Daily Zohar 4666
269. אָמַר רַבִּי חִזְקִיָּה, מִי אַתָּה? אָמַר לוֹ: אֲנִי מֵת, וַהֲרֵי הִתְעוֹרַרְתִּי לְסֵפֶר הַתּוֹרָה. שֶׁפַּעַם אַחַת הָיָה הָעוֹלָם יוֹשֵׁב בְּצַעַר, וּבָאוּ לְכָאן הַחַיִּים לְעוֹרֵר אוֹתָנוּ עִם סֵפֶר תּוֹרָה, וַאֲנִי וַחֲבֵרַי הִקְדַּמְנוּ אֶל יְשֵׁנֵי חֶבְרוֹן, וּכְשֶׁהִתְחַבְּרוּ בְּגַן עֵדֶן עִם רוּחוֹת הַצַּדִּיקִים, נִמְצָא לִפְנֵיהֶם, שֶׁאוֹתוֹ סֵפֶר תּוֹרָה שֶׁהֵבִיאוּ לְפָנֵינוּ אוֹתָם הַחַיִּים הָיָה פָּסוּל וּמְשַׁקֵּר בְּשֵׁם הַמֶּלֶךְ, עַל שֶׁנִּמְצְאָה וָא »ו יְתֵרָה בְּאוֹתוֹ פָּסוּק שֶׁל (ויקרא יא) וְשֹׁסַעַת שֶׁסַע שְׁתֵּי פְרָסוֹת. וְאָמְרוּ, שֶׁהוֹאִיל וְשִׁקְּרוּ בְשֵׁם הַמֶּלֶךְ, שֶׁלֹּא יָשׁוּבוּ אֲלֵיהֶם, וְדָחוּ אוֹתִי וְאֶת הַחֲבֵרִים שֶׁלִּי מִבֵּית הַיְשִׁיבָה.
Commentaire de Zion Nefesh:
Traduction par Philippe LombardZohar Acharei Mot
Suite du ZQ 4665
#268
Nous avons appris que Rabbi Yéhouda dit : Un jour, Rabbi Ḥizkiyah et Rabbi Yésa étaient en chemin. Ils arrivèrent à un endroit appelé Gush Ḥalav, qui était désert. Ils s’assirent près d’un cimetière, et Rabbi Yésa avait avec lui un morceau déchiré d’un rouleau de la Torah – en fait, il tenait une section déchirée d’un rouleau de la Torah avec une colonne de texte.
Devant eux, une tombe se mit à trembler alors qu’ils s’asseyaient, et qui s’écria : « Malheur, malheur ! Le monde est en détresse parce que la Torah a été exilée en ce lieu. Ou peut-être les vivants sont-ils venus se moquer de nous et nous couvrir de honte en utilisant leur Torah. »
Rabbi Ḥizkiyah et Rabbi Yésa furent stupéfaits.
#269
Rabbi Ḥizkiyah dit à la tombe : « Qui es-tu ? »
Elle lui répondit : « Je suis un mort, et j’ai été réveillé par le rouleau de la Torah. Autrefois, le monde était en détresse, et les vivants sont venus ici pour nous réveiller avec un rouleau de la Torah. Mes compagnons et moi sommes allés vers les dormeurs d’Hébron (les Patriarches). Lorsqu’ils se réunirent dans le jardin d’Eden avec l’âme des Tzadikim au niveau du Rouach, il fut constaté parmi eux que le rouleau de Torah que les vivants avaient apporté devant nous n’était pas valable et falsifiait le nom du Roi. En effet, un ‘vav’ supplémentaire avait été trouvé dans le verset ‘וְשֹׁסַעַת שֶׁסַע שְׁתֵּי פְרָסוֹת’ selon ce qui est écrit »וְשֹׁסַעַת ». Ils dirent : « Puisqu’ils ont menti au nom du Roi – car la Torah est le nom du Roi – ils ne reviendront pas vers eux pour les informer si leur prière a été acceptée. » Pour cette raison, ils nous ont expulsés, moi et mes amis, de la salle d’étude à l’époque.
Notes :
Rabbi Yéhouda relate un incident au cours duquel le monde était en détresse, et les vivants étaient venus au cimetière pour réveiller les âmes des Tzadikim en apportant un rouleau de Torah. Motivés par cette idée, lui et ses compagnons ont entrepris d’informer les « dormeurs d’Hébron », c’est-à-dire les patriarches Abraham, Isaac et Jacob.
Lorsqu’ils se réunirent dans le jardin d’Eden avec les esprits (Rouchot) des Tzadikim, on découvrit que le rouleau de la Torah apporté par les vivants était invalide parce qu’il contenait une erreur – une lettre supplémentaire « vav » dans un verset spécifique. Le verset en question concerne les animaux qu’il est permis de manger et mentionne spécifiquement ceux qui « divisent complètement le sabot » (Deutéronome 14:7). L’ajout incorrect a modifié le mot « shasa » (שָׁסַע), qui signifie « diviser », en « ve’shasa » (ושָׁסַע), introduisant une conjonction inutile « et ».
Cette erreur a été considérée comme une falsification du « nom du Roi », symbolisant YHVH, car la Torah est considérée comme incarnant le Nom et l’Essence d’Hachem. En conséquence, les Tzadikim déclarèrent qu’ils ne reviendraient pas vers les vivants pour les informer si leurs prières avaient été acceptées. De plus, l’orateur et ses amis ont été expulsés de la salle d’étude céleste (Yeshiva) en raison de cette fausse représentation.
Cette section du Zohar enseigne l’importance cruciale du maintien de la pureté et de l’exactitude de la Torah. Une erreur apparemment aussi minime qu’une lettre supplémentaire est considérée comme une violation grave qui peut perturber le lien entre le monde vivant et le monde spirituel. Il s’agit d’un récit d’avertissement sur la diligence requise dans l’observance religieuse et sur les effets profonds que les actions dans ce monde peuvent avoir à la fois sur les vivants et les défunts. Le récit souligne que le caractère sacré des textes de la Torah doit être préservé afin de maintenir l’harmonie entre les pratiques terrestres et les décrets célestes.