Daily Zohar 4937
313. (ישעיה מ) שְׂאוּ מָרוֹם עֵינֵיכֶם וּרְאוּ מִי בָרָא אֵלֶּה. עַד כָּאן עָלוּ הַדְּבָרִים שֶׁלֹּא לִשְׁאֹל כְּשֶׁלְּמַעְלָה. שֶׁחָכְמָה נִתְקְנָה מֵאַיִן וְלֹא עוֹמֶדֶת לִשְׁאֵלָה שֶׁנִּסְתֶּרֶת וַעֲמֻקָּה אֵין שֶׁיַּעֲמֹד בָּהּ. כֵּיוָן שֶׁהִתְפַּשֵּׁט אוֹר עָמֹק, אָז אוֹרוֹ עוֹמֵד לִשְׁאֵלָה אַף עַל גַּב שֶׁהוּא נִסְתָּר מֵהַכֹּל שֶׁלְּמַטָּה, וְקוֹרְאִים לוֹ עַל פִּי שְׁאֵלָה מִי. מִי בָרָא אֵלֶּה.
Commentaire de Zion Nefesh:
Traduction par Philippe LombardZohar Beresheet
Suite du ZQ 4936
#312
La terre a reçu « ve-et (וְאֵת) » pour être nourrie par eux, et par conséquent, il y a nécessairement un aspect masculin (זכר, zachar) et féminin (נקבה, nekvah) en elle. Le Vav de « ve-et » (וְאֵת) est l’aspect masculinl, car l’arrivée de la chose à recevoir se trouve dans le coup* (הכאה) de l’aspect masculin. Le piège de la fumée se trouve dans la terre, qui est la Noukva, car lorsque le feu ardent est attiré et suscité par la ligne Gauche, il est saisi dans la Noukva, et elle soulève de la fumée.
Selon ce qui est écrit : « וְהַר סִינַי עָשַׁן כֻּלּוֹ מִפְּנֵי אֲשֶׁר יָרַד עָלָיו ה’ בָּאֵשׁ » « Et le mont Sinaï était tout en fumée parce que Hashem descendit sur lui dans le feu » (Exode 19:18) [ 18La montagne de Sinaï était toute en fumée, parce que l’Éternel y était descendu au milieu du feu; cette fumée s’élevait comme la fumée d’une fournaise, et toute la montagne tremblait avec violence ] [וְהַ֤ר סִינַי֙ עָשַׁ֣ן כֻּלּ֔וֹ מִ֠פְּנֵ֠י אֲשֶׁ֨ר יָרַ֥ד עָלָ֛יו יְהֹוָ֖ה בָּאֵ֑שׁ וַיַּ֤עַל עֲשָׁנוֹ֙ כְּעֶ֣שֶׁן הַכִּבְשָׁ֔ן וַיֶּחֱרַ֥ד כׇּל־הָהָ֖ר מְאֹֽד ].
C’est le feu, et c’est la fumée, ce qui signifie que si ce qui descend d’en haut est le feu, celui qui le reçoit en bas devient de la fumée. Et il est écrit : « וְאֶת־הָהָר עָשָׁן » « Et la montagne fumait » (Exode 19:18), car lorsque le feu descend en bas, la fumée et le feu s’entremêlent. Alors, tout est sous la domination du côté Gauche, et c’est là le secret : « Même ma main » (אף ידי), c’est-à-dire la main gauche, qui est le secret du feu et de la fumée, « a fondé la terre » (Isaïe 48:13 implicite) [13Ma main a fondé la terre, Et ma droite a étendu les cieux: Je les appelle, et aussitôt ils se présentent. ] [ אַף־יָדִי֙ יָ֣סְדָה אֶ֔רֶץ וִימִינִ֖י טִפְּחָ֣ה שָׁמָ֑יִם קֹרֵ֥א אֲנִ֛י אֲלֵיהֶ֖ם יַעַמְד֥וּ יַחְדָּֽו ], qui est la Noukva. « Et ma main droite a étendu les cieux » (Isaïe 48:13), et la main droite, c’est-à-dire Hessed, mesure et crée les cieux, qui sont Z&A. Par la puissance de la Droite au-dessus, c’est-à-dire par la puissance de la droite de Binah, car Z&A, appelés cieux, reçoivent Hessed de Binah.
De la même manière, les cieux, qui sont le masculin (זכר, zachar), c’est-à-dire Z&A, ont été créés à partir de la Droite de Binah, et la Nukva a été créée à partir de la Gauche de Binah. Par conséquent, il est impossible pour la Noukva d’exister sans le masculin, qui est l’aspect du feu et de la fumée du côté Gauche, et elle a besoin de Hessed, du masculin. Pour cette raison, elle est considérée dans l’aspect masculin et féminin ensemble, dans le secret de « ve-et ha-aretz » (וְאֵת הָאָרֶץ), comme mentionné ci-dessus.
D’après ce qui est expliqué ici, vous comprendrez que lorsque la Noukva est sans l’aspect masculin, toutes sortes de punitions dans le monde sont tirées d’elle, étant le feu et la fumée du côté Gauche. Toute sa rectification (le Tikkoun) consiste à être connectée comme un tout avec l’aspect masculin, qui est le secret de la Droite, et alors tout le bien des mondes est tiré d’elle.
Notes :
En termes kabbalistiques, « הכאה » (hakaha, « frappe » ou « collision ») fait référence à l’interaction dynamique ou à l’union (le Zivoug) au sein des Séphirot, en particulier dans Binah ou entre Zeir Anpin et Malkhout, où une « frappe » de la Lumière Divine contre un récipient ou un écran (masach) déclenche le flux de la Mochin ou l’abondance spirituelle.
Ce processus, ancré dans les enseignements du Très-Saint Ari, symbolise la rupture des barrières pour révéler la Lumière cachée, comme dans la description du Zohar du Zivoug de frapper dans Malkhout de Binah, permettant la descente de l’illumination de Hockmah tout en équilibrant le jugement avec Hessed (la miséricorde).
#313
Il est écrit : « שְׂאוּ מָרוֹם עֵינֵיכֶם וּרְאוּ מִי־בָרָא אֵלֶה » — « Levez les yeux vers le haut et voyez qui a créé ces choses » (Isaïe 40:26) [ 26Levez vos yeux en haut, et regardez! Qui a créé ces choses? Qui fait marcher en ordre leur armée? Il les appelle toutes par leur nom; Par son grand pouvoir et par sa force puissante, Il n’en est pas une qui fasse défaut. ] [ שְׂאוּ־מָר֨וֹם עֵינֵיכֶ֤ם וּרְאוּ֙ מִֽי־בָרָ֣א אֵ֔לֶּה הַמּוֹצִ֥יא בְמִסְפָּ֖ר צְבָאָ֑ם לְכֻלָּם֙ בְּשֵׁ֣ם יִקְרָ֔א מֵרֹ֤ב אוֹנִים֙ וְאַמִּ֣יץ כֹּ֔חַ אִ֖ישׁ לֹ֥א נֶעְדָּֽר ].
Cela fait référence à Binah, appelée « מרום » (marom, en haut), car jusqu’à ce point, c’est-à-dire jusqu’à Binah, les choses étaient élevées d’une manière qui ne laissait place à aucun doute.
Remettre en question signifie élever Mayin Noukvin (M” N, les eaux féminines) pour le Zivoug (l’union), comme demander des informations sur les pluies. Cette question commence à partir de Binah, car elle est dans l’aspect d’être connue (אתיידע), mais au-dessus d’elle, dans Hockmah, elle n’est pas connue (לא אתיידע), car Hockmah est perfectionnée à partir de Keter, appelé Ayin (אין, le néant, qui fait référence à l’infini), et par conséquent, elle ne se prête pas à la remise en question comme lui, qui est caché, profond, et que personne ne peut comprendre.
La raison de ces choses est que les Mochin sont tirés du zivoug sur Malkhout de la clé (מפתחא, maftecha), qui est rectifiée dans Binah, c’est-à-dire dans ses sept Séphirot inférieures, appelées Yisrael Sava et Tevounah. C’est donc à partir de là que commence le questionnement, qui est l’élévation de M” N pour le zivoug, car alors le Youd (י) émerge de leur air (אוירא, avira) et devient lumière (אור, ohr). Mais au-dessus d’elle, c’est-à-dire dans Abba v’Imma, appelés Hockmah, qui sont dans l’aspect des trois Séphirot supérieures comme Keter, il n’y a pas de questionnement, car ils sont rectifiés dans Malkhout de la serrure (מנעולא, man’ula), sur laquelle il n’y a pas de Zivoug.
Par conséquent, ils sont dans l’aspect de ne pas être connus (לא אתיידע), comme le Keter d’Arich Anpin (A” A), appelé Ayin, d’où Abba v’Imma reçoivent, et c’est le secret de l’air pur (אוירא דכיא), car le Youd n’émerge pas de leur air (אויר).
La raison pour laquelle Keter d’Arich Anpin est appelé Ayin est qu’il est attaché à la tête d’Atik (l’Ancien), car il y a trois têtes, l’une au-dessus de l’autre, et l’une à l’intérieur de l’autre. « L’une au-dessus de l’autre » fait référence à la tête d’Atik, et « l’une à l’intérieur de l’autre » fait référence à la Hockmah cachée (חכמה סתימאה) d’Arich Anpin à l’intérieur de son Keter. Il y a donc trois têtes, l’une sous l’autre : la première tête est celle d’Atik ; la deuxième tête est le Keter d’Arich Anpin, appelé Ayin, qui se trouve entre la tête d’Atik et la Hockmah cachée ; la troisième tête est la Hockmah cachée d’Arich Anpin, appelée simplement Arich Anpin.
Notes :
Ce passage du Zohar interprète Isaïe 40:26, « Levez les yeux vers le haut (מרום) », en reliant marom (מרום) à Binah, où commence le processus de questionnement (שאלה, élevant Mayin Nukvin pour le Zivoug), par opposition à Hockmah qui est au-delà du questionnement en raison de son lien avec Keter (Ayin).
Il présente les trois têtes (Atik, Keter d’Arich Anpin, et Hockmah cachée), expliquant leur hiérarchie et leur rôle dans la dissimulation de la Lumière céleste.
Le « questionnement » est l’aspect de l’élévation de Mayin Noukvin (M” N, les eaux féminines), afin d’avoir un réceptacle pour recevoir la Lumière supérieure.