165. בֹּא רְאֵה, שָׁוְא לָכֶם מַשְׁכִּימֵי קוּם – אֵלּוּ הֵם הַיְחִידִים שֶׁנִּמְצָאִים, שֶׁאֵינָם זָכָר וּנְקֵבָה כָּרָאוּי, וּמַקְדִּימִים בַּבֹּקֶר לַעֲבוֹדָתָם, כְּמוֹ שֶׁנֶּאֱמַר (קהלת ד) יֵשׁ אֶחָד וְאֵין שֵׁנִי וְגוֹ’, וְאֵין קֵץ לְכָל עֲמָלוֹ. מְאַחֲרֵי שֶׁבֶת – מְאַחֲרִים הַמְּנוּחָה, כְּמוֹ שֶׁנֶּאֱמַר כִּי בוֹ שָׁבַת, מִשּׁוּם שֶׁהָאִשָּׁה אֶל הָאָדָם הִיא נַחַת וַדַּאי אֶצְלוֹ.
166. אֹכְלֵי לֶחֶם הָעֲצָבִים, מַה זֶּה לֶחֶם הָעֲצָבִים? שֶׁכַּאֲשֶׁר לָאָדָם יֵשׁ בָּנִים, אוֹתוֹ הַלֶּחֶם שֶׁאוֹכֵל, אוֹכֵל אוֹתוֹ בְּשִׂמְחָה וּבִרְצוֹן הַלֵּב. וְזֶה שֶׁאֵין לוֹ בָּנִים, אוֹתוֹ לֶחֶם שֶׁאוֹכֵל הוּא לֶחֶם שֶׁל עֶצֶב, וְאֵלּוּ הֵם אֹכְלֵי לֶחֶם הָעֲצָבִים וַדַּאי.
Commentaire de Zion Nefesh:
Traduction par Philippe LombardZohar Vayéchev
Suite du ZQ 4731
#164
Il est écrit : « שָׁוְא לָכֶם מַשְׁכִּימֵי קוּם מְאַחֲרֵי שֶׁבֶת אֹכְלֵי לֶחֶם הָעֲצָבִים כֵּן יִתֵּן לִידִידוֹ שֵׁנָא » « C’est en vain que tu te lèves de bonne heure, que tu restes assis tard, que tu manges le pain des douleurs, car c’est ainsi qu’Il fait dormir son bien-aimé. » (Psaumes 127:2).
Venez voir à quel point les paroles de la Torah sont aimées, car chaque mot de la Torah contient des secrets élevés et saints.
Nous avons appris que lorsque le Très-Saint, Béni Soit-Il, a donné la Torah à Israël, tous les secrets sacrés et élevés y étaient contenus. Tous ces secrets ont été accordés à Israël au moment où il a reçu la Torah au mont Sinaï.
Notes :
Le Zohar met en lumière la profondeur infinie de la Torah, soulignant que chaque mot est porteur de profonds secrets mystiques et divins. Ces secrets ont été pleinement révélés à Israël lors du don de la Torah au Sinaï, démontrant ainsi le caractère sacré unique de la Torah et son lien intime avec le peuple juif.
#165
« C’est en vain que tu te lèves de bonne heure » se réfère aux individus qui n’ont pas de femme, parce ce qu’ils ne sont pas dans l’état d’homme et de femme qui convient. Ces individus se lèvent tôt le matin pour leur travail, selon ce qui est écrit : « יֵשׁ אֶחָד וְאֵין שֵׁנִי וְגַם בֵּן וָאָח אֵין לוֹ וְאֵין קֵץ לְכָל עֲמָלוֹ » « Il est seul sans second ; Il n’a ni fils ni frère, et pourtant il n’y a pas de fin à son labeur » (Ecclésiaste 4 : 8).
« rester assis tard » « מְאַחֲרֵי שֶׁבֶת » désigne ceux qui tardent à épouser une femme. Car le terme ‘שֶׁבֶת’ (s’asseoir) comme « Chabbat » signifie se reposer, selon ce qui est écrit : « כִּי בוֹ שָׁבַת » « car c’est sur elle qu’il s’est reposé » (Genèse 2:3). Une femme est en effet considérée comme le repos de l’homme.
Notes :
Un homme sans femme manque de complétude, et retarder le mariage revient à retarder le repos spirituel et physique que l’union apporte, assimilé à Shabbat.
#166
« Mangeurs du pain des douleurs » « אֹכְלֵי לֶחֶם הָעֲצָבִים » (Psaumes 127:2). Le Zohar pose la question suivante : Quelle est la signification du « pain des douleurs » ? Il répond : Lorsqu’une personne a des enfants, le pain qu’elle mange est mangé avec joie et avec un cœur bien disposé. Mais pour celui qui n’a pas d’enfants, le pain qu’il mange est un pain de tristesse. Ce sont vraiment ceux qui mangent le « pain des douleurs ».
Notes :
Le « pain des douleurs » reflète un état spirituel et émotionnel de manque et d’incomplétude. Le contexte du Zohar souligne que le fait d’avoir des enfants n’est pas seulement un acte biologique ou physique, mais un profond accomplissement spirituel. Les enfants représentent une continuation de la vitalité et du but, un flux de bénédictions divines semblable à l’eau d’une source. Sans ce flux, une personne se sent déconnectée de cette union vitale de complétude spirituelle et physique, que le Zohar considère comme essentielle pour s’aligner sur la volonté du Très-Saint, Béni Soit-Il.