Daily Zohar 4955
359. פָּתַח וְאָמַר, (שופטים ה) מִקּוֹל מְחַצְצִים בֵּין מַשְׁאַבִּים שָׁם יְתַנּוּ צִדְקוֹת ה’ וְגוֹ’. מִקּוֹל מְחַצְצִים – זֶה קוֹל יַעֲקֹב. מְחַצְצִים – כְּמוֹ שֶׁנֶּאֱמַר (שמואל-א יז) אִישׁ הַבֵּינַיִם. בֵּין מַשְׁאַבִּים – שֶׁהוּא יוֹשֵׁב בֵּין אוֹתָם שֶׁשּׁוֹאֲבִים מַיִם מִלְמַעְלָה, וְהוּא נוֹטֵל בִּשְׁנֵי צְדָדִים וְכוֹלֵל אוֹתָם בְּתוֹכוֹ.
360. שָׁם יְתַנּוּ צִדְקוֹת ה’ – שָׁם הוּא מְקוֹם הָאֱמוּנָה לְהִתְדַּבֵּק. שָׁם יְתַנּוּ צִדְקוֹת ה’ – שָׁם יוֹנְקִים צִדְקוֹת ה’ וְשׁוֹאֲבִים. צִדְקֹת פִּרְזוֹנוֹ בְּיִשְׂרָאֵל – זֶה צַדִּיק הָעוֹלָם שֶׁהוּא בְּרִית הַקֹּדֶשׁ, וְהוּא שׁוֹאֵב וְנוֹטֵל הַכֹּל וּמְפַזֵּר לַיָּם הַגָּדוֹל אוֹתָם מַיִם עֶלְיוֹנִים. בְּיִשְׂרָאֵל – שֶׁיִּשְׂרָאֵל יָרְשׁוּ בְּרִית הַזֶּה, וְנָתַן לָהֶם הַקָּדוֹשׁ בָּרוּךְ הוּא יְרֻשַּׁת עוֹלָמִים.
Commentaire de Zion Nefesh:
Traduction par Philippe LombardZohar Beresheet
Suite du ZQ 4954
Dans mes traductions du Zohar sur Bereshit (בְּרֵאשִׁית), j’utilise de nombreux termes, abréviations et translittérations hébraïques afin de préserver l’authenticité et la profondeur des concepts kabbalistiques. Cette approche est essentielle pour étudier et intérioriser la terminologie sacrée, en particulier lorsqu’on explore le processus de la Création tel qu’il est élucidé dans le Zohar et exposé par Rabbi Yehuda Ashlag, de mémoire bénie (זצ” ל).
#358
Rabbi Shimon déclare que le monde a été créé par le biais de la Brit (l’Alliance), c’est-à-dire de la Noukva (Malkhout) dans l’état de Katnut (la conscience restreinte), et qu’il est maintenu par le biais de la Mochin (la conscience spirituelle) des trois Séphirot supérieures (G” R, G” R, Keter-Hockmah-Binah).
Le terme « monde » (העולם) fait référence à la Noukva (Malkhout). La création (Briah) fait référence à Katnut. L’existence (קיום, kiyoum) fait référence à Gadlut (la conscience élargie), comme il est écrit : « Si ce n’était pas pour mon alliance de jour et de nuit, je n’aurais pas établi les lois du ciel et de la terre » (Jérémie 33:25).
Il demande : « Qui est le Brit ? »
Et il répond : « C’est le Tsadik, le Yésod (le fondement) du monde, qui est le secret de Zachor (זכור, souviens-toi). »
Cela signifie que Rabbi Shimon aborde l’explication du verset « Et il y eut un soir et il y eut un matin, un seul jour » (Genèse 1:5), dont Rabbi Yossi et Rabbi Yitzchak ont discuté. Rabbi Yossi a expliqué que l’unification résidait dans le secret de « מַגִּיד עֲמֻקוֹת מִנִּי־חֹשֶׁךְ » (Job 12:22), « Il révèle les choses profondes dans les ténèbres », qui est le secret des ténèbres de Malkhout, appelées nuit (לילה, laila).
En effet, puisque Malkhout est le réceptacle du masach (מסך, écran) du Chirik (ו), tout comme la Mochin ne se révèle qu’à travers le Chirik, de même elle ne se révèle qu’à travers ses ténèbres. Ainsi, on constate que le jour (יום, yom, Zeir Anpin) et la nuit (לילה, laila, Malkhout) ne font qu’un (אחד, Ehad), car tous deux provoquent l’émergence de la Mochin de manière égale, ce qui est le secret de « et il y eut le soir et il y eut le matin, un jour ».
Rabbi Yitzchak l’a expliqué comme l’inclusion des deux lignes — Droite (les Hassadim) et Gauche (Hockmah) — l’une dans l’autre : le jour est la ligne de la Droite et la nuit est la ligne de la Gauche, et elles sont incluses l’une dans l’autre, ce qui est le secret de « et il y eut un soir et il y eut un matin, un jour ».
Et Rabbi Shimon l’a expliqué en ce qui concerne l’unification par le masach de Chirik, comme Rabbi Yossi, mais pas en ce qui concerne Malkhout, plutôt en ce qui concerne Yésod. En effet, le masach de Chirik est partagé entre Yésod et Malkhout. La rectification du masach concerne Malkhout, dans le secret de la circoncision et de l’observation, qui n’est que la rectification des réceptacles. Cependant, la Mochin qui émerge à travers le masach se rapporte à Yésod, dans le secret de « Zachor » et « Peri’ah » (découverte), c’est-à-dire la révélation de la Mochin de G’ R.
Et voici ce qu’il a dit : « C’est pourquoi le monde, qui est la Nukva (Malkhout), repose sur le Brit, qui unit le jour et la nuit, qui sont Zeir Anpin et Nukva (Z”A et Malkhout), comme un seul, comme il est écrit : “Si ce n’était pas pour Mon alliance par jour et par nuit” (si lo bariti yom va-laylah).
Les statuts du ciel (חקות שמים) font référence à la Mochin tirés et émergeant de l’Éden surnaturel, et le sens du verset est le suivant : « Si ce n’était pas pour mon alliance de jour et de nuit, si ce n’était pas pour le Yésod qui unit le jour et la nuit en un seul, c’est-à-dire pour la révélation de la Mochin dans le secret du masach de Chirik (ו), les statuts du ciel et de la terre (חקות שמים וארץ), qui sont la Mochin de G” R tirés de l’Éden, qui est le secret de Binah devenu Hockmah, je n’aurais pas établi. »
En effet, sans cela, il n’y aurait pas d’existence de la Mochin dans Z’A et Malkhout, appelés le ciel et la terre (שמים, וארץ, shamayim va’aretz), comme il l’explique plus loin.
Notes :
Ce passage du Zohar développe Genèse 1:5 (יום אחד, yom Ehad) et Jérémie 33:25, en se concentrant sur la ברית, (Brit, l’Alliance, Yésod) comme fondement du monde (Malkhout dans Katnut) et sa subsistance à travers Mochin de Gadlut (ג” ר, G” R). Le rabbin Shimon s’aligne sur le point de vue du rabbin Yossi selon lequel l’unification du jour (Z” A, Yom) et de la nuit (Malkhout, לילה, Laila) dans Genèse 1:5dépend du masach de chirik (וִ), mais met l’accent sur Yessod (Tzaddik, Zachor) plutôt que sur Malkhout (שמור, Shamor). Le Brit (Yessod) facilite le zivoug de Z” A et Malkhout tirant la Mochin de Binah (l’Eden céleste, Olam HaBa) pour soutenir Malkhout dans Gadlut, révélant Or HaEinayim de Hockmah.
#359
Le rabbin Shimon a commencé en disant, à propos de l’explication du verset « מִקּוֹל מַחֲצָצִים » « De la voix des archers » — bien que, dans le contexte, il fasse référence à un concept similaire de conflit ou de médiation — : L’expression « de la voix des archers » (מִקּוֹל מַחֲצָצִים) fait référence à la voix de Jacob (יעקב, Yaakov), car Machatzatzim signifie « comme un médiateur » (Ish Habeynayim, homme du milieu).
Cela signifie qu’il vient expliquer pourquoi la Mochin dépend de Yésod, car celui-ci est l’aspect du masach (écran) de Chirik (ו).
Voici ce qu’il a dit : « Jacob est le secret de Tiféret, qui arbitre entre les deux lignes — celle de Droite et celle de Gauche — appelées ici Machatzatzim, car elles sont les deux moitiés du niveau. » En effet, la droite et la gauche d’une chose sont ses deux moitiés. Et puisque Tiféret dessine la stature des Hassadim sur le masach de Chirik grâce à son pouvoir, il arbitre entre les deux moitiés. Ensuite, les trois sefirot supérieures (G” R, Keter-Hockmah-Binah) sont dessinées, comme expliqué plus loin.
Notes :
Ce passage du Zohar interprète le concept de Machatzatzim (archers ou médiateurs) comme faisant référence à Tiféret (Jacob), qui sert de médiateur entre la ligne Droite (Hassadim, וֹ, Cholam) et la ligne Gauche (Hockmah, וּ, Shuruk) via le masach de Chirik (וִ) dans Yésod. Selon Rabbi Shimon, le rôle de Tiféret dans Yésod facilite l’union de Zeir Anpin (Z” A, le jour) et de Malkhout (la nuit), attirant la Mochin de G” R depuis Binah pour achever leur unification, comme dans Genèse 1:5 (יום אחד, yom Ehad). Le masach de Chirik permet à Tiféret d’équilibrer les Hassadim et Hockmah, assurant ainsi la révélation de l’or haeinayim (la lumière des yeux) de Hockmah.
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#360
« Loin du bruit des archers, parmi les points d’eau, là ils raconteront les actes justes de YHVH, les actes justes pour ses villageois en Israël ; alors le peuple de YHVH descendra vers les portes. » « מִקּוֹל מְחַצְצִים בֵּין מַשְׁאַבִּים שָׁם יְתַנּוּ צִדְקוֹת ה’ צִדְקֹת פִּרְזֹנוֹ בְּיִשְׂרָאֵל אָז יָרְדוּ לַשְּׁעָרִים עַם ה’ » Juges 5:11) [ 11Que de leur voix les archers, du milieu des abreuvoirs, célèbrent les bienfaits de l’Éternel, Les bienfaits de son conducteur en Israël! Alors le peuple de l’Éternel descendit aux portes. ] [ מִקּ֣וֹל מְחַֽצְצִ֗ים בֵּ֚ין מַשְׁאַבִּ֔ים שָׁ֤ם יְתַנּוּ֙ צִדְק֣וֹת יְהֹוָ֔ה צִדְקֹ֥ת פִּרְזוֹנ֖וֹ בְּיִשְׂרָאֵ֑ל אָ֛ז יָֽרְד֥וּ לַשְּׁעָרִ֖ים עַם־יְהֹוָֽה], « là » fait référence à l’endroit où se trouve la Matronita (la Noukva, Malkhout), au-dessus de la poitrine (חזה, chazeh), pour se fendre. Cela signifie que ces trois lignes qu’il a reçues de Binah sont le secret de Chabad (Hockmah, Binah et Da’at) et de Chagat (Hessed, Gébourah et Tiféret) de Zeir Anpin (Z” A) à partir de la poitrine et au-dessus. C’est là que le zivug (union) de Z” A et Nukva a lieu au-dessus de la poitrine.
Le verset enseigne également : « Là, ils donnent la justice de YHVH », ce qui signifie que, à partir de ce point, Netzach et Hod de Z” A, appelés la justice de YHVH (צִדְקוֹת ה, tzidkot Hashem), tirent et reçoivent. « Tirer » (יונקים, yonkim) signifie qu’ils reçoivent la Mochin de Vav Kuf (ו” ק, les six sefirot inférieures), et « recevoir » (שואבים, sho’avim) signifie qu’ils reçoivent l’illumination de Hockmah. Ainsi, le verset « là, ils donnent la justice de YHVH » indique deux choses :
a) il enseigne le Zivoug de Z” A et la Noukva au-dessus de la poitrine ;
b) il enseigne que Netzach et Hod de Z”A reçoivent la Mochin de ce Zivoug de Zon (Z” A et la Noukva).
Le verset « la justice de ses villages » (צִדְקֹת פִּרְזֹנוֹ), qui fait suite au verset « de la voix des archers » (מִקּוֹל מְחַצְצִים), fait référence au Tsadik du monde, c’est-à-dire Yésod de Z’A, qui est la Brit (l’Alliance) et le Saint, et qui attire et prend tout.
Le terme « saint » (קדוש, kadosh) désigne l’attraction des Hassadim, le secret de l’air pur (אוירא דכיא, avira dakhya) provenant d’Abba et d’Imma (le Père et la Mère, Hockmah et Binah), qui est le secret de la ligne droite. « Attire » désigne l’attraction de l’illumination de Hockmah provenant de la ligne Gauche. « Prend tout » signifie que, grâce au pouvoir de son arbitrage entre la ligne Droite et la ligne Gauche, il reçoit l’illumination des deux.
En effet, tout comme Tiféret arbitre entre Hessed et Gébourah à partir de la poitrine et au-dessus, et inclut les deux, Yésod arbitre entre Netzach et Hod à partir de la poitrine et en dessous, et inclut les deux. Il se répand ensuite dans la grande mer (Yam Hagadol), c’est-à-dire vers la Noukva (Malkhout), ces eaux supérieures (Mayim Elionim), c’est-à-dire sa Mochin susmentionnée, tirés d’Imma (Binah), qui est le secret des eaux supérieures.
Le verset « en Israël », qui est la conclusion du verset, indique qu’Israël a hérité de cette Brit et que le Saint, béni soit-Il, la leur a donnée comme héritage éternel (יְרֻשַּׁת עוֹלָמִים, yerushat olamim).
Notes :
Ce passage du Zohar développe le concept de Zivoug (l’union) entre Zeir Anpin (Z” A) et Malkhout (la Noukva, la Matronita) au-dessus de la poitrine (חזה, Chazeh), où les Chabad et Chagat de Z” A (reçus de Binah) facilitent le Zivoug, permettant à Netzach et Hod (appelés צִדְקוֹת ה, tzidkot Hashem) de recevoir la Mochin de V’K et l’illumination de Hockmah.
Il décrit également Yésod (Tzaddik, Brit) comme arbitre entre les Hassadim (droite, וֹ, Cholam) et Hockmah (gauche, וּ, shuruk) via le masach de Chirik (וִ), tirant des Moussarim de Binah (Imma, les eaux célestes) vers Malkhout (yam hagadol). Ce passage fait référence à Genèse 1:5 (יום אחד, yom Ehad) et à Jérémie 33:25 (Brit), soulignant ainsi le rôle de Yésod dans l’unification de Z” A et de Malkhout.