Daily Zohar 4762
156. רַבִּי אַבָּא פָּתַח, (קהלת א) כָּל הַנְּחָלִים הֹלְכִים אֶל הַיָּם וְהַיָּם אֵינֶנּוּ מָלֵא אֶל מָקוֹם שֶׁהַנְּחָלִים הֹלְכִים שָׁם הֵם שָׁבִים לָלֶכֶת. פָּסוּק זֶה נֶאֱמַר וְאָמְרוּ אוֹתוֹ הַחֲבֵרִים, אֲבָל בֹּא רְאֵה, כְּשֶׁאוֹתָם נְחָלִים נִכְנָסִים לְתוֹךְ הַיָּם, וְהַיָּם לוֹקֵחַ אוֹתָם וְשׁוֹאֵב אוֹתָם לְתוֹכוֹ בִּשְׁבִיל שֶׁקּוֹפְאִים הַמַּיִם בְּתוֹךְ הַיָּם, וְאוֹתוֹ הַקֶּרַח שׁוֹאֵב אֶת הַמַּיִם שֶׁנִּכְנָס בּוֹ, וְאַחַר כָּךְ יוֹצְאִים הַמַּיִם בְּתֹקֶף שֶׁל הַדָּרוֹם, וּמַשְׁקֶה אֶת כָּל חַיּוֹת הַשָּׂדֶה, כְּמוֹ שֶׁנֶּאֱמַר (תהלים קד) יַשְׁקוּ כָּל חַיְתוֹ שָׂדָי.
Commentaire de Zion Nefesh:
Traduction par Philippe LombardZohar Vaéra
Suite du ZQ 4761
#155
Le premier pharaon, à l’époque où Sarah lui fut amenée, a fait dessiner son portrait par des artisans et l’a peint sur le mur de sa chambre, près de son lit. Mais cela ne le satisfaisait pas, jusqu’à ce qu’ils créent une image de Sarah sur une tablette, qu’il apportait avec lui dans son lit. Tous les rois qui viendraient après lui verraient cette image représentée dans l’œuvre d’art. Des plaisantins le précédaient et il prenait plaisir à cette image lorsqu’il montait dans son lit.
C’est pour cette raison que le roi (Pharaon), lors des fléaux, a été frappé plus sévèrement que tous les autres. C’est selon qui est écrit : « וּבַחֲדַר מִשְׁכָּבְךָ וְעַל מִטָּתֶךָ וְאַחַר כֵּן בְּבֵית עֲבָדֶיךָ וּבְעַמְּךָ« – »Et dans ta chambre à coucher, et sur ton lit ; puis dans la maison de tes serviteurs et au milieu de ton peuple » (Exode 8 : 3). Remarquez que pour lui seul, il est fait mention de son lit, alors que pour les autres, il n’est pas fait mention de « leur lit », mais seulement de la maison et du peuple.
Notes :
Le Zohar établit un lien entre la punition de Pharaon pendant les plaies et son utilisation abusive de l’image de Sarah, soulignant le principe de la justice mesure pour mesure et illustrant la façon dont les péchés peuvent se répercuter à travers les générations.
#156
Rabbi Aba a ouvert la séance : « כָּל הַנְּחָלִים הֹלְכִים אֶל הַיָּם וְהַיָּם אֵינֶנּוּ מָלֵא אֶל מָקוֹם שֶׁהַנְּחָלִים הֹלְכִים שָׁם הֵם שָׁבִים לָלֶכֶת » « Tous les fleuves se jettent dans la mer, cependant la mer n’est pas pleine ; de l’endroit d’où viennent les rivières, là ils retournent. » (Ecclésiaste 1:7).
Ce verset a été expliqué et les amis l’ont développé. Mais venez voir : Lorsque ces fleuves, qui sont les lumières de Zeir Anpin (Z”A), se jettent dans la mer, qui est Malkhout, la mer les reçoit et les absorbe en elle. Cela est dû au fait que les eaux gèlent dans la mer, et que cette glace attire toutes les eaux en elle. Par la suite, les eaux s’écoulent par la force du sud, c’est-à-dire Hessed du côté droit, et arrosent toutes les bêtes des champs, selon ce qui est écrit : « יַשְׁקוּ כָּל חַיְתוֹ שָׂדָי ». « Elles abreuvent toutes les bêtes des champs « (Psaumes 104:11).
Explication : Initialement, Malkhout, désignée comme la mer, ne reçoit l’illumination que du côté Gauche. À ce stade, sa stature égale celle de Z”A, car elle reçoit l’illumination de Hockmah, qui constitue les trois Séphirot supérieures. Cependant, cette lumière manque les Hassadim, et Hockmah ne peut briller sans les Hassadim. Ainsi, Malkhout est décrite comme une « ים הקפוא » « mer gelée », où sa Lumière est figée et incapable d’éclairer.
Plus tard, la ligne Médiane, qui réunit les côtés Gauche et Droit, intervient. Elle renforce le côté Droit (Hessed) par rapport au côté Gauche (Gébourah), permettant au côté Droit de faire écouler les Hassadim dans le côté Gauche. Avec l’illumination de Hockmah revêtue des Hassadim, la « glace » de la mer fond, et Malkhout devient une source de vie, arrosant et soutenant tous les mondes.