Le Zohar Quotidien # 4948 – Beresheet – La Lumière pour les Réceptacles




Daily Zohar 4948

Holy Zohar text. Daily Zohar -4948

339. וְשֵׁשֶׁת הַיָּמִים הָעֶלְיוֹנִים הַלָּלוּ, הַפָּסוּק פֵּרַשׁ אוֹתָם, שֶׁכָּתוּב (דברי הימים-א כט) לְךָ ה’ הַגְּדֻלָּה וְהַגְּבוּרָה וְהַתִּפְאֶרֶת וְגוֹ’. כִּי כֹל – זֶה צַדִּיק. בַּשָּׁמַיִם – זוֹ תִפְאֶרֶת. וּבָאָרֶץ – זוֹ כְּנֶסֶת יִשְׂרָאֵל, כְּמוֹ תַרְגּוּמוֹ: שֶׁאוֹחֵז בַּשָּׁמַיִם וּבָאָרֶץ. כְּלוֹמַר, שֶׁיְּסוֹד הָעוֹלָם שֶׁנִּקְרָא כֹּ »ל, הוּא אוֹחֵז בַּתִּפְאֶרֶת שֶׁנִּקְרָא שָׁמַיִם, וּבָאָרֶץ שֶׁנִּקְרֵאת כְּנֶסֶת יִשְׂרָאֵל.
340. וְעַל זֶה בְּרֵאשִׁית. ב’ רֵאשִׁית הִיא [חָכְמָה, כְּמוֹ שֶׁתִּרְגֵּם יוֹנָתָן בְּרֵאשִׁית – בְּחָכְמָה] בִּגְלַל שֶׁהִיא שְׁנִיָּה לַחֶשְׁבּוֹן, וְנִקְרֵאת רֵאשִׁית בִּגְלַל שֶׁכֶּתֶר עֶלְיוֹן זֶה טָמִיר הוּא רִאשׁוֹן. וְעַל שֶׁלֹּא נִכְנַס בַּחֶשְׁבּוֹן, הָרֵאשִׁית הוּא שֵׁנִי. בִּגְלַל זֶה ב’ רֵאשִׁית. וְעוֹד, כְּמוֹ שֶׁחָכְמָה עֶלְיוֹנָה הִיא רֵאשִׁית, גַּם כָּךְ חָכְמָה תַחְתּוֹנָה גַּם הִיא רֵאשִׁית, וְלָכֵן אֵין לְהַפְרִיד ב’ מִן רֵאשִׁית.
341. לִבְרֵאשִׁית קוֹרְאִים לוֹ מַאֲמָר וְכָךְ זֶה. וְשִׁשָּׁה יָמִים יוֹצְאִים מִמֶּנּוּ וְנִכְלָלִים בּוֹ, וְאֵלֶּה נִקְרָאִים כְּמוֹ שֶׁאֵלֶּה הָאֲחֵרִים.


Commentaire de Zion Nefesh:

Traduction par Philippe Lombard

Zohar Beresheet
Suite du ZQ 4947

L’exploration du Zohar sur Bereshit à travers le commentaire du Rabbi Yéhouda Halevi Ashlag, de mémoire bénie, dévoile le processus impressionnant de la Création, où la lumière infinie d’Ein Sof se transforme en réalité structurée des Séphirot à travers des déclarations (ma’amarot). Ce passage révèle Bereshit comme un ma’amar complet, enraciné dans Hockmah (Resheet), d’où émergent les six jours (Chagat Nehi de Z »A), incarnant l’interaction dynamique entre Tsimtsoum (contraction) et hitkalelut (inclusion).
Bien que ces concepts puissent sembler complexes, ils détiennent la clé pour comprendre le plan céleste de l’existence. Je vous encourage vivement à vous plonger dans ce texte sacré, car chaque mot que vous étudiez nourrit votre âme, vous rapprochant de la sagesse Divine qui façonne le cosmos. Relevez le défi de la profondeur de Bereshit et laissez sa lumière éveiller votre perspicacité spirituelle sur le profond déroulement de la Création.

#339

Ce sont les six jours célestes de Bereshit, que le verset explique, comme il est dit : « לְךָ יְהוָה הַגְּדֻלָּה (חסד) וְהַגְּבוּרָה וְהַתִּפְאֶרֶת, וְהַנֵּצַח וְהַהוֹד, כִּי-כֹל (יסוד), בַּשָּׁמַיִם וּבָאָרֶץ : » À vous, YHVH, appartiennent la grandeur (Hessed), la puissance (Gébourah), la splendeur (Tiféret), le triomphe (Netzach) et la majesté (Hod) — oui, tout (Yésod) ce qui se trouve dans les cieux et sur la terre » (1 Chroniques 29:11) [ 11 A toi, Éternel, sont la grandeur, la puissance et la splendeur, l’éternité et la gloire, car tout ce qui est dans le ciel et sur la terre t’appartient. A toi, Éternel, sont le règne et l’autorité suprême! ] [ לְךָ֣ יְ֠הֹוָ֠ה הַגְּדֻלָּ֨ה וְהַגְּבוּרָ֤ה וְהַתִּפְאֶ֙רֶת֙ וְהַנֵּ֣צַח וְהַה֔וֹד כִּי־כֹ֖ל בַּשָּׁמַ֣יִם וּבָאָ֑רֶץ לְךָ֤ יְהֹוָה֙ הַמַּמְלָכָ֔ה וְהַמִּתְנַשֵּׂ֖א לְכֹ֥ל ׀ לְרֹֽאשׁ ].

Il s’agit de Hessed, Gébourah, Tiféret, Netzach, Hod, car « כל » (Tout) est Tzaddik, ce qui signifie Yésod qui inclut les cinq Séphirot au-dessus de lui. Ainsi, le verset explique les noms des six Séphirot : Hessed, Gébourah, Tiféret, Netzach, Hod et Yésod (חג” ת נה” י Chagat Nehi).

Dans les cieux (בַּשָּׁמַיִם) se trouve Tiféret, et sur la terre (בָאָרֶץ) se trouve la Congrégation d’Israël, qui est Malkhout. La signification du verset se trouve dans sa traduction : « Tout ce qui est dans les cieux et sur la terre », qui est uni dans les cieux et sur la terre. Cela signifie que le fondement du monde (fondement du monde), appelé קול (Kol, « tout »), qui est Yésod de Z”A, est maintenu dans Tiféret, appelé les cieux (שָּׁמַיִם), et sur la terre, appelée la Congrégation d’Israël, signifiant Malkhout.

Notes :
Les six jours (Chagat Nehi de Z” A) émanent de Hockmah (Beresheet, ligne Gauche, Shuruk, וּ), comme indiqué dans la section précédente. Pour que ces Séphirot fonctionnent comme un système unifié, l’inclusion (התכללות, hitkalelut) est implicite : Hessed (וֹ, Cholam), Gébourah (וּ, shuruk) et Tiféret (וִ, Chirik) au-dessus de la poitrine, intègrent leurs qualités (eau, feu, esprit) pour canaliser la Mochin vers נה” י Nehi (בדים, badim, Netzach, Hod, Yésod) et Malkhout (la Congrégation d’Israël). Yésod, appelé כל Kol, unifie toutes les Séphirot, facilitant le Zivoug (l’union) entre Tiféret (les cieux) et Malkhout (la terre), reflétant le deuxième type d’inclusion (hitkalelut, la Mochin de חיה Chayah), où Hessed et Hockmah sont tous deux soutenus.

L’inclusion (התכללות, Hitkalelut) implique que chaque Séphira contient des aspects de son opposé : Hessed (וֹ) inclut Gébourah/ Hockmah(וּ), Gébourah inclut Hessed, et Tiféret (וִ) sert de médiateur via le מסך (masach, écran) de Chirik. Cela équilibre Cholam (וֹ, la miséricorde) et Shuruk (וּ, le jugement) dans Binah ou Chagat de Z”A. Dans ce passage, Chagat Nehi s’intègre pour canaliser la Mochin de Hockmah (Beresheet) vers Malkhout, avec Yésod comme conduit (כל, Kol), reflétant la deuxième inclusion (hitkalelut) de Rabbi Shimon.

#340

Par conséquent, בְּרֵאשִׁית (Beresheet), il est dit Beresheet concernant Hockmah , qui est gardé comme ב’ רֵאשִׁית (Bet Resheet). C’est Bet parce que Hockmah est deuxième dans le décompte des dix Séphirot, et elle est appelée Resheet (début) parce qu’en vérité, Keter céleste, le caché, est la première des dix Séphirot. Cependant, comme Keter n’est pas inclus dans le décompte des Séphirot, la deuxième Séphira, qui est Hockmah, est considérée comme Resheet. La raison pour laquelle Keter n’est pas incluse dans le décompte des Séphirot est que dans Atik, qui est le secret de Keter, la première contraction (Tsimtsoum Aleph) prévaut toujours, et correspond aux dix Séphirot de la deuxième contraction (Tsimtsoum Bet).

Et bien qu’il soit dit ci-dessus qu’il est « divisé et non divisé » (בקע ולא בקע), ce qui signifie qu’il a également été rectifié pour Tsimtsoum Bet, cela a été fait pour le bien d’Arich Anpin (A” A), qui est Hockmah, selon ce qui est écrit là.

Par conséquent, Atik est considéré comme Adam Kadmon (א” ק, A” K), et il ne rejoint pas les Séphirot du monde de la rectification (עולם התיקון, Tikkoun), qui sont toutes celles de Tzimtzum Bet. Les Séphirot commencent à partir de Hockmah, qui est Arich Anpin, ou à partir de Binah, qui devient Hockmah. Une fois que Hockmah d’Arich Anpin est scellée et n’influence plus l’Atsilout, Binah prend sa place. C’est pourquoi Bet Resheet : ב Bet parce qu’il est le deuxième dans l’Atsilout des dix Séphirot, et רֵאשִׁית (Resheet) parce qu’il est le début du décompte, puisque Keter n’est pas inclus dans le décompte.

De plus, tout comme Hockmah céleste est Resheet, Hockmah inférieure est également considérée comme Resheet. En effet, entre la Hockmah céleste en Malkhout, qui est la Hockmah inférieure, il n’y a aucune Séphira parmi toutes les Sephirot qui reçoive l’illumination de Hockmah pour elle-même. Par conséquent, le Bet ne doit pas être séparé de Resheet. Cela signifie que ce Bet fait allusion à Malkhout, qui est la Hockmah inférieure. Et comme aucune Séphira entre elles ne reçoit Hockmah, Malkhout, et Resheet doivent être ensemble. C’est בְּרֵאשִׁית Beresheet.

Notes :
Le Bereshit du Zohar dévoile le processus profond et complexe de la Création, un voyage sacré qui transforme la Lumière infinie en réalité « physique » telle que nous la percevons. Ce processus de transformation, ancré dans le Tsimtsoum (la contraction) et le Hitkalelut (l’inclusion), est une pierre angulaire de la sagesse kabbalistique, révélant comment l’Ein Sof infini manifeste le monde fini à travers les Séphirot. Bien que sa profondeur puisse sembler intimidante, s’engager dans ce texte est un acte puissant de nourriture spirituelle. Je vous encourage à vous plonger dans les enseignements du Zohar, même s’ils semblent complexes, car chaque mot que vous étudiez illumine votre âme, vous connectant au plan céleste de l’existence. Relevez le défi, lisez avec intention et laissez la lumière de Beresheet éveiller votre compréhension du déroulement sacré de la Création.

Ce passage du Zohar développe le grand Bet de Bereshit (Genèse 1:1, בְּרֵאשִׁית), l’interprétant comme Hockmah (Resheet), la deuxième Séphira après Keter, qui est exclue du décompte séphirotique en raison du Tsimtsoum Aleph. Le Bet fait également allusion à Malkhout (Hockmah Tata’a), qui reçoit Hockmah directement de Hockmah Ila’a (Arich Anpin ou Binah agissant comme Hockmah). Ce passage fait référence aux six jours de la Création (Chagat Nehi de Z” A, section précédente) et au masgeret (Yisrael Sava u’Tevunah, section Exode 26:25).
Le Tsimtsoum Aleph dissimule Ohr Ein Sof (la Lumière infinie) dans Keter/Atik, l’excluant du décompte des Séphirot.
Le Tsimtsoum Bet structure Hockmah (Resheet) vers Malkhout (Hockmah inférieure), permettant l’inclusion (hitkalelut).

Le Tzimtzum est un concept fondamental dans la Kabbale du rabbin Isaac Luria (le Saint Ari). Il est mentionné dans le Zohar, qui décrit l’acte Divin de contraction ou de retrait de la Lumière infinie (Ohr Ein Sof) afin de créer un « espace » (חלל) pour la Création finie. Ce processus permet l’émanation des Séphirot et des mondes (עולמות), permettant l’existence de la multiplicité, du libre arbitre et de la rectification (le Tikkoun) de la Création.

La section du Zohar mentionne explicitement le Tzimtzum Aleph (dans Atik/Keter) et le Tzimtzum Bet (opérant dans les Séphirot à partir de Hockmah vers le bas). Le Tsimtsoum Aleph est le retrait initial de la Lumière infinie (la lumière infinie d’Ein Sof) pour créer un « espace » primordial (חללל פנוי) dans lequel la Création finie peut exister.
Cette contraction n’est pas un retrait littéral, mais une dissimulation de la lumière infinie, laissant une « trace » (רשימו, reshimu) qui contient le potentiel de toutes les créations ultérieures. Le Tsimtsoum Aleph crée la possibilité d’une existence finie en limitant l’infinité écrasante d’Ein Sof. Sans cette contraction, aucune entité distincte (les Séphirot, les mondes ou les âmes) ne pourrait exister, car la lumière infinie annulerait toute différenciation.

Le Tsimtsoum Bet est une contraction secondaire au sein de « l’espace vide » (חלל) créé par le Tzimtzum Aleph, introduisant une restriction supplémentaire pour former les dix Séphirot d’Atsilout et les mondes inférieurs (Briah, Yetzirah, Asia). Il implique le מסך (masach, l’écran) et des mesures spécifiques qui structurent la lumière en réceptacles (כלים).

Le Tsimtsoum Bet structure le reshimu (רשימו) en dix Séphirot, permettant la différenciation (répartition, התפשטות, hitpashtut) et l’interaction (inclusion, התכללות, hitkalelut) entre elles. Il introduit le masach (point chirik, וִ) pour réguler la lumière, facilitant les Zivougim (les unions) et le processus de rectification.
Hitkalelut est implicite dans le lien direct entre Hockmah (Resheet) et Malkhout ( la Hockmah inférieure), nécessitant חג” ת נה” י, Chagat Nehi de Z”A pour intégrer Hessed (וֹ) avec Hockmah (וּ) via Tiféret/Yésod (וִ).

Le Tsimtsoum Bet conduit à la rupture des réceptacles (שבירת הכלים, shevirat ha-kelim), où les récipients des Séphirot inférieures (ז” ת, Zat, de Hessed à Malkhout) ne pouvaient contenir la lumière intense de Hockmah (Shuruk, וּ), provoquant une fragmentation.

Hitkalelut rectifie cela en revêtant Hockmah de Hessed (וֹ) via Tiféret (וִ), comme on le voit dans חג” ת, Chagat devenant des « maisons » (batim) pour נה” י (Nehi).
Le passage de Bet reliant Hockmah et Malkhout souligne le rôle de hitkalelut dans la restauration des vases de Malkhout.

# 341

Bereshit est considéré comme l’une des dix paroles (les commandements, ma’amarot) de la Création, et il en est ainsi. Les six jours en découlent, c’est-à-dire de Bereshit, et y sont inclus. Une parole (ma’amar) signifie un niveau complet de Gimmel Reishin (G » R, les trois Séphirot supérieures :Hockmah, Binah, Da’at).

Cela lui était difficile, car ils disaient que Bereshit est également un מאמר ma’amar, mais qu’il est conservé sous la forme ברא-שית (Bera-Sheet), indiquant qu’il s’agit de Vav-Kuf (ו” ק, V” K, les six Séphirot), sans les trois supérieures (Gimmel Reishin, G” R).

À cela, il répond : En vérité, il s’agit d’une déclaration complète (ma’amar), et ce qui y est suggéré comme ו” ק, Vav-Kuf, c’est parce que les six jours, Hessed-Gébourah-Tiféret et Netzach-Hod-Yésod (חג” ת נה” י, Chagat Nehi) de Zeir Anpin (Z” A), en émergent et y sont donc inclus. Ceux qui y sont inclus sont appelés les six, et ils y sont suggérés, ברא-שית, Bera-Sheet (signifie créé six, שית en araméen signifie 6), comme les six de Z”A qui en sont issus.

Cela signifie : en raison des six de Z” A qui en sont issus, dans le secret de « ce qui émerge de Beresheet », ils sont évoqués dans ברא-שית, Bara-Sheet. Mais cela constitue en soi une déclaration complète (ma’amar).

Notes :
L’exploration du Zohar sur Bereshit dévoile le processus impressionnant de la Création, où la lumière infinie d’Ein Sof se transforme en réalité structurée des Séphirot à travers des paroles Divines (ma’amarot). Ce passage révèle Bereshit comme un ma’amar complet, enraciné dans Hockmah (Resheet), d’où émergent les six jours (Chagat Nehi de Z » A), incarnant l’interaction dynamique entre le Tsimtsoum (la contraction) et hitkalelut (l’inclusion).

Bien que ces concepts puissent sembler complexes, ils détiennent la clé pour comprendre le plan Divin de l’existence. Je vous invite à vous plonger dans ce texte sacré, car chaque mot que vous étudiez nourrit votre âme, vous rapprochant de la sagesse divine qui façonne le cosmos. Relevez le défi de la profondeur de Bereshit et laissez sa lumière éveiller votre perspicacité spirituelle sur le profond déroulement de la Création.