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Commentaire de Zion Nefesh:
Traduction par Philippe Lombard

Zohar Vayikra
Suite du ZQ 4819

#198

Par conséquent, celui qui voit du vin en rêve peut lui être recommandé, et représenter un jugement (Din) pour un autre. S’il s’agit d’un érudit de la Torah, il est écrit : « וְיַיִן יְשַׂמַּח לְבַב אֱנוֹשׁ ». « Et le vin réjouit le cœur de l’homme “ (Psaumes 104:15), et il est écrit également : « טוֹבִים דֹּדֶיךָ מִיָּיִן ». « Car ton amour est meilleur que le vin » (Cantique des cantiques 1, 2). Et c’est ce vin qui est préservé, qui apporte la joie à tous. Mais s’il n’est pas un érudit de la Torah, on dit de lui : « תְּנוּ שֵׁכָר לְאוֹבֵד וְיַיִן לְמָרֵי נָפֶשׁ ». « Donnez de la boisson forte à celui qui périt, et du vin à ceux qui ont de l’amertume dans l’âme “ (Proverbes 31:6), parce qu’il y a un autre vin, qui est le jugement.
Ainsi qu’il est expliqué dans Pekoudei # 480, il convient donc d’offrir ces ingrédients dans un korban (sacrifice) afin de supprimer le jugement et d’éveiller la Miséricorde, de bannir le vin de Sitra Achra (l’Autre-Côté), qui est le jugement, et d’attirer le vin de la sainteté, qui est la Miséricorde. Il en va de même pour toutes les choses : nous devons toujours nous efforcer d’éliminer le jugement et d’éveiller la Miséricorde.

#199

Et l’huile ne manquera jamais à l’offrande, sauf pour l’Offrande du Repas de la Jalousie (מִנְחַת קְנָאוֹת, Minchat Kena’ot), selon ce qui est écrit : « לֹא יִצֹק עָלָיו שֶׁמֶן ». « Il ne versera pas d’huile dessus… « (Nombres 5:15). Car dans ce cas, la Miséricorde n’est pas nécessaire, puisqu’il s’agit entièrement d’un jugement (Din).
Selon ce qui est écrit : « וְצָבְתָה בִּטְנָהּ וְנָפְלָה יְרֵכָהּ ». « Son ventre se gonflera, et sa cuisse tombera “ (Nombres 5:27), et il est écrit : « Hachem donnera… “ (ibid.) – référence au jugement Divin.
Et sur ce point, il est dit : « וְזֹאת תּוֹרַת זֶבַח הַשְּׁלָמִים אִם עַל תּוֹדָה יַקְרִיבֶנּוּ ». « Et voici la loi du sacrifice d’actions de grâces, s’il l’offre avec gratitude… » (Lévitique 7:11).

Notes :
L’huile est toujours présente dans les offrandes pour attirer la Miséricorde Divine, sauf dans l’Offrande du Repas de la Jalousie, qui est entièrement Din (jugement). Aucune compassion n’est éveillée dans cette offrande, car son but est de découvrir la vérité par le biais d’une justice stricte. Ce contraste met en lumière la sévérité spirituelle unique du rituel de la Sotah (épouse infidèle) par rapport au ton général des offrandes dans le Temple, qui visent la paix et la bénédiction.

La procédure de la Sotah est décrite dans la Parashat Naso (Nombres 5:11-31).
D’un point de vue kabbalistique et moral, le rituel de la Sotah révèle la profonde préoccupation de la Torah pour le shalom bayit (la paix dans le foyer). Plutôt que de laisser les soupçons s’envenimer, la Torah fournit un mécanisme Divin pour restaurer la confiance ou révéler la trahison, rétablissant ainsi la clarté et la paix dans la relation. Fait remarquable, le nom d’Hachem est effacé au cours du rituel, ce qui est rarement autorisé dans la halacha, soulignant qu’Hachem accorde une telle importance à la paix dans le mariage que son saint nom peut être dissous pour l’obtenir.

Bien que le rituel ait cessé avec la destruction du Temple, son message reste puissant : la vérité, la transparence et la justice Divine sont au cœur des relations sacrées. L’épisode de la Sotah nous rappelle que les relations humaines ne sont pas simplement des questions privées, mais qu’elles ont des conséquences spirituelles et qu’elles doivent être traitées avec sérieux et sainteté.