Le Zohar Quotidien # 4634 – Acharei Mot – Une Lettre Supplémentaire, Beaucoup de Mots à Expliquer




Daily Zohar 4634

Holy Zohar text. Daily Zohar -4634

184. רַבִּי חִיָּיא אָמַר, מָה הַטַּעַם יַעֲקֹב רִאשׁוֹן כָּאן? אֶלָּא מִשּׁוּם שֶׁיַּעֲקֹב הוּא כְּלַל הָאָבוֹת, וְהוּא הָעֵץ הַקָּדוֹשׁ. מִשּׁוּם כָּךְ ו’ שֶׁל הַשֵּׁם הַקָּדוֹשׁ אֲחוּזָה בּוֹ, וְכָךְ קוֹרְאִים יַעֲקוֹב בְּו’. רַבִּי יִצְחָק אָמַר, וָא »ו בְּאוֹתִיּוֹתָיו שְׁלֹשׁ עֶשְׂרֵה מִדּוֹת, שֶׁיָּרַשׁ יְרֻשָּׁה שֶׁל שְׁלֹשָׁה עָשָׂר מַעְיָנוֹת שֶׁל הַמַּעְיָן הַנִּסְתָּר הַקָּדוֹשׁ.
185. רַבִּי אַבָּא אָמַר, וָא »ו לָמָּה כּוֹלֶלֶת ו’ א’ ו’? אֶלָּא, ו’ שֶׁיּוֹשֵׁב עַל הַכִּסֵּא, כְּמוֹ שֶׁנֶּאֱמַר (יחזקאל א) וְעַל דְּמוּת הַכִּסֵּא דְּמוּת כְּמַרְאֵה אָדָם עָלָיו מִלְמָעְלָה. א’ נִסְתֶּרֶת בְּתוֹכוֹ וְלֹא מְגֻלֶּה, וְזֶהוּ שֶׁכָּתוּב (בראשית כב) בִּי נִשְׁבַּעְתִּי נְאֻם ה’, מִשּׁוּם כָּךְ כָּתוּב, וְלֹא נִקְרָא אַחֲרוֹן כְּלָל שֶׁל הָרִאשׁוֹן. הָאַחֲרוֹן, הֲרֵי בֵּאַרְנוּ (ו’ אַחֲרוֹנָה כְּלָל שֶׁל ו’ רִאשׁוֹנָה, ו’ אַחֲרוֹנָה) זֶה יה »ו יְסוֹד, שֶׁהוּא סִיּוּם הַגּוּף וְהַכְּלָל שֶׁלּוֹ. וְעַל כֵּן כְּלוּלוֹת הָאוֹתִיּוֹת זוֹ עִם זוֹ – וָא »ו, רֹאשׁ וְסִיּוּם, כְּמוֹ שֶׁבֵּאַרְנוּ.
186. וְלָמַדְנוּ, שְׁתֵּי אוֹתִיּוֹת הֵן, כְּמוֹ זֶה וָא »ו שֶׁאָמַרְנוּ, נוּ »ן אַף כָּךְ. וְאַף עַל גַּב שֶׁבֵּאֲרוּ אֶת הַדָּבָר, נוּ »ן כָּךְ מִתְפָּרֶשֶׁת: נ’ כְּפוּפָה זוֹ הַגְּבִירָה. וּסְמוּכָה לָהּ ו’, שֶׁהוּא יְסוֹד, כְּדֵי שֶׁתִּתְבָּרֵךְ מִמֶּנּוּ. ן’ פְּשׁוּטָה, זוֹ הִתְפַּשְּׁטוּת הַתִּפְאֶרֶת. וְלָכֵן כְּלוּלוֹת הָאוֹתִיּוֹת וְנֶאֱחָזוֹת זוֹ בָּזוֹ. וְאִם תֹּאמַר, לָמָּה מַחֲזִיר ו’ פָּנָיו מִנּוּ »ן כְּפוּפָה, וּמַחֲזִיר פָּנָיו אֶל הַן’ הַפְּשׁוּטָה. אֶלָּא בִּשְׁבִיל כְּבוֹד הַמֶּלֶךְ הוּא מַחֲזִיר פָּנָיו כְּנֶגֶד הַמֶּלֶךְ.


Commentaire de Zion Nefesh:

Traduction par Philippe Lombard

Zohar Acharei Mot
Suite du ZQ 4633

#184

Rabbi Chiya demande pourquoi Jacob est mentionné en premier dans le verset, qui dit : « Et je me souviendrai de mon alliance avec Jacob “ (Lévitique 26:42), suivi d’Isaac et ensuite d’Abraham. Il répond que c’est parce que Jacob, qui correspond à Tiféret, inclut les autres patriarches. Tiféret comprend en son sein Hessed et Gébourah, représentés respectivement par Abraham et Isaac. Jacob est l’arbre sacré, à savoir Zeir Anpin, qui comprend les six côtés (les six Séphirot). Par conséquent, le Vav (ו) du saint nom, YHVH, est associé à Jacob, et nous lisons son nom comme « יַעֲקוֹב » « Yaakov » avec la lettre Vav (ו).
Rabbi Yitzchak a déclaré que Vav, lorsqu’il est orthographié « ואו », a la valeur numérique de 13, ce qui correspond aux 13 attributs de la miséricorde. Jacob, qui représente Zeir Anpin, hérite des 13 ruisseaux de la fontaine cachée et sacrée, Arich Anpin. De la barbe (Dikna) d’Arich Anpin, 13 corrections descendent vers Zeir Anpin, qui s’appelle Jacob. C’est pourquoi Jacob est écrit avec un Vav.

Notes :
L’explication du nom de Jacob par la lettre Vav ajoute une dimension plus profonde, montrant que cette lettre atteste de son lien avec les 13 attributs de la miséricorde. Cette idée relie Jacob, et par extension Zeir Anpin, au flux de miséricorde provenant d’Arich Anpin, la source spirituelle supérieure. En tant que représentant de Zeir Anpin, Jacob joue un rôle central en recevant et en canalisant les 13 attributs, faisant de lui la partie cruciale de l’alliance avec Dieu.

#185

Rabbi Abba dit : Pourquoi la lettre Vav (ו) est-elle écrite avec un Aleph (א) dissimulé en elle lorsqu’elle est prononcée ? Il répond : Le Vav représente Zeir Anpin, qui est assis sur le trône, le trône étant Malkhout, ainsi qu’il est écrit :

Ezéchiel 1 :26
“ . וּמִמַּעַל לָרָקִיעַ אֲשֶׁר עַל רֹאשָׁם כְּמַרְאֵה אֶבֶן סַפִּיר דְּמוּת כִּסֵּא וְעַל דְּמוּת הַכִּסֵּא דְּמוּת כְּמַרְאֵה אָדָם עָלָיו מִלְמָעְלָה ”
“ Au-dessus du firmament, au-dessus de leurs têtes, il y avait quelque chose de similaire à un trône qui ressemblait à une pierre de saphir ; sur ce qui était similaire à un trône, il y avait quelqu’un qui avait l’apparence d’un homme, se tenant haut au-dessus.”

« l’apparence d’un homme, se tenant haut au-dessus », se réfère à Zeir Anpin. Aleph est caché dans le Vav et n’est pas révélé, car Aleph représente Arich Anpin, qui est habillé à partir du nombril et en dessous dans Zeir Anpin et n’est pas révélé en dehors de Zeir Anpin. C’est ce que signifie le verset.

(Genèse 22:16) « בִּי נִשְׁבַּעְתִּי נְאֻם יְהוָה ». « Par Moi-même j’ai juré », dit Hachem, indiquant que Zeir Anpin jure par Arich Anpin, qui est vêtu en lui. Par conséquent, Aleph est écrit mais ne se prononce pas. En d’autres termes, lorsque nous prononçons le Vav, Aleph est silencieux et n’est pas entendu dans la parole parce qu’il fait allusion à Arich Anpin, qui est caché et incompréhensible.
Le deuxième Vav représente la totalité du premier Vav, et nous avons établi que le Vav final représente Yésod, qui est la conclusion du corps connecté à Tiféret. Yésod est le point culminant du corps et comprend la totalité de celui-ci. C’est pourquoi ces lettres sont entrelacées les unes aux autres : le Vav, qui est à la fois le début et la fin, représente Tiféret et Yésod, qui ne font qu’un. Aleph représente Arich Anpin, habillé à l’intérieur de Tiféret, comme mentionné précédemment.

#186

La manière que nous avons apprise et que j’ai expliquée, dont fonctionne le Vav « ואו » s’applique également à la lettre Nun, « נון ». Bien que ce concept ait été établi différemment, le Noun peut être appréhendé comme suit : le Noun courbé (נ) représente Malkhout, et il se penche vers le Vav – Yésod – afin que Malkhout puisse être bénie à travers lui. Le Noun droit (final) (ן) représente l’expansion de Tiféret. Par conséquent, les lettres sont entrelacées et unifiées les unes aux autres parce que Tiféret, représentée par le Noun droit (ן), influence Yésod, représentée par le Vav (ו), et Yésod influence Malkhout, représentée par le Noun courbé (נ).
Si vous vous demandez pourquoi le Vav détourne son visage de la Noun courbée, et se tourne vers la Noun droite, la réponse est que c’est par honneur pour le Roi qui est Tiféret représenté par la Noun droite (ן). Par conséquent, comme expliqué dans la section précédente, Yésod tourne son visage vers le Roi, ce qui signifie que Yésod et Tiféret sont toujours unis comme ne faisant qu’un.

Notes :

La relation entre le Vav et le Noun est également mise en valeur, montrant comment Yésod se tourne vers Tiféret – le Roi – par respect, symbolisant un lien profond entre ces deux niveaux. Cela reflète l’unité des différents aspects du Saint Roi, où chaque niveau soutient et appuie les autres dans une structure harmonieuse.