Daily Zohar 4581
176. בֹּא רְאֵה, דְּבָרִים שֶׁעוֹשִׂים, מְעוֹרְרִים דְּבָרִים לְמַעְלָה. כְּמוֹ זֶה בִּפְרִישַׂת אֶצְבְּעוֹת הַכֹּהֵן לְמַטָּה, מִתְעוֹרֶרֶת הַשְּׁכִינָה לָבֹא וְלִשְׁרוֹת עָלֵינוּ. וְכֵן כַּמָּה דְבָרִים הֵם בָּעוֹלָם שֶׁמְּעוֹרְרִים דְּבָרִים לְמַעְלָה, שֶׁהֲרֵי בַּהִתְעוֹרְרוּת שֶׁלְּמַטָּה מִתְעוֹרֵר כֹּחַ אַחֵר לְמַעְלָה, וְזֶה בֵּאַרְנוּ בְּכַמָּה מְקוֹמוֹת. וְהַיְנוּ טַעַם הַלּוּלָב וְהַיְנוּ טַעַם הַשּׁוֹפָר. וּכְמוֹ הֵם בְּגָוֶן זֶה עֶשֶׂר אֶצְבָּעוֹת מְעוֹרְרוֹת הַשְּׁכִינָה לִשְׁרוֹת עֲלֵיהֶן. מִתְעוֹרְרוֹת עֶשֶׂר מַעֲלוֹת אֲחֵרוֹת לְהָאִיר, וְהַכֹּל בְּשָׁעָה אַחַת.
177. וְעַל כָּךְ אָסוּר לְבֶן אָדָם לִזְקֹף אֶצְבָּעוֹת בִּזְקִיפוּת לְחִנָּם, אֶלָּא בַּתְּפִלָּה וּבִבְרָכוֹת וּבַשֵּׁם שֶׁל הַקָּדוֹשׁ בָּרוּךְ הוּא. וַהֲרֵי בֵּאַרְנוּ, שֶׁהֵם הַמְּעוֹרְרִים אֶת הַשֵּׁם הַקָּדוֹשׁ וְסוֹד הָאֱמוּנָה. זְקִיפוּת הָאֶצְבָּעוֹת, מְמֻנִּים בְּאוֹתָהּ זְקִיפוּת שֶׁלָּהֶן עֲשָׂרָה שַׁלִּיטִים, כְּמוֹ שֶׁבֵּאַרְנוּ. וְהַכֹּהֵן צָרִיךְ לְבָרֵךְ בְּעַיִן טוֹבָה בְּהַסְכָּמַת הַשְּׁכִינָה, כְּמוֹ שֶׁנִּתְבָּאֵר.
Commentaire de Zion Nefesh:
Traduction par Philippe LombardZohar Naso
Suite du ZQ 4580
#175
Lorsque le prêtre étend les mains, la Shékina repose sur ces doigts, car le Très-Saint, Béni Soit-Il, est d’accord avec le prêtre dans ces bénédictions. Israël est béni dans deux directions : d’en haut, par la Shékina qui repose sur les doigts, et d’en bas, par le prêtre qui bénit.
#176
Venez voir, les actions accomplies en bas éveillent des actions correspondantes en haut. De même, lorsque le prêtre étend ses doigts en bas, la Shékina est éveillée et vient se poser sur eux. De nombreuses actions dans le monde d’en bas éveillent des choses dans le monde d’en haut parce qu’un éveil dans le monde d’en bas provoque l’éveil d’une autre force dans le monde d’en haut. Nous avons déjà étudié cette question à plusieurs reprises. C’est la raison pour laquelle nous prenons le Loulav, et c’est la raison pour laquelle nous soufflons dans le Chofar. Comme avec les dix doigts, la Shékina est éveillée pour se poser sur eux, et dix autres niveaux supérieurs sont éveillés – les dix Séphirot de Zeir Anpin – pour illuminer, et tout cela se produit en même temps.
#177
Par conséquent, il est interdit à une personne de lever les doigts inutilement, si ce n’est pendant la prière, les bénédictions et l’invocation du nom du Très-Saint, Béni Soit-Il. Nous avons déjà appris que le fait de lever les doigts est un éveil au Très-Saint et le secret de la foi. L’élévation des doigts désigne dix souverains car les doigts font allusion à la révélation de Hockmah, ainsi qu’il est écrit:
Ecclésiastes 7 :19
“ . הַחָכְמָה תָּעֹז לֶחָכָם מֵעֲשָׂרָה שַׁלִּיטִים אֲשֶׁר הָיוּ בָּעִיר ”
“ La sagesse renforce les sages plus que dix chefs d’une ville ».
Ainsi que nous l’avons établi, le prêtre doit bénir d’un bon œil et être en accord avec la Shékina, comme nous l’avons appris.
Leçon :
Cet enseignement met l’accent sur le principe de réciprocité des actions spirituelles entre les niveaux inférieurs et spirituels. Les actions accomplies dans le monde physique, telles que l’écartement des doigts du prêtre pendant la bénédiction, ont le pouvoir d’invoquer la présence de la Shékina dans les royaumes spirituels. Ce principe est encore illustré par les pratiques consistant à prendre le Loulav pendant Souccot et à souffler dans le Chofar pendant Roch Hachana, qui sont considérées comme des actions qui déclenchent des mouvements spirituels et des éveils correspondants dans les sphères supérieures. Les dix doigts du prêtre correspondent aux dix Séphirot de Zeir Anpin, et leur activation par les actions rituelles entraîne une illumination et une bénédiction simultanées d’en haut, démontrant l’interconnexion des mondes physique et spirituel.
Ce passage souligne en outre le caractère sacré et l’intentionnalité requise lorsqu’on lève les doigts dans un contexte religieux. L’acte de lever les doigts n’est pas un geste bénin, mais une pratique spirituelle profonde qui doit être réservée aux moments de prière, de bénédiction et d’invocation du nom d’Hachem. Les doigts symbolisent la révélation de Hokmah et la nomination de dirigeants spirituels, rappelant le verset de l’Ecclésiaste sur la force de la sagesse (niveau de Hokmah). Le prêtre, lorsqu’il bénit, doit le faire avec bienveillance et en harmonie avec la présence de la Shékina, en veillant à ce que la bénédiction soit puissante et alignée sur les vérités spirituelles établies dans la Torah.