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Commentaire de Zion Nefesh:
Traduction par Philippe Lombard

Zohar Beresheet
Suite du ZQ 4931

#302

La glace de cette mer gelée (ים הקרוש), qui est Malkhout, ne laisse couler ses eaux que lorsque la force du sud, c’est-à-dire la Droite, l’atteint et l’emporte avec elle. Alors, les eaux qui étaient gelées par l’aspect du nord, c’est-à-dire de la Gauche, fondent et sont entraînées par la puissance du sud.

Elles sont accordées aux niveaux inférieurs. La force du sud fait référence au point chirik, c’est-à-dire la stature (קומה) de Hessed qui apparaît sur l’écran de la première phase. Comme elle prévaut avec Hessed de la Droite, qui est le sud, et le fait régner sur la Gauche, qui est le nord, elle est donc considérée comme la force du sud.

Ensuite, elle atteint la glace tirée du nord, c’est-à-dire de la ligne de la Gauche, et la rapproche d’elle-même, l’emportant avec elle, ce qui signifie qu’elle l’inclut en elle-même.

Dès que la ligne de la Gauche est incluse dans la droite, la glace fond immédiatement et les lumières sont attirées vers les niveaux inférieurs.
Du point de vue du nord, c’est-à-dire de la ligne de la Gauche, les eaux sont gelées, et du point de vue du sud, c’est-à-dire de la ligne de la Droite, elles fondent et s’écoulent vers les niveaux inférieurs, pour abreuver toutes les bêtes des champs (חַיּוֹת הַשָּׂדֶה), c’est-à-dire les niveaux en dehors d’Atsilout, dans Beriah, Yetsira et Asiya (B’Y’A).

Ceux qui se trouvent dans B’Y’A sont appelés les montagnes de la séparation, c’est-à-dire les montagnes de la division, car au regard de B’Y’A, il est dit : « וּמִשָּׁם יִפָּרֵד » – « Et de là, il fut divisé » (Genèse 2:10) [10 Un fleuve sortait d’Eden pour arroser le jardin, et de là il se divisait en quatre bras.] [ וְנָהָר֙ יֹצֵ֣א מֵעֵ֔דֶן לְהַשְׁק֖וֹת אֶת־הַגָּ֑ן וּמִשָּׁם֙ יִפָּרֵ֔ד וְהָיָ֖ה לְאַרְבָּעָ֥ה רָאשִֽׁים].

Tous sont arrosés lorsque l’aspect du sud commence à s’y connecter, puis les eaux sont tirées. Grâce à ce pouvoir céleste tiré du sud, c’est-à-dire de la force du sud mentionnée ci-dessus, tout sera dans la splendeur (Tiféret) et la joie, comme cela a été expliqué.

Notes :
Le processus de fusion s’appuie sur le Tsimtsoum et la rupture des vases (shevirat ha-kelim) (section Genèse 2:10), équilibrant Malkhout avec Hessed de Binah.

#303

Lorsque la pensée s’élève et s’associe à la volonté cachée de tout ce qui est caché, c’est-à-dire Abba v’Imma – Hockmah et Binah – , un fleuve jaillit de la pensée. Cela signifie que Binah est appelée pensée, et Malkhout est appelée volonté. Le fleuve qui est tiré et qui sort de la pensée est les trois lettres Alef-Lamed-Hei (אל” ה) qui sont sorties de la pensée, appelées Elokim (אֱלֹקִים).

Il est dit que lorsque Binah d’Abba v’Imma, appelée pensée, a reçu Malkhout en elle d’Aba v’Imma, appelée volonté, et l’a incluse, un fleuve a été tiré et séparé de Binah, ce qui signifie que les trois lettres Alef-Lamed-Hei d’Elokim se sont séparées de Binah et ont été tirées et sont descendues à l’endroit de Zeir Anpin et de la Noukva (Zon).
Seules les deux lettres Mem-Youd (מ” יוד) du nom Elokim sont restées dans Binah. Lorsqu’elles se rapprochent l’une de l’autre, de telle sorte que le fleuve, qui est le secret d’Alef-Lamed-Hei, revient et se rapproche des lettres Mem-Youd (מי) dans la pensée et complète le Nom Elokim par un chemin caché (shvil echad) qui n’est connu ni en haut ni en bas, alors cela devient ici le commencement (reishit) de toute chose.

Cela signifie que pendant l’état de Gadlout ( la grandeur), lorsque l’illumination d’Ayin-Bet (עב 72) et Samech-Gimmel (סג 63) d’Adam Kadmon revient et abaisse Malkhout de la pensée à sa place , alors les lettres Alef-Lamed-Hei reviennent à la pensée, et le Nom Elokim est complété en elle comme auparavant.

Bereshit (בְּרֵאשִׁית) est un Notarikon pour Bet Reishit (maison du commencement), ce qui signifie que le Bet (ב), qui fait allusion au roi simple (melech stam), qui est Malkhout, a été établi et perfectionné à partir de Reishit, qui est Binah appelée pensée.
Malkhout et Binah sont similaires l’une à l’autre, et c’est pourquoi elles se rejoignent dans le mot Bereshit, où Bet est Malkhout, et רֵאשִׁית est Binah.

Notes :
La « rivière » (Alef-Lamed-Hei, אלה) symbolise la Mochin qui s’écoule de Binah vers Zon (זו”ן, Zeir Anpin et la Noukva) pendant Katnout. Dans la Gadlout, cette Mochin retourne à Binah par un « chemin caché », se réunissant avec Mem-Youd (מי) pour restaurer Elokim.

Cela représente l’intégration complète de la Mochin, faisant de Binah et Malkhout un réceptacle unifié pour la lumière Divine, le « commencement de tout ».