Daily Zohar 4959
370. רַבִּי אַבָּא פָּתַח, (תהלים קד) הַמְקָרֶה בַמַּיִם עֲלִיּוֹתָיו וְגוֹ’. בַּמַּיִם – אֵלּוּ מַיִם עֶלְיוֹנִים שֶׁל הַכֹּל שֶׁבָּהֶם תִּקֵּן בַּיִת, כְּמוֹ שֶׁנֶּאֱמַר (משלי כד) בְּחָכְמָה יִבָּנֶה בָּיִת וּבִתְבוּנָה יִתְכּוֹנָן.
371. הַשָּׂם עָבִים רְכוּבוֹ – רַבִּי יֵיסָא הַזָּקֵן חִלֵּק עָבִים עָ »ב יָ »ם. עָב שֶׁהוּא חֹשֶׁךְ, שְׂמֹאל שֶׁעוֹמֵד עַל יָם זֶה. הַמְהַלֵּךְ עַל כַּנְפֵי רוּחַ – זוּ רוּחַ שֶׁל הַמִּקְדָּשׁ הָעֶלְיוֹן, וְזֶה סוֹד (שמות כה) שְׁנַיִם כְּרֻבִים זָהָב. כָּתוּב (תהלים יח) וַיִּרְכַּב עַל כְּרוּב וַיָּעֹף וַיֵּדֶא עַל כַּנְפֵי רוּחַ. וַיִּרְכַּב עַל כְּרוּב אֶחָד, אַחַר כָּךְ נִגְלָה עַל כַּנְפֵי רוּחַ. וְעַד שֶׁזֶּה מִתְעוֹרֵר, לֹא מִתְגַּלֶּה בָזֶה.
Commentaire de Zion Nefesh:
Traduction par Philippe LombardZohar Beresheet
Suite du ZQ 4958
#369
Le rabbin Yitzchak a déclaré : Il existe une membrane (קרום, Kroum) au milieu des intestins humains (diaphragme), qui les sépare de bas en haut, c’est-à-dire qu’elle sépare les intestins, qui sont les organes de la nutrition (la digestion), et les organes de la vitalité, qui sont le cœur et les poumons, appelés la cour du foie. Cette membrane commence en face du nombril de la personne. Elle s’étend en diagonale vers le haut jusqu’à la poitrine (חזה, chazeh), puisant la vitalité (חיות, Hayout) des organes de vitalité situés au-dessus de la poitrine et la transmettant aux organes de nutrition situés sous la poitrine.
De même, le firmament (רקיע, Raqiya’) est comme cette membrane. Il se trouve au milieu, c’est-à-dire dans le corps d’Arich Anpin (א”א, A”A), qui s’étend du nombril de A”A à sa poitrine, et il se trouve au-dessus des créatures vivantes inférieures, c’est-à-dire au-dessus des Séphirot de Netzach-Hod-Yésod (נה » י, Nehi), appelées les créatures vivantes inférieures. Et elle sépare les eaux supérieures (מים עליונים, mayim elyonim), qui sont son חג ”ת (Chagat, Hessed-Gébourah-Tiféret), et les eaux inférieures (Mayim Tachtonim), qui sont son Nehi.
Venez voir : ces eaux ont conçu (הרו, haru, fécondé) et donné naissance à l’obscurité (אפלה, afelah), et sur ce secret, il est écrit : « וְהִבְדִּילָה הַפָּרֹכֶת » — « Et le rideau (Parochet, du Saint) sépara » (Exode 26:33) [ 33Tu mettras le voile au-dessous des agrafes, et c’est là, en dedans du voile, que tu feras entrer l’arche du témoignage; le voile vous servira de séparation entre le lieu saint et le lieu très saint. ] [ וְנָתַתָּ֣ה אֶת־הַפָּרֹ֘כֶת֮ תַּ֣חַת הַקְּרָסִים֒ וְהֵבֵאתָ֥ שָׁ֙מָּה֙ מִבֵּ֣ית לַפָּרֹ֔כֶת אֵ֖ת אֲר֣וֹן הָעֵד֑וּת וְהִבְדִּילָ֤ה הַפָּרֹ֙כֶת֙ לָכֶ֔ם בֵּ֣ין הַקֹּ֔דֶשׁ וּבֵ֖ין קֹ֥דֶשׁ הַקֳּדָשִֽׁים].
Cela signifie qu’après que le firmament supérieur (רקיע עליון, Raqiya’ Elyon), à la bouche de A”A, descende et élève tous les niveaux jusqu’à la tête de A”A, où se trouvent Hockmah sans les Hassadim, les ténèbres (חושך, choshech) et la coagulation (קיפאון, kipa’on) se produisent dans tous les aspects des eaux inférieures, qui sont les sept Séphirot inférieures (ז » ת, Zat) qui y sont montées, car elles ne peuvent recevoir Hockmah sans les Hassadim.
On considère que les eaux supérieures, qui sont les trois Séphirot supérieures (ג« ר, G » R) de A« A, ont conçu (הרו, haru), car les eaux inférieures qui sont montées et ont été incluses dans le G”R de A”A sont considérées comme un embryon (עובר, ubar) dans le ventre de sa mère, étant là comme un corps étranger, comme un embryon inclus dans le corps de sa mère.
Cependant, elles ont donné naissance à l’obscurité (אפלה, afelah), ce qui signifie qu’après que les eaux supérieures aient conféré la Mochin de Hockmah aux eaux inférieures, celles-ci sont nées et ont émergé dans l’obscurité et la coagulation, car les eaux inférieures ne peuvent recevoir la grande lumière de la tête de A”A sans les Hassadim.
Et il est dit que c’est là le secret de « Et le rideau sépara », car le rideau (פרוכת, Parochet), qui est le secret du firmament supérieur à la bouche de A”A, sépare le G”R de A”A, appelé le Saint des Saints (קודש הקדשים, Kodesh HaKodashim), qui sont les eaux supérieures, et le ז”ת, Zat de A”A, appelé le Saint (קודש, Kodesh), qui sont les eaux inférieures. En effet, les eaux supérieures, qui sont le G”R appelé Kodesh HaKodashim, peuvent recevoir Hockmah sans les Hassadim, mais les eaux inférieures, qui sont le Zat appelé Kodesh, ne peuvent pas recevoir Hockmah sans les Hassadim et deviennent les ténèbres (חושך, Choshech). Ainsi, le Parochet sépare le Kodesh et le Kodesh HaKodashim.
Notes :
Ce passage du Zohar interprète Genèse 1:6 [ 6 Dieu dit: Qu’il y ait une étendue entre les eaux, et qu’elle sépare les eaux d’avec les eaux.] [ וַיֹּ֣אמֶר אֱלֹהִ֔ים יְהִ֥י רָקִ֖יעַ בְּת֣וֹךְ הַמָּ֑יִם וִיהִ֣י מַבְדִּ֔יל בֵּ֥ין מַ֖יִם לָמָֽיִם ]et Exode 26:33, comparant la Raqiya’ (רקיע, parsa) à une membrane humaine (קרום, krum) qui sépare חג« ת, Chagat (les eaux supérieures) de נה » י, Nehi (les eaux inférieures) dans Arich Anpin (A”A).
La parsa supérieure à la bouche de A”A élève tous les niveaux vers la tête, où Hockmah sans les Hassadim provoque la solidification de ז » ת, Zat (Malkhout, Z”A) dans l’obscurité (אפלה, afelah).
Le Parochet sépare G » R (Kodesh HaKodashim, brillant de Hockmah) de Zat (Kodesh, nécessitant les Hassadim), nécessitant un Zivoug via le Masach (וִ, chirik) de Yésod pour permettre l’illumination.
#370
Le rabbin Abba a commencé par expliquer le verset « הַמְּקָרֵה בַמַּיִם עֲלִיּוֹתָיו » — « Qui couvre les cieux de ses eaux » (Psaumes 104:3) [ 3Il forme avec les eaux le faîte de sa demeure; Il prend les nuées pour son char, Il s’avance sur les ailes du vent. ] [ הַ֥מְקָרֶ֥ה בַמַּ֗יִם עֲֽלִיּ֫וֹתָ֥יו הַשָּׂם־עָבִ֥ים רְכוּב֑וֹ הַֽ֝מְהַלֵּ֗ךְ עַל־כַּנְפֵי־רֽוּחַ ].
« ses eaux » fait référence aux eaux supérieures (מים עליונים, Mayim Elyonim), c’est-à-dire Abba et Imma (Hockmah et Binah), qui sont l’aspect des trois Séphirot supérieures (ג« ר, G » R) de Binah. À travers elles, Il a établi la maison, qui est la Noukva – Malkhout – de Zeir Anpin (ז”א, Z A), comme il est dit : « בְּחָכְמָה יִבָּנֶה בַּיִת וּבִתְבוּנָה יִתְכּוֹנָן » « Par la sagesse, une maison est construite, et par l’intelligence, elle est établie » (Proverbes 24:3) [ 3C’est par la sagesse qu’une maison s’élève, Et par l’intelligence qu’elle s’affermit; ] [ בְּ֭חׇכְמָה יִבָּ֣נֶה בָּ֑יִת וּ֝בִתְבוּנָ֗ה יִתְכּוֹנָֽן ].
Le Zohar explique ici le verset « Qui couvre les cieux d’eaux » concernant l’ordre de l’émanation de la Mochin (la conscience spirituelle) dans le secret (sod) des trois points vocaliques (Nekoudot) : Cholam (וֹ), Shuruk (וּ) et Chirik (וִ). « Qui couvre les cieux d’eaux » fait référence au point Cholam, qui est le secret de Mem-Yud (מ”י, M” Y) qui est resté au niveau (מדרגה, madregah), et qui reçoit de l’aspect G”R de Binah.
Et cela amène le verset « Par la sagesse, une maison est construite » pour montrer que Hockmah ne brille pas dans la maison, qui est la Noukva, sauf par le tirage des Hassadim du G”R de Binah, qui est le secret d’Abba et d’Imma, et le secret de Mem-Yud, c’est-à-dire le point de Cholam (וֹ).
Plus loin, il explique la suite : « Ses nuages sont son char » (עבים רכובו, avim rekhuvo), en référence au point de Shuruk (וּ) ; « Qui marche sur les ailes du vent » (מהלך על כנפי רוח), en référence au point de Chirik (וִ), comme expliqué plus loin.
Notes :
Ce passage du Zohar interprète les Psaumes 104:3 et les Proverbes 24:3, expliquant l’émanation de la Mochin vers Malkhout (la Noukva, la maison) à travers les trois points vocaliques : Cholam (וֹ, les Hassadim, Abba et Imma), Shuruk (וּ, Hockmah) et Chirik (וִ, Z » A/Yésod).
Les eaux supérieures (G”R de Binah) recouvrent Malkhout avec les Hassadim via Cholam (מ” י, M”Y), permettant à Hockmah de briller à travers le Zivoug. Cela renvoie à Genèse 1:6 (Raqiya’) et à l’unification de Z”A et avec Malkhout (יום אחד, yom Ehad).
#371
Le rabbin Yeisa divise le mot avim (nuages, עָבִים) en deux : Ayin-Bet (ע”ב) et Yud-Mem (י”ם). Cela signifie : Ayin-Bet (ע » ב), qui représente l’obscurité (חושך, choshech) de la Gauche, se trouve au-dessus de cette mer (ים, yam).
Cela signifie que le verset « Ses nuages sont son char » (עבים רכובו, Psaumes 104:3) fait référence à la Mochin du point de Shuruk (וּ), qui brille à Gauche dans le secret des ténèbres et de la coagulation (קיפאון, kipa’on), et est donc évoqué dans le mot Ayin-Bet (ע”ב) de עבים, abim. Et il est connu que ces Mochin ne sont reçus que par la Noukva (Malkhout) de Zeir Anpin (Z”A) seule, qui est alors appelée par le nom Yud-Mem (י ”ם, mer). Par conséquent, le verset relie cette Mochin au mot Yud-Mem, qui est le nom de la Noukva lorsqu’elle reçoit cette Mochin de la Gauche.
« Qui marche sur les ailes du vent » (Psaumes 104:3) fait référence au vent (רוח, Rouach) du temple céleste, et c’est le secret de « שני כרובים זהב » — « deux chérubins d’or » (Exode 25:18) [ 18Tu feras deux chérubins d’or, tu les feras d’or battu, aux deux extrémités du propitiatoire; ] [ וְעָשִׂ֛יתָ שְׁנַ֥יִם כְּרֻבִ֖ים זָהָ֑ב מִקְשָׁה֙ תַּעֲשֶׂ֣ה אֹתָ֔ם מִשְּׁנֵ֖י קְצ֥וֹת הַכַּפֹּֽרֶת ].
Cela signifie que le verset « Qui marche sur les ailes du vent » fait référence à la stature (komat) des Hassadim (la bonté), qui émerge sur le Masach (l’écran) du point Chirik (וִ), unifiant les deux points, Cholam (וֹ) et Shuruk (וּ), l’un avec l’autre. Car les ailes (כנפי, kanfei) sont le secret du Masach, et le vent (רוח, Rouach) est la qualité de la lumière (אור, ohr) qui émerge sur ce Masach, c’est-à-dire la stature des Hassadim tirée du temple céleste, qui est Abba et Imma (Hockmah et Binah).
Et c’est là le secret des deux chérubins d’or, qui sont Zeir Anpin et la Noukva (זו”ן, Z” A et Malkhout), car « Celui qui marche sur les ailes du vent » fait référence au chérubin masculin, qui est ז”א, Z” A, dont l’illumination est recouverte par les Hassadim.
Et le verset « Ses nuages sont son char » fait référence au chérubin féminin, c’est-à-dire la Noukva de Z”A, qui brille de l’illumination de Hockmah.
Il est écrit : « וַיִּרְכַּב עַל־כְּרוּב וַיָּעֹף » — « Et il monta sur un chérubin et s’envola » (Psaumes 18:11) [ 11Il faisait des ténèbres sa retraite, sa tente autour de lui, Il était enveloppé des eaux obscures et de sombres nuages. ] [ וַיִּרְכַּ֣ב עַל־כְּ֭רוּב וַיָּעֹ֑ף וַ֝יֵּ֗דֶא עַל־כַּנְפֵי־רֽוּחַ ].
Au départ, Il chevaucha un seul chérubin, c’est-à-dire le chérubin féminin, qui est le secret de Ayin-Bet Yud-Mem (ע”ב י” ם), comme mentionné ci-dessus. Ensuite, Il se révéla sur les ailes du vent, qui est le secret du chérubin masculin, dans le secret de la stature des Hassadim révélée sur le masach de Chirik (וִ), comme mentionné dans le discours adjacent. Et jusqu’à ce que cela soit éveillé, cela n’était pas révélé dans ceci.
Cela signifie que jusqu’à ce que l’illumination des Hassadim du chérubin masculin (Z”A) soit éveillée, dans le secret de « et Il vola sur les ailes du vent », le char (מרכבה, Merkaba) n’était pas révélé dans le chérubin féminin (la Noukva), dans le secret de « Et Il chevaucha un chérubin et vola ». Car l’illumination de Hockmah de la Nukva, qui est le secret du point de Shuruk (וּ), ne peut briller tant qu’elle n’est pas revêtue du vêtement de l’illumination des Hassadim du point de Chirik (וִ), comme on le sait.
Notes :
Ce passage du Zohar interprète les Psaumes 104:3, 18:11 et Exode 25:18, expliquant l’émanation de la Mochin vers Malkhout (la Noukva, Yud-Mem, י”ם) et Z” A à travers les trois points vocaliques : Cholam (וֹ, les Hassadim), Shuruk (וּ, Hockmah) et Chirik (וִ, masach unificateur).
Abim (nuages) se divise en Ayin-Bet (ע« ב, l’obscurité de Hockmah) et Yud-Mem (Malkhout), la Noukva recevant Hockmah (וּ) mais ayant besoin des Hassadim (וִ) de Z”A pour briller.
Les deux chérubins (Z”A et la Noukva) s’unissent par le biais du Zivoug, Z”A fournissant les Hassadim pour permettre à la Noukva d’accéder à Hockmah.
Cela renvoie à Genèse 1:6 (רקיע, Raqiya’) et יום אחד, (yom Ehad.)