ אֵלָיו֮ לְעֵינֵ֣י הַזְּקֵנִים֒ וְחָלְצָ֤ה נַעֲלוֹ֙ מֵעַ֣ל רַגְל֔וֹ וְיָרְקָ֖ה בְּפָנָ֑יו וְעָֽנְתָה֙ וְאָ֣מְרָ֔ה כָּ֚כָה יֵעָשֶׂ֣ה לָאִ֔ישׁ אֲשֶׁ֥ר לֹא־יִבְנֶ֖ה אֶת־בֵּ֥ית אָחִֽיו ], d’où l’on tire dans le Talmud (Yevamot 10b) : « Puisqu’il n’a pas construit, il ne construira plus ».
Cependant, avec le Très-Saint, Béni Soit-Il, même s’Il n’a pas construit la Shékina pendant la période d’exil (la galout), Il est néanmoins capable de la racheter, car il est dit : « וַיִּבֶן ה’ אֱלֹקִים » – « Et Hashem Elokim construisit » (Genèse 2:21), ce qui signifie qu’Abba v’Imma (Hockmah et Binah) ont construit la Shékina pour Lui. Puisqu’Il ne l’a pas construite Lui-même, il n’est pas applicable de dire de Lui : « Puisqu’Il n’a pas construit, Il ne construira pas à nouveau ». C’est ce qui est écrit : « בּוֹנֵה יְרוּשָׁלַיִם יְהוָה » «Hashem construit Jérusalem » (Psaumes 147:2) [ בּוֹנֵ֣ה יְרוּשָׁלַ֣͏ִם יְהֹוָ֑ה נִדְחֵ֖י יִשְׂרָאֵ֣ל יְכַנֵּֽס ].
C’est par l’intermédiaire des quatre lettres de YHVH que la Shékina, appelée Jérusalem, est construite. Car le Vav de YHVH, qui est Zeir Anpin, est le fils du Youd-Hei de YHVH, qui sont Abba v’Imma. À leur sujet, il est écrit : « וַיִּבֶן ה’ אֱלֹקִים אֶת־הַצֵּלָע אֲשֶׁר־לָקַח מִן־הָאָדָם » « Et Hashem Elokim construisit la côte qu’Il avait prise à l’homme » (Genèse 2:21), en référence à la Ligne Centrale – Zeir Anpin. « וַיְבִאֶהָ אֶל־הָאָדָם » « Et il l’amena vers l’homme » (Genèse 2:22) [ וַיִּ֩בֶן֩ יְהֹוָ֨ה אֱלֹהִ֧ים ׀ אֶֽת־הַצֵּלָ֛ע אֲשֶׁר־לָקַ֥ח מִן־הָֽאָדָ֖ם לְאִשָּׁ֑ה וַיְבִאֶ֖הָ אֶל־הָֽאָדָֽם ], ce qui signifie qu’Il l’amena vers la côte qui avait été prise du Hei inférieur de YHVH, qui est Sa jeune fille (עלמה), c’est-à-dire Malkhout de Zeir Anpin lui-même, et non Malkhout de Malkhout(comme expliqué ci-dessus).
Ainsi, Jérusalem est construite à travers les quatre lettres de YHVH, où les principaux constructeurs sont Youd-Hei, Abba v’Imma, et la côte qui est construite est le Hei inférieur, qui est Malkhout du Vav de YHVH, qui est Zeir Anpin, pour le bien du Vav, comme expliqué.
Notes :
Le secret du Yibboum :
Le verset « Et Hashem Elokim forma la côte » (Genèse 2:21) est lié au Yibboum, l’obligation biblique pour un homme d’épouser la veuve sans enfant de son frère décédé afin de « bâtir » la maison de son frère (Deutéronome 25:5-10).
25 :5 [ כִּֽי־יֵשְׁב֨וּ אַחִ֜ים יַחְדָּ֗ו וּמֵ֨ת אַחַ֤ד מֵהֶם֙ וּבֵ֣ן אֵֽין־ל֔וֹ לֹֽא־תִהְיֶ֧ה אֵֽשֶׁת־הַמֵּ֛ת הַח֖וּצָה לְאִ֣ישׁ זָ֑ר יְבָמָהּ֙ יָבֹ֣א עָלֶ֔יהָ וּלְקָחָ֥הּ ל֛וֹ לְאִשָּׁ֖ה וְיִבְּמָֽהּ]
25 :6 [ וְהָיָ֗ה הַבְּכוֹר֙ אֲשֶׁ֣ר תֵּלֵ֔ד יָק֕וּם עַל־שֵׁ֥ם אָחִ֖יו הַמֵּ֑ת וְלֹֽא־יִמָּחֶ֥ה שְׁמ֖וֹ מִיִּשְׂרָאֵֽל ]
25 :7 [ וְאִם־לֹ֤א יַחְפֹּץ֙ הָאִ֔ישׁ לָקַ֖חַת אֶת־יְבִמְתּ֑וֹ וְעָלְתָה֩ יְבִמְתּ֨וֹ הַשַּׁ֜עְרָה אֶל־הַזְּקֵנִ֗ים וְאָֽמְרָה֙ מֵאֵ֨ן יְבָמִ֜י לְהָקִ֨ים לְאָחִ֥יו שֵׁם֙ בְּיִשְׂרָאֵ֔ל לֹ֥א אָבָ֖ה יַבְּמִֽי ]
25 :8 [ וְקָֽרְאוּ־ל֥וֹ זִקְנֵי־עִיר֖וֹ וְדִבְּר֣וּ אֵלָ֑יו וְעָמַ֣ד וְאָמַ֔ר לֹ֥א חָפַ֖צְתִּי לְקַחְתָּֽהּ ]
25 :9 [ וְנִגְּשָׁ֨ה יְבִמְתּ֣וֹ אֵלָיו֮ לְעֵינֵ֣י הַזְּקֵנִים֒ וְחָלְצָ֤ה נַעֲלוֹ֙ מֵעַ֣ל רַגְל֔וֹ וְיָרְקָ֖ה בְּפָנָ֑יו וְעָֽנְתָה֙ וְאָ֣מְרָ֔ה כָּ֚כָה יֵעָשֶׂ֣ה לָאִ֔ישׁ אֲשֶׁ֥ר לֹא־יִבְנֶ֖ה אֶת־בֵּ֥ית אָחִֽיו ]
25 :10 [ וְנִקְרָ֥א שְׁמ֖וֹ בְּיִשְׂרָאֵ֑ל בֵּ֖ית חֲל֥וּץ הַנָּֽעַל ]
Le Talmud (Yévamot 10b) enseigne que si le beau-frère refuse d’accomplir le Yibboum, il ne peut pas essayer à nouveau plus tard (« puisqu’il n’a pas bâti, il ne bâtira pas à nouveau »).
En termes humains, il s’agit d’une limitation permanente, mais le Zohar explique que le Très-Saint, Béni Soit-Il, n’est pas lié par cette règle. Même si la Shékina (Malkhout) reste non construite (non rectifiée) pendant l’exil (la galout), Dieu conserve la capacité de la racheter et de la reconstruire, comme l’indique Genèse 2:21.
Le verset « Hashem construit Jérusalem » (Psaumes 147:2) [ בּוֹנֵ֣ה יְרוּשָׁלַ֣͏ִם יְהֹוָ֑ה נִדְחֵ֖י יִשְׂרָאֵ֣ל יְכַנֵּֽס ] signifie que la rectification de Malkhout, appelée Jérusalem, s’effectue à travers les quatre lettres de YHVH :
La Shékina est Malkhout de Zeir Anpin (son pendant féminin, sa « jeune fille »), et non Malkhout inférieure de Malkhout (l’aspect le plus contracté de Malkhout. Cette distinction souligne que sa rectification se produit par son intégration avec Zeir Anpin, facilitée par Abba v’Imma.
En exil, la Shékina reste non construite, séparée de Zeir Anpin, reflétant l’état incomplet de l’unité Divine. Cependant, la capacité Divine à la reconstruire, telle qu’exprimée dans le Psaume 147:2, assure sa rédemption finale. Le processus implique les quatre lettres de YHVH, Abba v’Imma initiant la construction et Zeir Anpin s’unissant à Malkhout pour son propre bien, s’alignant ainsi sur le but supérieur de l’harmonie Divine.
#280
En ce qui concerne Malkhout de Malkhout, qui ne fait pas partie de la construction de Jérusalem, comme mentionné ci-dessus, il est dit : « וַאֲנִי אֶהְיֶה־לָּהּ חוֹמַת אֵשׁ סָבִיב » — « Et je serai pour elle une muraille de feu tout autour » (Zacharie 2:9) [ וַאֲנִ֤י אֶֽהְיֶה־לָּהּ֙ נְאֻם־יְהֹוָ֔ה ח֥וֹמַת אֵ֖שׁ סָבִ֑יב וּלְכָב֖וֹד אֶהְיֶ֥ה בְתוֹכָֽהּ ].
Cela signifie qu’un mur de feu est formé autour de Jérusalem pour la protéger de l’Erev Rav (la multitude mélangée). Lors de la rectification finale (la fin du Tikkoun), le Très-Saint, Béni Soit-Il, la fera descendre construite, dans le secret de « Jérusalem qui est construite », selon ce qui est écrit plus loin.
C’est pourquoi, sur cette montagne, le Très-Saint Temple sera construit par la main du Très-Saint, Béni Soit-Il, et il durera pour toutes les générations. C’est pourquoi, sur cette montagne, c’est-à-dire en Malkhout de Malkhout mentionnée ci-dessus, le Temple sera construit par le Très-Saint, Béni Soit-Il, et il restera éternellement.
À ce sujet, il est dit : « גָּדוֹל יִהְיֶה כְּבוֹד הַבַּיִת הַזֶּה הָאַחֲרוֹן מִן־הָרִאשׁוֹן » – « Sa gloire de cette dernière maison sera plus grande que celle de la première » (Haggai 2:9) [ גָּד֣וֹל יִֽהְיֶ֡ה כְּבוֹד֩ הַבַּ֨יִת הַזֶּ֤ה הָאַֽחֲרוֹן֙ מִן־הָ֣רִאשׁ֔וֹן אָמַ֖ר יְהֹוָ֣ה צְבָא֑וֹת וּבַמָּק֤וֹם הַזֶּה֙ אֶתֵּ֣ן שָׁל֔וֹם נְאֻ֖ם יְהֹוָ֥ה צְבָאֽוֹת ]. Car le premier [Temple] a été construit par la main d’un être humain, à savoir Salomon, tandis que ce dernier [Temple] sera construit par la main du Très-Saint, Béni Soit-Il.
C’est pourquoi il est dit : « גָּדוֹל יִהְיֶה » – « Il sera grand », etc. Car le premier Temple a été construit par un être humain, à savoir Salomon, et ce dernier Temple sera construit par le Très-Saint, Béni Soit-Il. C’est pourquoi « אִם־יְהוָה לֹא־יִבְנֶה בַיִת שָׁוְא עָמְלוּ בוֹנָיו בּוֹ » – « Si Hashem ne bâtit pas la maison, ceux qui la bâtissent travaillent en vain » (Psaumes 127:1) [ שִׁ֥יר הַֽמַּעֲל֗וֹת לִשְׁלֹ֫מֹ֥ה אִם־יְהֹוָ֤ה ׀ לֹא־יִבְנֶ֬ה בַ֗יִת שָׁ֤וְא עָמְל֣וּ בוֹנָ֣יו בּ֑וֹ אִם־יְהֹוָ֥ה לֹא־יִשְׁמׇר־עִ֝֗יר שָׁ֤וְא ׀ שָׁקַ֬ד שׁוֹמֵֽר ].
Ainsi, le Premier et le Second Temple, qui n’ont pas été construits par le Très-Saint, Béni Soit-Il, n’ont pas duré, et « ses bâtisseurs ont travaillé en vain ».
Notes :
Le verset tiré de Aggée 2:9, « La gloire de cette dernière maison sera plus grande que celle de la première », souligne la supériorité du Troisième Temple, construit par Dieu, sur les temples précédents, qui ont été construits par les hommes et sont donc temporaires. La construction Divine garantit sa permanence spirituelle et physique, accomplissant ainsi le but suprême de la rectification de Malkhout.
Notes :
Le « mur de feu » reflète le rôle de Gebourah dans la protection de Malkhout contre les forces impures telles que l’Erev Rav, garantissant sa sainteté jusqu’à la rédemption.
Ce passage envisage un avenir où Malkhout est pleinement rectifiée, symbolisée par le troisième Temple éternel, en accord avec le thème récurrent du Zohar de la fin du Tikkoun (g’mar ha-tikkoun).