Le Zohar Quotidien # 4901 – Beresheet – Jusqu’à ce que Schilo Vienne




Daily Zohar 4901

Holy Zohar text. Daily Zohar -4901

233. בְּאוֹתוֹ זְמַן, וַיַּצְמַח ה’ אֱלֹהִים מִן הָאֲדָמָה כָּל עֵץ נֶחְמָד וְגוֹ’. אֲבָל בַּהַתְחָלָה, עַד שֶׁיִּמָּחוּ אֵלֶּה, לֹא יוֹרֵד גֶּשֶׁם שֶׁל הַתּוֹרָה, וְיִשְׂרָאֵל שֶׁדּוֹמִים לָעֲשָׂבִים וְלָאִילָנוֹת לֹא יִצְמְחוּ, וְסוֹד הַדָּבָר – וְכֹל שִׂיחַ הַשָּׂדֶה טֶרֶם יִהְיֶה בָאָרֶץ וְכָל עֵשֶׂב הַשָּׂדֶה וְגוֹ’. בִּגְלַל שֶׁאָדָם אַיִן לַעֲבֹד אֶת הָאֲדָמָה, שֶׁהֵם יִשְׂרָאֵל בְּבֵית הַמִּקְדָּשׁ לַעֲבֹד אֶת הָאֲדָמָה בְּקָרְבָּנוֹת.
234. דָּבָר אַחֵר, וְכֹל שִׂיחַ הַשָּׂדֶה – זֶה מָשִׁיחַ רִאשׁוֹן – טֶרֶם יִהְיֶה בָאָרֶץ. וְכָל עֵשֶׂב הַשָּׂדֶה טֶרֶם יִצְמָח – זֶה מָשִׁיחַ שֵׁנִי. וְלָמָּה? מִשּׁוּם שֶׁאֵין שָׁם מֹשֶׁה לַעֲבֹד אֶת הַשְּׁכִינָה, שֶׁעָלָיו נֶאֱמַר וְאָדָם אַיִן לַעֲבֹד אֶת הָאֲדָמָה. וְסוֹד הַדָּבָר – (בראשית מט) לֹא יָסוּר שֵׁבֶט מִיהוּדָה – זֶה מָשִׁיחַ בֶּן דָּוִד. וּמְחֹקֵק מִבֵּין רַגְלָיו, זֶה מָשִׁיחַ בֶּן יוֹסֵף. עַד כִּי יָבֹא שִׁילֹ »ה – זֶה מֹשֶׁה. חֶשְׁבּוֹן זֶה כָּזֶה. וְלוֹ יִקְּהַת עַמִּים – אוֹתִיּוֹת וְלֵוִ »י קְהָ »ת.
235. דָּבָר אַחֵר, וְכֹל שִׂיחַ הַשָּׂדֶה – אֵלּוּ הַצַּדִּיקִים שֶׁהֵם מִצַּד שֶׁל צַדִּיק חַ »י הָעוֹלָמִים. שִׂיחַ – ש’ חַי. ש שְׁלֹשֶׁת עַנְפֵי הָאִילָן, וְהֵם שְׁלֹשָׁה אָבוֹת וּמִן חַ »י עוֹלָמִים.


Commentaire de Zion Nefesh:

Traduction par Philippe Lombard

#233

À ce moment-là, il est écrit : « וְיִצְמַח כָּל עֵץ נֶחְמָד » – « Et tout arbre désirable germera ».
Mais avant cela, avant que le péché du Veau d’or ne soit effacé, la pluie de la Torah, qui est Zeir Anpin, ne descend pas pour ensemencer les âmes d’Israël. Et Israël, qui est comparé à l’herbe et aux arbres, ne croît pas.

Le secret de cette question est comme ce qui est écrit : « וְכֹל שִׂיחַ הַשָּׂדֶה טֶרֶם יִהְיֶה בָאָרֶץ, וְכָל עֵשֶׂב הַשָּׂדֶה טֶרֶם יִצְמָח, כִּי לֹא הִמְטִיר ה’ אֱלֹהִים עַל הָאָרֶץ, וְאָדָם אַיִן לַעֲבֹד אֶת הָאֲדָמָה » (Genèse 2:5) « Et il n’y avait encore aucun arbuste des champs sur la terre, et aucune herbe des champs n’avait encore poussé, car Hashem Dieu n’avait pas fait pleuvoir sur la terre, et il n’y avait aucun homme pour labourer le sol. »

« Un homme » fait référence à Israël, « la terre » fait référence au Saint Temple, « labourer » fait référence au service des offrandes (les sacrifices, les korbanot).

Notes :
Tant que le péché du veau d’or subsiste, les âmes d’Israël ne peuvent pas s’épanouir pleinement sur le plan spirituel, car l’afflux Divin (« la pluie ») de la Torah ne descend pas. Ce n’est que lorsqu’Israël reprendra son rôle dans le service du Temple que le renouveau spirituel pourra avoir lieu.
Le verset « aucun arbuste des champs n’était encore apparu… » (Genèse 2:5) fait référence à cette stérilité spirituelle due à l’absence du service d’Israël dans le Temple.

#234

Une autre explication : « Et il n’y avait encore aucun arbuste des champs » fait référence au premier Messie, le Messie fils de David, « avant qu’il ne soit dans le pays ».
« Et aucune herbe des champs n’avait encore poussé » fait référence au deuxième Messie, le Messie fils de Joseph.

Et pourquoi ? Parce que Moïse n’était pas là pour servir la Shékina, à propos de laquelle il est écrit : « Et il n’y avait aucun homme pour labourer le sol. » (Genèse 2:5).
Et il demande : Pourquoi le Messie n’était-il pas dans le pays ?
Il répond : Parce que Moïse n’était pas avec eux, et il est écrit à son sujet : « Et il n’y avait personne pour cultiver le sol».

Le secret de cette question :
« לֹא-יָסוּר שֵׁבֶט מִיהוּדָה » c’est le Messie ben David.
« וּמְחֹקֵק מִבֵּין רַגְלָיו » c’est le Messie ben Yosef.
« עַד כִּי יָבֹא שִׁילֹה » c’est Moïse, car Moïse = Schilo en gématrie.
« וְלוֹ יִקְּהַת עַמִּים » les lettres forment « Levi Kehat » Levi Kehat – les pères de Moïse.

Notes :
Ce paragraphe présente une interprétation plus approfondie de Genèse 2:5, en utilisant ce verset comme une allusion aux deux Messies : le Messie fils de David – le rédempteur final issu de la lignée de Juda et le Messie fils de Joseph – le précurseur qui prépare la voie.

Le Zohar explique qu’aucun de ces deux Messies ne peut se manifester dans le monde tant que Moïse n’est pas présent spirituellement, car c’est lui qui « laboure la terre », c’est-à-dire qui active le potentiel spirituel de la Shékina par son service sacré. Le verset « Et il n’y avait aucun homme pour labourer le sol.» est réinterprété comme signifiant que sans Moïse, la rédemption spirituelle ne peut prendre racine, par conséquent, le Messie n’a pas encore “grandi” dans le monde.

Le Zohar révèle ensuite un lien numérique et mystique : le verset « Le sceptre ne s’éloignera point de Juda… » (Genèse 49:10) [ לֹֽא־יָס֥וּר שֵׁ֙בֶט֙ מִֽיהוּדָ֔ה וּמְחֹקֵ֖ק מִבֵּ֣ין רַגְלָ֑יו עַ֚ד כִּֽי־יָבֹ֣א שִׁילֹ֔ה וְל֖וֹ יִקְּהַ֥ת עַמִּֽים ] [ 10 Le sceptre ne s’éloignera point de Juda, Ni le bâton souverain d’entre ses pieds, jusqu’à ce que vienne le Schilo, et que les peuples lui obéissent. ]est décodé comme «le sceptre de Yéhouda », qui se traduit par Machia’h ben David.
« Le législateur sortira de ses pieds » = le Messie ben Yosef.
« Jusqu’à ce que vienne Schilo » = Moïse, puisque שִׁילֹה = מֹשֶׁה (gématrie : 345).
« Et vers lui se rassembleront les peuples » = Levi Kehat, une référence à la lignée de Moïse.

Ainsi, la rédemption est une apparition coordonnée de Moïse et des deux Messies.

#235

« Et chaque arbuste du champs » : ce sont les justes, qui proviennent du côté du Vertueux, la Vie des Mondes (צדיק ח” י עלמין). Autrement dit, le verset « tous les arbustes des champs » fait référence aux âmes des justes, qui sont tirées de Yésod de Zeir Anpin, appelé Tzaddik, la Vie des Mondes.

Le mot שִׂיחַ (siach) est composé des lettres ש et חי (18). La lettre ש (shin) représente les trois branches de l’Arbre, qui sont les trois patriarches – Hessed, Gébourah et Tiféret – de Zeir Anpin, collectivement connus sous le nom d’Arbre.

Cependant, dans le mot שיח, le shin ne provient pas du corps de Zeir Anpin lui-même, mais plutôt de Chai Olamin (la Vie des Mondes), qui est Yésod de Zeir Anpin. Par conséquent, le mot siach (שִׂיחַ) comprend les lettres חי (18), indiquant que la source est Yésod, appelé Chai Olamin.

Par conséquent, l’expression « tous les arbustes des champs » symbolise les âmes des vertueux, qui descendent du Yésod de Zeir Anpin, comme le suggère le mot siach שִׂיחַ.