Daily Zohar 4786
162. וְסוֹד זֶה, שֶׁכָּתוּב (דברים כד) וְכָתַב לָהּ סֵפֶר כְּרִיתֻת וְנָתַן בְּיָדָהּ וְגוֹ’, וְיָצְאָה מִבֵּיתוֹ וְהָלְכָה וְהָיְתָה לְאִישׁ אַחֵר. מִמַּשְׁמָע שֶׁאָמַר וְהָלְכָה וְהָיְתָה לְאִישׁ, לֹא יָדַעְנוּ (שֶׁאוֹתָהּ שֶׁהוֹלֶכֶת אֵצֶל בַּעְלָהּ שֶׁגֵּרַשׁ אוֹתָהּ) (שֶׁזֶּה אֵינוֹ) (אוֹתוֹ שֶׁגֵּרַשׁ אוֹתָהּ)? מַה זֶּה אַחֵר? אֶלָּא כְּמוֹ שֶׁנֶּאֱמַר, שָׁנִינוּ אַחֵר, וְאַחֵר כָּתוּב, וְאַחֵר קוֹרְאִים אוֹתוֹ, שֶׁכָּתוּב (איוב ח) וּמֵעָפָר אַחֵר יִצְמָחוּ. וְהַגֵּרוּשִׁים מִתְחַבְּרִים כְּאֶחָד, גֵּרוּשִׁים שֶׁל אוֹתוֹ הָעוֹלָם וְגֵרוּשִׁים שֶׁל הָעוֹלָם הַזֶּה. וּמַה שֶּׁהָאִשָּׁה הַזּוֹ הָיְתָה בִּדְיוֹקָן עֶלְיוֹן, הֲרֵי הִשְׁתַּעְבְּדָה לִדְיוֹקָן תַּחְתּוֹן, קוֹרְאִים לוֹ אַחֵר.
Commentaire de Zion Nefesh:
Traduction par Philippe LombardZohar Michpatim
Suite du ZQ 4785
#161
Voyez maintenant combien Sa puissance (Gébourot, גבורות) est grande et importante. Nous avons appris que celui qui divorce de sa première femme – l’autel verse des larmes pour lui.
Il demande : Pourquoi l’autel ? Et il répond : Je dis plutôt que toutes les femmes du monde se tiennent sous la forme de cet autel qui est Malkhout, car chaque femme a sa racine en Malkhout.
C’est pourquoi elles héritent des sept bénédictions, qui proviennent toutes de la Congrégation d’Israël, qui est Malkhout.
Si un homme divorce de sa première femme, la pierre de l’autel supérieur revient – c’est-à-dire que la racine de cette femme – Malkhout – diminue et est réduite. Pourquoi en est-il ainsi ? Parce que les femmes divorcées sont liées entre elles. Tout comme elle a été divorcée de son mari, elle est coupée de ses racines en Malkhout.
Notes :
Le mariage est spirituellement aligné sur Malkhout, et le divorce affaiblit ce lien. Les pleurs de l’autel symbolisent le chagrin causé par la rupture d’un lien sacré, car une femme divorcée n’est pas seulement séparée de son mari, mais aussi de sa cause première spirituelle – Malkhout. Ce passage met en lumière les implications profondes des relations dans le domaine spirituel.
#162
C’est le secret de ce qui est écrit : « וְכָתַב לָהּ סֵפֶר כְּרִיתֻת וְנָתַן בְּיָדָהּ ». « Il écrira pour elle une lettre de divorce qu’il lui remettra… » et »וְיָצְאָה מִבֵּיתוֹ וְהָלְכָה וְהָיְתָה לְאִישׁ אַחֵר » « elle quittera sa maison et ira devenir la femme d’un autre homme » (Deutéronome 24:1-2).
Il demande : Puisqu’il est déjà dit « elle s’en ira et deviendra la femme d’un autre homme », n’ai-je pas déjà compris qu’il ne s’agit pas du même homme que celui qui l’a divorcée ? Pourquoi alors le verset précise-t-il « un autre » (אַחֵר) ?
Il répond : Comme nous l’avons appris, « un autre » (אַחֵר) nous enseigne quelque chose de plus profond. Le terme « autre » est écrit à plusieurs endroits, et il est utilisé ailleurs dans la phrase, « וּמֵעָפָר אַחֵר יִצְמָחוּ » « et d’un autre sol (עפר, terre) ils sortiront » (Job 8:19). Ceci enseigne qu’une âme réincarnée est appelée « autre » (אַחֵר).
Ainsi, les femmes divorcées deviennent connectées d’une certaine manière. Un homme divorcé du monde supérieur – c’est-à-dire une âme réincarnée qui n’a pas d’âme sœur, puisqu’elle a été expulsée du monde spirituel vers ce monde – épouse une femme divorcée qui a été séparée de son mari dans ce monde.
Comme cette femme avait à l’origine une forme élevée enracinée dans Malkhout, elle est maintenant soumise à une forme inférieure, c’est-à-dire à l’âme réincarnée (Gilgul) qui n’a pas d’âme sœur prédéterminée, et il la prend pour épouse. Cette âme réincarnée est appelée « Acher » (אַחֵר, Autre), car il sera expliqué plus tard qu’elle était attachée à un dieu étranger (אל אחר, El Acher), ce qui l’a amenée à se réincarner dans ce monde.