Daily Zohar 4864
Commentaire de Zion Nefesh:
Traduction par Philippe LombardZohar Acharei Mot
Suite du ZQ 4863
#353
Cet homme, Eléazar, se prosterna devant Rabbi Abba.
Il le fit entrer dans sa maison et lui prépara trois mesures de pain (שלש סאים לחם) et un veau de trois ans (עגל משולש).
Après avoir mangé, l’homme dit à Rabbi Abba :
« Rabbi, laisse-moi te dire quelque chose. J’avais une génisse rousse, la mère de la génisse dont nous venons de manger la viande. Un jour, avant qu’elle ne soit gestante et ne mette bas, je l’ai suivie dans le pâturage dans le désert.
Alors que je la guidais, un homme passa et me demanda :
« Comment s’appelle cette vache ? »
Je répondis : « Depuis le jour où elle est née, je ne lui ai jamais donné de nom. »
Il me dit : « Elle s’appelle Bat Sheva, mère de Shlomo – si tu mérites l’expiation de tes péchés. »
Lorsque je me retournai, il avait disparu. J’ai ris de ces paroles. »
Notes :
Eléazar témoigne un profond respect et une grande gratitude envers Rabbi Abba en l’invitant chez lui et en lui préparant un repas copieux, rappelant symboliquement l’hospitalité d’Abraham (lorsque les trois anges vinrent lui rendre visite).
Pendant le repas, Eléazar évoque une rencontre mystérieuse et spirituellement symbolique : il se souvient avoir possédé une génisse rousse (qui, dans la loi de la Torah, est liée à la purification de l’impureté). Avant qu’elle ne mette bas le veau qu’ils sont en train de manger, un homme mystérieux est apparu et lui a donné un nom prophétique « Bat Sheva, mère de Shlomo », faisant allusion à la royauté, à la sagesse et à la réparation spirituelle. L’homme mystérieux disparaît immédiatement après, signe classique d’une rencontre angélique ou prophétique.
Eléazar, ne comprenant pas le message, rit à ce moment-là. Mais avec le recul, cet événement préfigure sa propre renaissance spirituelle, la vache et son veau symbolisant la purification et la naissance d’une nouvelle sainteté (tout comme Shlomo est né de Bat Sheva après l’expiation du roi David).
Même des événements apparemment banals (une vache, un étranger, un rire) peuvent avoir une signification spirituelle profonde qui n’est comprise que plus tard.
Cependant, il est important de comprendre qu’à notre époque, une personne ne doit pas tenter d’interpréter seule les événements personnels ou les rêves comme des « messages » du Ciel. Sans une connaissance approfondie de la Torah, en particulier de la sagesse intérieure de la Kabbale, on peut mal interpréter des événements naturels ou tomber dans la confusion et même dans un danger spirituel.
Seul un érudit de la Torah ayant une connaissance du sod (interprétation kabbalistique plus profonde) et du yirat shamayim (crainte de Dieu) est apte à discerner ces significations cachées, et même alors, uniquement lorsque cela est nécessaire.
Par conséquent, il faut se concentrer sur une téchouva sincère, l’étude de la Torah et l’observance des Mitzvot, en ayant confiance que la guidance de Hachem se manifestera de la bonne manière au bon moment.