Le Zohar Quotidien # 5020 – Vayéchev – La Chaine de la Vie




Daily Zohar 5020

Holy Zohar text. Daily Zohar -5020

174. וְזֶהוּ שֶׁשָּׁנִינוּ, בָּנִים מְזֻמָּנִים לַצַּדִּיקִים בְּמִיתָתָם. בְּחַיֵּיהֶם לֹא זָכוּ, וּבְמִיתָתָם זָכוּ. וּמִשּׁוּם כָּךְ כָּל מַעֲשָׂיו שֶׁל הַקָּדוֹשׁ בָּרוּךְ הוּא כֻּלָּם אֱמֶת וּזְכוּת, [וְחָס] וְחַיִּים עַל הַכֹּל.
175. פתח ואמר (קהלת ד) טוֹבִים הַשְּׁנַיִם מִן הָאֶחָד אֲשֶׁר יֵשׁ לָהֶם שָׂכָר טוֹב בַּעֲמָלָם – אֵלּוּ הֵם שֶׁמִּתְעַסְּקִים בָּעוֹלָם הַזֶּה לְהוֹלִיד בָּנִים, שֶׁאוֹתָם בָּנִים שֶׁהִשְׁאִירוּ, בִּגְלָלָם יֵשׁ לָהֶם שָׂכָר טוֹב בָּעוֹלָם הַזֶּה וּבִגְלָלָם יוֹרְשִׁים אֲבוֹתֵיהֶם חֵלֶק בָּעוֹלָם הַהוּא, וּבֵאֲרוּהוּ.
176. בֹּא רְאֵה, הַקָּדוֹשׁ בָּרוּךְ הוּא נוֹטֵעַ אִילָנוֹת בָּעוֹלָם הַזֶּה. אִם הִצְלִיחוּ – יָפֶה. לֹא הִצְלִיחוּ – עוֹקֵר אוֹתָם וְשׁוֹתֵל אוֹתָם אֲפִלּוּ כַּמָּה פְעָמִים, וּמִשּׁוּם כָּךְ כָּל דַּרְכֵי הַקָּדוֹשׁ בָּרוּךְ הוּא הֵן לְטוֹב וּלְתַקֵּן אֶת הָעוֹלָם.
177. בֹּא אֶל אֵשֶׁת אָחִיךָ וְיַבֵּם אֹתָהּ. שֶׁהֲרֵי יְהוּדָה וְכָל הַשְּׁבָטִים הָיוּ יוֹדְעִים אֶת זֶה וְעִקַּר הַדָּבָר וְהָקֵם זֶרַע, מִשּׁוּם שֶׁאוֹתוֹ הַזֶּרַע צָרִיךְ לְהִתְתַּקֵּן הַדָּבָר וְלִגְלֹם גֹּלֶם לְתִקּוּן שֶׁלֹּא יִפָּרֵד הַזֶּרַע מִשָּׁרְשׁוֹ כָּרָאוּי, זֶהוּ שֶׁכָּתוּב (איוב לד) וְאָדָם עַל עָפָר יָשׁוּב.


Commentaire de Zion Nefesh:

Traduction par Philippe Lombard

Zohar Vayéchev
Suite du ZQ 4735 du 20 Décembre 2024

#174

Voici ce que nous avons appris : à l’avenir, les justes auront des fils après leur mort. C’est-à-dire les fils du yibboum (mariage léviratique) qui permettent de rectifier la situation d’une personne décédée sans enfants et qui n’a pas de frère, comme mentionné ci-dessus. De leur vivant, ils n’étaient pas méritants, mais dans leur mort, ils le sont. Toutes les actions du Très-Saint, Béni Soit-Il, sont donc vérité et justice, et Il a pitié de tous. Même de celui qui n’a pas de frère.

Il ne faut pas se demander : « Qu’est-ce que cela nous enseigne ? » En effet tous ceux qui meurent sans enfants auront des fils après leur mort grâce au yibboum. La principale nouveauté réside en effet dans ce qui est dit « aux justes », car ce sont ceux qui meurent sans enfants sont ceux qui sont dans le besoin et non les justes.

Notes :
Les hommes vertueux sans enfants méritent d’avoir des fils par le biais du yibboum après leur mort, ce qui témoigne de la justice miséricordieuse de Dieu envers les Tsadikim.

#175

Il ouvrit et déclara : « טובים השניים מן האחד », « Deux valent mieux qu’un » (Ecclésiaste 4:9) [ 9 Deux valent mieux qu’un, dans le sens qu’ils retirent un plus grand bénéfice de leurs gains.] [ טוֹבִ֥ים הַשְּׁנַ֖יִם מִן־הָאֶחָ֑ד אֲשֶׁ֧ר יֵשׁ־לָהֶ֛ם שָׂכָ֥ר ט֖וֹב בַּעֲמָלָֽם ].

Ce sont ceux qui s’efforcent d’avoir des enfants dans ce monde. Ils sont partis pour ces enfants ; pour eux, il y a une bonne récompense dans ce monde, et pour eux, leurs pères héritent d’une part dans le monde à venir.

Notes :
S’efforcer d’avoir des enfants apporte une récompense dans ce monde et un héritage dans l’autre pour les parents et les enfants, faisant que « deux est meilleur qu’un ».

#176

Venez voir : le Très-Saint Béni Soit-Il plante des arbres dans ce monde. S’ils poussent, tant mieux ; s’ils ne poussent pas, Il les déracine et les replante ailleurs, même plusieurs fois. Toutes les voies du Très-Saint, Béni Soit-Il, sont donc bonnes et visent à rectifier le monde.

Cela signifie qu’une personne qui ne mérite pas d’être perfectionnée dans sa première vie revient dans ce monde une deuxième fois, et ainsi de suite jusqu’à ce qu’elle le soit.

Notes :
Le Zohar utilise la métaphore de Dieu plantant et replantant des arbres pour expliquer le Gilgul (la réincarnation). Tout comme Dieu ne cesse de rectifier les arbres jusqu’à ce qu’ils prospèrent, les âmes reviennent dans de nouvelles vies jusqu’à ce qu’elles atteignent la perfection. Cette métaphore reflète la miséricorde Divine dans le processus de rectification, garantissant une croissance ultime.

#177

« Va vers la femme de ton frère » « בֹּא אֶל אֵשֶׁת אָחִיךָ », (Deutéronome 25:5) [ 5 Lorsque des frères demeureront ensemble, et que l’un d’eux mourra sans laisser de fils, la femme du défunt ne se mariera point au dehors avec un étranger, mais son beau-frère ira vers elle, la prendra pour femme, et l’épousera comme beau-frère. ] [ כִּֽי־יֵשְׁב֨וּ אַחִ֜ים יַחְדָּ֗ו וּמֵ֨ת אַחַ֤ד מֵהֶם֙ וּבֵ֣ן אֵֽין־ל֔וֹ לֹֽא־תִהְיֶ֧ה אֵֽשֶׁת־הַמֵּ֛ת הַח֖וּצָה לְאִ֣ישׁ זָ֑ר יְבָמָהּ֙ יָבֹ֣א עָלֶ֔יהָ וּלְקָחָ֥הּ ל֛וֹ לְאִשָּׁ֖ה וְיִבְּמָֽהּ].

Il n’aurait pas dû être nécessaire de lui dire cela, car Juda et toutes les tribus le savaient déjà.
L »essentiel de ce qu’il lui a dit était : « וְהָקֵם זֶרַע לְאָחִיךָ », « et élève une descendance pour ton frère » (Deutéronome 25:7) [ 7 Si cet homme ne veut pas prendre sa belle-sœur, elle montera à la porte vers les anciens, et dira: Mon beau-frère refuse de relever en Israël le nom de son frère, il ne veut pas m’épouser par droit de beau-frère. ] [וְאִם־לֹ֤א יַחְפֹּץ֙ הָאִ֔ישׁ לָקַ֖חַת אֶת־יְבִמְתּ֑וֹ וְעָלְתָה֩ יְבִמְתּ֨וֹ הַשַּׁ֜עְרָה אֶל־הַזְּקֵנִ֗ים וְאָֽמְרָה֙ מֵאֵ֨ן יְבָמִ֜י לְהָקִ֨ים לְאָחִ֥יו שֵׁם֙ בְּיִשְׂרָאֵ֔ל לֹ֥א אָבָ֖ה יַבְּמִֽי ].

Cette descendance était nécessaire pour rectifier la situation et préparer un corps qui recevrait la rectification comme il se doit, afin que la branche ne soit pas séparée de sa racine. C’est le sens de « וְאֶל עֲפָר תָּשׁוּב », « Car tu es poussière et tu retourneras à la poussière » (Genèse 3:19) [19 C’est à la sueur de ton visage que tu mangeras du pain, jusqu’à ce que tu retournes dans la terre, d’où tu as été pris; car tu es poussière, et tu retourneras dans la poussière.] [בְּזֵעַ֤ת אַפֶּ֙יךָ֙ תֹּ֣אכַל לֶ֔חֶם עַ֤ד שֽׁוּבְךָ֙ אֶל־הָ֣אֲדָמָ֔ה כִּ֥י מִמֶּ֖נָּה לֻקָּ֑חְתָּ כִּֽי־עָפָ֣ר אַ֔תָּה וְאֶל־עָפָ֖ר תָּשֽׁוּב ].

En effet, même si la mort est décrétée pour l’homme, ce qui le sépare de sa racine éternelle et exaltée, il n’est néanmoins pas complètement séparé pour autant. En effet, à travers les fils qu’il engendre, chaque personne reste attachée à sa racine éternelle et exaltée, car chaque fils fait partie du corps du père. Ainsi, chaque personne est un maillon de la chaîne de la vie qui commence avec Adam et se poursuit sans interruption jusqu’à l’époque du Machia’h, de la résurrection et de l’éternité. Tant que la chaîne de la vie n’est pas rompue pour une personne, parce qu’elle laisse derrière elle un fils, la mort ne provoque aucune séparation de l’éternité. C »est comme si elle était toujours en vie.

C’est ce qu’ils ont dit : « La branche n’est pas séparée de sa racine », car celui qui meurt sans enfants a besoin d’une rectification afin de ne pas être séparé de sa racine éternelle à cause de sa mort sans enfants, car la chaîne de la vie est alors rompue pour lui, comme mentionné précédemment. Pour cela, deux rectifications sont nécessaires : la première : rectifier la question de la séparation qui pèse sur lui en raison de sa mort sans enfants, la seconde: la création d’un corps dans lequel l’âme du défunt sera revêtue et reviendra pour se reconnecter à la chaîne de la vie.

Notes :
Le mariage léviratique (le yibboum) garantit que l’âme du défunt reste liée à la chaîne éternelle de la vie, d’Adam jusqu’au Messie. Deux rectifications sont nécessaires : réparer la séparation causée par la mort et créer un corps pour le retour de l’âme.