Le Zohar Quotidien # 4941 – Beresheet – Et Dieu Vit la Lumière, Que c’était Bon




Daily Zohar 4941

Holy Zohar text. Daily Zohar -4941

322. הַכֹּל הָיָה בָּאָרֶץ נִסְתָּר וְלֹא הִתְגַּלָּה, וְכֹחַ וְתֹקֶף וּמַיִם קְפוּאִים בְּתוֹכָהּ, וְלֹא זָרְמוּ וְלֹא הִתְפַּשְּׁטוּ, עַד שֶׁהֵאִיר עָלֶיהָ הָאוֹר שֶׁלְּמַעְלָה, וְהָאוֹר הִכָּה בַּקְּרִישָׁה וְהִפְשִׁירוּ צִבְאוֹתֶיהָ. זֶהוּ שֶׁכָּתוּב וַיֹּאמֶר אֱלֹהִים יְהִי אוֹר וַיְהִי אוֹר. זֶהוּ אוֹר רִאשׁוֹן עֶלְיוֹן שֶׁהָיָה מִקֹּדֶם לָכֵן.
323. וּמִכָּאן יָצְאוּ כָּל הַצְּבָאוֹת וְהַכֹּחוֹת, וְהָאָרֶץ הִתְבַּשְּׂמָה וְהוֹצִיאָה צִבְאוֹתֶיהָ אַחַר כָּךְ. כֵּיוָן שֶׁהֵאִיר [וְיָרַד], הָיָה עוֹלֶה אוֹרוֹ מִסּוֹף הָעוֹלָם עַד סוֹף הָעוֹלָם. כְּשֶׁהִסְתַּכֵּל בְּרִשְׁעֵי הָעוֹלָם, נִגְנַז וְנִטְמַן, וְלֹא יָצָא אֶלָּא בִּשְׁבִילָיו הַנִּסְתָּרִים שֶׁלֹּא הִתְגַּלּוּ.
324. וַיַּרְא אֱלֹהִים אֶת הָאוֹר כִּי טוֹב. שָׁנִינוּ, כָּל חֲלוֹם שֶׁעוֹמֵד בַּקִּיּוּם שֶׁל כִּי טוֹב, שָׁלוֹם הוּא לְמַעְלָה וּלְמַטָּה. רָאָה אוֹתִיּוֹת, כְּפִי דַרְכּוֹ כָּל אֶחָד וְאֶחָד. רָאָה ט’ – טוֹב לוֹ, טוֹב לַחֲלוֹמוֹ, שֶׁהֲרֵי הַתּוֹרָה פָּתְחָה בּוֹ כִּי טוֹב. מֵאִיר מִסּוֹף הָעוֹלָם לְסוֹף הָעוֹלָם. ט’ טוֹב. טוֹב הוּא טוֹב אוֹר בִּשְׁלֵמוּת.

Commentaire de Zion Nefesh:
Traduction par Philippe LombardZohar Beresheet
Suite du ZQ 4940

# 322

Tout était dissimulé dans la terre (Malkhout), et rien n’était révélé en elle. Sa force, sa puissance et les lumières appelées eaux étaient figées en elle, ne coulant ni ne se répandant. Cela signifie que jusqu’à présent, la question de l’émergence de la Mochin dans Binah a été expliquée, et maintenant elle les explique sous l’aspect de Malkhout lorsqu’elle était isolée de Binah.

Il est dit que lorsque la Mochin est apparue dans le secret du point shuruk, c’est-à-dire avant qu’ils ne soient revêtus de Hessed, comme mentionné plus haut, toutes les lumières étaient dissimulées dans la terre, qui est Malkhout, et étaient figées en elle, ce qui signifie qu’elles ne pouvaient ni se répandre en elle ni briller. Jusqu’à ce que la Lumière céleste brille sur elle, c’est-à-dire jusqu’à ce que la Lumière soit attirée vers elle depuis le secret du point chirik d’en haut, depuis Binah.

La Lumière frappa son absorption, et ses pouvoirs furent libérés. La Lumière frappa l’absorption, et ses pouvoirs s’ouvrirent. L’absorption signifie la Mochin de l’aspect shuruk qu’elle absorba de Binah, ce qui la fit dissimuler et geler. Lorsque la Lumière de l’aspect chirik fut attirée vers elle, elle frappa la Mochin, ce qui signifie qu’elle annula sa domination afin qu’elle ne règne pas seule sans être revêtus de Hessed.

Les pouvoirs en Malkhout furent alors libérés de leur état figé. C’est le sens de « וַיֹּאמֶר אֱלֹקִים יְהִי אוֹר וַיְהִי־אוֹר » — « Et Dieu dit : « Que la lumière soit », et la lumière fut » (Genèse 1:3) [ וַיֹּ֥אמֶר אֱלֹהִ֖ים יְהִ֣י א֑וֹר וַֽיְהִי־אֽוֹר ].

Il s’agit de la Lumière céleste primordiale (אור קדמאה עלאה) qui existait auparavant, et c’est ce qui est écrit : « Et Dieu dit : « Que la lumière soit », et la lumière fut », où ויהי (vayehi, et il y eut) indique que grâce à la Lumière du point chirik, la première Lumière qui était en elle auparavant est revenue briller en elle. Cela signifie qu’avant le gel et la dissimulation, la Lumière de Hockmah est revenue briller en elle et ne la gèle plus maintenant, car elle est revêtue des Hassadim.

Notes :
Au départ, les lumières de Malkhout (appelées eaux, mayim) sont dissimulées et figées en raison du point shuruk, où la Mochin de Binah est Hockmah sans Hessed. Cela reflète l’état de Tohu va Bohu de Malkhout, où ses dinim (les jugements) empêchent les lumières de couler ou de briller, comme dans l’état shuruk évoqué précédemment (#301).

Le point chirik, tiré de Binah, introduit Hessed pour revêtir Hockmah , frappant (הכאה, hakaha) la Mochin du shuruk pour annuler leur domination. Cela libère les pouvoirs de Malkhout, permettant à la Lumière primordiale (provenant de Hockmah ) de briller à nouveau, comme dans Genèse 1:3.

Le ויהי, vayehi (et il y eut) signifie la restauration de la Lumière originelle de Malkhout, désormais équilibrée par Hessed, empêchant ainsi le gel.

#323

Et à partir de là, à partir de la Lumière du point chirik, tous les pouvoirs et toutes les forces – les Gebourot – de Malkhout émergent et se révèlent.
La terre, c’est-à-dire Malkhout, fut adoucie, et ensuite, c’est-à-dire le troisième jour, elle fit naître ses pouvoirs. Une fois que la Lumière brilla dans Malkhout et descendit pour illuminer le monde, sa Lumière se répandit d’un bout à l’autre du monde. Lorsque le Très-Saint, Béni Soit-Il, a regardé les méchants du monde, qui pécheraient avec cette Lumière à l’avenir, Il a dissimulé la Lumière. La Lumière a été cachée et ne brille que par des chemins secrets qui ne sont pas révélés. La troisième parole contient les lettres Tet-Vav-Bet (טו” ב, bon).

Notes :

Ce passage du Zohar développe la rectification (le Tikkoun) de Malkhout (la terre) à travers le point chirik, qui équilibre Hockmah et Hessed, permettant à ses pouvoirs d’émerger, en particulier le troisième jour (Genèse 1:11-13, création de la végétation) [ 11Puis Dieu dit: Que la terre produise de la verdure, de l’herbe portant de la semence, des arbres fruitiers donnant du fruit selon leur espèce et ayant en eux leur semence sur la terre. Et cela fut ainsi. 12La terre produisit de la verdure, de l’herbe portant de la semence selon son espèce, et des arbres donnant du fruit et ayant en eux leur semence selon leur espèce. Dieu vit que cela était bon. 13Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin: ce fut le troisième jour. ] [וַיֹּ֣אמֶר אֱלֹהִ֗ים תַּֽדְשֵׁ֤א הָאָ֙רֶץ֙ דֶּ֗שֶׁא עֵ֚שֶׂב מַזְרִ֣יעַ זֶ֔רַע עֵ֣ץ פְּרִ֞י עֹ֤שֶׂה פְּרִי֙ לְמִינ֔וֹ אֲשֶׁ֥ר זַרְעוֹ־ב֖וֹ עַל־הָאָ֑רֶץ וַֽיְהִי־כֵֽן 11] [וַתּוֹצֵ֨א הָאָ֜רֶץ דֶּ֠שֶׁא עֵ֣שֶׂב מַזְרִ֤יעַ זֶ֙רַע֙ לְמִינֵ֔הוּ וְעֵ֧ץ עֹֽשֶׂה־פְּרִ֛י אֲשֶׁ֥ר זַרְעוֹ־ב֖וֹ לְמִינֵ֑הוּ וַיַּ֥רְא אֱלֹהִ֖ים כִּי־טֽוֹב 12 ] [  וַֽיְהִי־עֶ֥רֶב וַֽיְהִי־בֹ֖קֶר י֥וֹם שְׁלִישִֽׁי 13]

Il aborde également la dissimulation de la Lumière primordiale (ohr Haganuz) en raison des péchés futurs des méchants, en faisant référence au ma’amar (la parole Divine) avec les lettres Tet-Vav-Bet.

La Lumière primordiale, restaurée dans Malkhout via chirik (Genèse 1:3), se répand initialement de manière universelle. Cependant, prévoyant les péchés des méchants, Dieu dissimule (ganaz) cette Lumière (appelée Ohr Haganuz, la Lumière cachée), limitant sa révélation à des chemins cachés, comme dans Job 28:7  dans la section précédente(« Un chemin que nul oiseau de proie ne connaît », [  7L’oiseau de proie n’en connaît pas le sentier, L’œil du vautour ne l’a point aperçu; ]  [נָ֭תִיב לֹא־יְדָ֣עוֹ עָ֑יִט וְלֹ֥א שְׁ֝זָפַ֗תּוּ עֵ֣ין אַיָּֽה ].

Cela correspond au concept kabbalistique du Tsimtsoum (la restriction), qui protège la Lumière contre toute mauvaise utilisation par les klipot (les forces impures).

#324

Et il est écrit : « וַיַּרְא אֱלֹקִים אֶת־הָאוֹר כִּי־טוֹב » — « Et Dieu vit que la lumière était bonne » (Genèse 1:4) [  4Dieu vit que la lumière était bonne; et Dieu sépara la lumière d’avec les ténèbres. ]  [ וַיַּ֧רְא אֱלֹהִ֛ים אֶת־הָא֖וֹר כִּי־ט֑וֹב וַיַּבְדֵּ֣ל אֱלֹהִ֔ים בֵּ֥ין הָא֖וֹר וּבֵ֥ין הַחֹֽשֶׁךְ ].

Nous avons appris : tout rêve interprété par « ki tov » (car il est bon) indique qu’il y a la paix pour lui en haut et en bas. Cela signifie dans le monde céleste, où il n’y a pas d’accusateur (« adversaire ») contre lui, et dans le monde inférieur.

Chaque personne voit des lettres dans son rêve en fonction de ses voies et de ses actes. Si elle voit la lettre Tet (ט) dans son rêve, c’est bon pour elle et bon pour son rêve, car la Torah utilise la lettre Tet dans les mots « ki tov » (car c’est bon), alors qu’avant cela, il n’y a pas de lettre Tet dans la Torah. Cela tourne autour de la Lumière qui brillait d’un bout à l’autre du monde. Par conséquent, la lettre Tet indique que c’est bon (tov), et tov signifie l’illumination qui brille dans une perfection totale.

Notes :

Ce passage du Zohar interprète Genèse 1:4, [ וַיַּ֧רְא אֱלֹהִ֛ים אֶת־הָא֖וֹר כִּי־ט֑וֹב וַיַּבְדֵּ֣ל אֱלֹהִ֔ים בֵּ֥ין הָא֖וֹר וּבֵ֥ין הַחֹֽשֶׁךְ ] « Et Dieu vit que la lumière était bonne », en reliant l’expression « ki tov » (parce que c’était bon) à la lettre Tet (ט) et à la Lumière primordiale (ohr Haganuz) évoquée dans les sections précédentes. Il explore la signification spirituelle de Tet dans les rêves, en la reliant à la perfection et à la paix Divines.

Les lettres vues dans les rêves reflètent l’état spirituel d’une personne (basé sur ses voies et ses actes). L’apparition de Tet indique l’alignement avec la bonté de la Torah, liée à la perfection de la Lumière primordiale, libre de l’influence des klipot et soutenue par les bonnes actions.