Daily Zohar 4707
157. זֶהוּ שֶׁכָּתוּב וַיֹּאמֶר אַבְרָהָם אֶל עָבְדּוֹ, זֶה מטטרו »ן עַבְדּוֹ שֶׁל מָקוֹם. זְקַן בֵּיתוֹ, שֶׁהוּא תְחִלַּת בְּרִיּוֹתָיו שֶׁל מָקוֹם. הַמֹּשֵׁל בְּכָל אֲשֶׁר לוֹ, שֶׁנָּתַן לוֹ הַקָּדוֹשׁ בָּרוּךְ הוּא מֶמְשָׁלָה עַל כָּל צִבְאוֹתָיו.
158. וְלָמַדְנוּ, אָמַר רַבִּי שִׁמְעוֹן אָמַר רַבִּי יוֹסֵי אָמַר רַב, כָּל צִבְאוֹתָיו שֶׁל אוֹתוֹ עֶבֶד נוֹטְלִים אוֹר וְנֶהֱנִים מִזִּיו הַנְּשָׁמָה. שֶׁלָּמַדְנוּ, אוֹר הַנְּשָׁמָה לָעוֹלָם הַבָּא גָּדוֹל מֵאוֹר הַכִּסֵּא. וַהֲרֵי מֵהַכִּסֵּא נִטְּלָה הַנְּשָׁמָה? אֶלָּא זֶה לְפִי הָרָאוּי לוֹ, וְזֶה לְפִי הָרָאוּי לוֹ. רַב נַחְמָן אָמַר, גָּדוֹל מֵאוֹר הַכִּסֵּא מַמָּשׁ, שֶׁכָּתוּב (יחזקאל א) דְּמוּת כְּמַרְאֵה אָדָם עָלָיו מִלְמָעְלָה. מַה זֶּה עָלָיו? עַל זָהֳרוֹ.
Commentaire de Zion Nefesh:
Traduction par Philippe LombardZohar Chayei Sarah
Suite du ZQ 4706
#156
Rabbi Yitzchak a dit : « A ce moment-là, qu’est-ce qui est écrit ? « וַיֹּאמֶר אַבְרָהָם אֶל עַבְדּוֹ זְקַן בֵּיתוֹ הַמּוֹשֵׁל » « Et Abraham dit à son serviteur…” (Genèse 24:2). Quelle est la signification de « אֶל עַבְדּוֹ » « à son serviteur » ? Si nous examinons cela sous l’aspect de la Résurrection des morts, que signifie « à son serviteur » ? Car Abraham représente l’âme, comme nous l’avons vu précédemment (n°141). Ainsi, « Et Abraham dit à son serviteur » ferait référence au serviteur de l’âme. Mais où trouvons-nous que l’âme a un serviteur ?
Rabbi Nehorai répondit : « Nous ne devrions pas nous concentrer sur l’idée d’un serviteur appartenant à Abraham, comme le texte pourrait sembler l’impliquer. Il se réfère plutôt au serviteur de Hachem, à celui qui est proche de Son service. Et qui est-ce ? C’est Metat-, comme nous l’avons expliqué, qui est destiné à embellir le corps dans la tombe.
#157
C’est le sens du verset : « Et Abraham dit à son serviteur » (Genèse 24 :2). Il est fait référence à Metat-, le serviteur de Hachem. » זְקַן בֵּיתוֹ » « L’aîné de sa maison », parce qu’il était le premier des créations. « הַמֹּשֵׁל בְּכָל אֲשֶׁר לוֹ » « Qui régnait sur tout ce qu’il avait », cela signifie que le Très-Saint, Béni Soit-Il, lui a donné autorité sur toutes Ses armées, c’est-à-dire sur tous les anges célestes.
#158
Nous avons appris que Rabbi Shimon a dit au nom de Rabbi Yose, citant le Rav : « Toutes les armées de ce serviteur (Metat-) tirent la lumière et jouissent de l’éclat de l’âme. » En effet, nous avons appris que la lumière de l’âme est plus grande que la lumière du Trône à savoir le Saint-Trône. Alors que les anges tirent leur lumière du Trône, la lumière de l’âme surpasse celle du Trône.
La question se pose : « Mais l’âme tire sa lumière du Trône, et c’est un principe que celui qui reçoit est inférieur à celui qui donne ? » La réponse est donnée : « Cela dépend de ce qui convient à chacun. Le Trône donne selon sa capacité, et l’âme reçoit selon ses mérites. »
Rav Na’hman a dit : « C’est vraiment plus grand que la lumière : « Elle est vraiment plus grande que la lumière du Trône », selon ce qui est écrit : « דְּמוּת כְּמַרְאֵה אָדָם עָלָיו מִלְמָעְלָה ». « La ressemblance de l’apparence d’un homme était au-dessus d’elle » (Ezéchiel 1:26). Que signifie « au-dessus » ? Il s’agit de l’éclat de l’homme. En termes spirituels, « au-dessus » ne renvoie pas au temps ni à l’espace physique, mais à un degré de spiritualité supérieur. Ainsi, la lumière de l’âme est plus grande que celle du Trône car l’âme est issue du secret de l’homme qui siège sur le Trône, comme nous l’avons expliqué.
Notes :
Le Zohar met en lumière le statut exalté de l’âme, enseignant que son rayonnement surpasse même le Trône d’Hachem d’où elle tire sa lumière. Ce paradoxe est résolu en comprenant que l’origine de l’âme, enracinée dans l’homme qui fait partie du Trône, lui confère un niveau plus élevé que sa source immédiate.
Cet enseignement souligne le lien unique de l’âme avec le divin et son rôle dans la canalisation de la lumière divine vers la création. Le passage inspire une appréciation plus profonde de la nature sacrée de l’âme, nous rappelant son origine profonde et sa capacité à refléter la grandeur divine, dépassant même les niveaux supérieurs.