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Commentaire de Zion Nefesh:
Traduction par Philippe Lombard

Zohar Vaéra
Suite du ZQ 4762

#157

Venez voir : La mer gelée, c’est-à-dire que lorsque la mer reçoit de la ligne Gauche, elle devient gelée, comme ultérieurement. Elle absorbe toutes les eaux, incluant les trois Séphirot supérieures de Hockmah. Elle fond grâce à la force du Sud, comme nous l’avons appris : le Sud, Hessed, l’emporte sur le Nord, Gébourah, grâce à la puissance de la ligne Médiane. La ligne Médiane permet aux Hassadim de revêtir Hockmah, lui permettant ainsi d’illuminer le dessous. Comme nous l’avons expliqué précédemment, c’est comme si la glace fondait et redevenait de l’eau.

Pour cette raison, « elle n’est pas remplie », comme nous l’avions déjà précisé. Puisque la mer ne redevient de l’eau qu’à travers la ligne Médiane qui renforce le Sud par rapport au Nord, elle perd ainsi les trois supérieures de Hockmah, qu’elle avait reçues pendant qu’elle était gelée. Elle est donc considérée comme « non pleine » parce qu’il lui manque les trois supérieures.

Notes :

Le Zohar décrit le processus dynamique d’illumination et d’occultation au sein des Séphirot de l’Arbre de vie, en se concentrant principalement sur Malkhout (la mer). Lorsque Malkhout ne reçoit que de la ligne Gauche, elle atteint un niveau élevé d’illumination (les trois supérieures de Hockmah), mais cette lumière reste inutilisable car « gelée » parce que il lui manque les Hassadim, ce qui est nécessaire pour que la lumière soit révélée et efficace.

Grâce à l’intervention de la ligne Médiane, les Hassadim sont tirés de la Droite, ce qui permet à la lumière de Hockmah d’être revêtue et révélée. Ce processus est comparable à la fonte de la glace qui redevient de l’eau. Cependant, ce processus entraîne la perte du niveau initial élevé d’illumination (les trois lignes supérieures) que l’état de congélation fournissait, laissant la mer « non pleine ».

#158

Les amis ont discuté de cette question avec le verset : « אֶל מָקוֹם שֶׁהַנְּחָלִים הֹלְכִים שָׁם הֵם שָׁבִים לָלֶכֶת ». « Vers le lieu où coulent les rivières, là ils reviennent pour couler encore » (Ecclésiaste 1:7). Pour quelle raison reviennent-ils ? La réponse est que ce fleuve qui coule et sort de l’Eden – Yésod de Zeir Anpin – ne cesse jamais de couler vers Malkhout. Il envoie continuellement de l’eau à la mer. Par conséquent, les eaux retournent s’écouler, de manière continue et sans fin.

Lorsque le flux retourne à l’eau, tout – c’est-à-dire l’apport de Hockmah qui subjugue toutes les Klipot – le vent du nord se lève. Il représente le côté Gauche d’où émane Hockmah, comme nous l’avons expliqué plus haut, et les eaux se figent. Puis, le vent du sud, qui est chaud, ouvre les eaux afin qu’elles puissent s’écouler de tous les côtés, comme nous l’avons expliqué précédemment.

Ainsi, la mer (Malkhout) se trouve entre ces deux côtés, le nord et le sud. C’est par eux que la mer est alimentée. Et les navires – qui sont les niveaux qui reçoivent de Malkhout – voyagent et se déplacent sur elle dans toutes les directions. Cela se produit après que les quatre vents – le sud, le nord, l’est et l’ouest – se soient entremêlés les uns aux autres.