Daily Zohar 5031

225. הַבֹּקֶר אוֹר וְהָאֲנָשִׁים שֻׁלְּחוּ הֵמָּה וַחֲמֹרֵיהֶם. רַבִּי אֶלְעָזָר אָמַר, כָּאן יֵשׁ לְהִתְבּוֹנֵן, אִם הֵם הָיוּ הוֹלְכִים וְנִשְׁלָחִים, לָמָּה לָנוּ לִכְתֹּב בַּתּוֹרָה הֵמָּה וַחֲמֹרֵיהֶם? אֶלָּא מִשּׁוּם שֶׁכָּתוּב וְלָקַחַת אֹתָנוּ לַעֲבָדִים וְאֶת חֲמֹרֵינוּ, מִשּׁוּם כָּךְ וְהָאֲנָשִׁים שֻׁלְּחוּ הֵמָּה וַחֲמֹרֵיהֶם, כְּדֵי שֶׁלֹּא יִשָּׁאֲרוּ הֵם וַחֲמוֹרֵיהֶם כְּמוֹ שֶׁאָמְרוּ.
Commentaire de Zion Nefesh:
Traduction par Philippe LombardZohar Miketz
Suite du ZQ 5030
#224
Et à l’avenir, le Très-Saint, Béni Soit-Il, relèvera la Congrégation d’Israël, qui est la Shékina, de la poussière, comme il est dit : « וְהֵבִיאוֹתִים אֶל הַר קָדְשִׁי וְשִׂמַּחְתִּים », « Et je les amènerai sur ma montagne sainte et je les rendrai joyeux » (Isaïe 56:7) [ Je les amènerai sur ma montagne sainte, et je les réjouirai dans ma maison de prière ; leurs holocaustes et leurs sacrifices seront agréés sur mon autel ; car ma maison sera appelée une maison de prière pour tous les peuples.] [ וַהֲבִיאוֹתִ֞ים אֶל־הַ֣ר קׇדְשִׁ֗י וְשִׂמַּחְתִּים֙ בְּבֵ֣ית תְּפִלָּתִ֔י עוֹלֹתֵיהֶ֧ם וְזִבְחֵיהֶ֛ם לְרָצ֖וֹן עַֽל־מִזְבְּחִ֑י כִּ֣י בֵיתִ֔י בֵּית־תְּפִלָּ֥ה יִקָּרֵ֖א לְכׇל־הָעַמִּֽים].
Il est également écrit : « בִּבְכִי יָבֹאוּ וּבְתַחֲנוּנִים אוֹבִילֵם », « Ils viendront en pleurant, et je les conduirai dans la supplication » (Jérémie 31:9) [ Ils viennent en pleurant, et je les conduis au milieu de leurs supplications ; je les mène vers des torrents d’eau, par un chemin uni où ils ne chancellent pas ; car je suis un père pour Israël, et Ephraïm est mon premier-né. ] [ בִּבְכִ֣י יָבֹ֗אוּ וּֽבְתַחֲנוּנִים֮ אֽוֹבִילֵם֒ אֽוֹלִיכֵם֙ אֶל־נַ֣חֲלֵי מַ֔יִם בְּדֶ֣רֶךְ יָשָׁ֔ר לֹ֥א יִכָּשְׁל֖וּ בָּ֑הּ כִּֽי־הָיִ֤יתִי לְיִשְׂרָאֵל֙ לְאָ֔ב וְאֶפְרַ֖יִם בְּכֹ֥רִי הֽוּא ].
Tout comme il est écrit au début : « בָּכוֹ תִבְכֶּה בַּלַּיְלָה וְדִמְעָתָהּ עַל לֶחֱיָהּ », « Elle pleure amèrement dans la nuit, et ses larmes coulent sur ses joues » (Lamentations 1:2)[ Elle pleure durant la nuit, et ses joues sont couvertes de larmes; De tous ceux qui l’aimaient nul ne la console; Tous ses amis lui sont devenus infidèles, Ils sont devenus ses ennemis. ] [ בָּכ֨וֹ תִבְכֶּ֜ה בַּלַּ֗יְלָה וְדִמְעָתָהּ֙ עַ֣ל לֶֽחֱיָ֔הּ אֵֽין־לָ֥הּ מְנַחֵ֖ם מִכׇּל־אֹהֲבֶ֑יהָ כׇּל־רֵעֶ֙יהָ֙ בָּ֣גְדוּ בָ֔הּ הָ֥יוּ לָ֖הּ לְאֹיְבִֽים ], de même, par la suite, ils reviendront de l’exil en pleurant, ainsi qu’ il est écrit : « בִּבְכִי יָבֹאוּ », « Ils viendront en pleurant… », etc.
#225
« Au lever du jour, les hommes furent envoyés, eux et leurs ânes » « הַבֹּקֶר אוֹר וְהָאֲנָשִׁים שֻׁלְּחוּ הֵמָּה וַחֲמֹרֵיהֶם » (Genèse 44:3). [ Le matin, dès qu’il fit jour, on renvoya ces gens avec leurs ânes. ] [ הַבֹּ֖קֶר א֑וֹר וְהָאֲנָשִׁ֣ים שֻׁלְּח֔וּ הֵ֖מָּה וַחֲמֹרֵיהֶֽם ]
Rabbi Eléazar dit : Il convient ici d’examiner attentivement. S’ils partaient et étaient envoyés, pourquoi la Torah précise-t-elle « eux et leurs ânes » ?
Et il répond : C’est plutôt parce qu’il est écrit : « וְלָקַחְתָּ אֹתָנוּ לַעֲבָדִים וְאֵת חֲמֹרֵינוּ », « Et prends-nous pour esclaves, ainsi que nos ânes » (Genèse 43:18) [ Ils eurent peur lorsqu’ils furent conduits à la maison de Joseph, et ils dirent: C’est à cause de l’argent remis l’autre fois dans nos sacs qu’on nous emmène ; c’est pour se jeter sur nous, se précipiter sur nous ; c’est pour nous prendre comme esclaves, et s’emparer de nos ânes.] [ וַיִּֽירְא֣וּ הָֽאֲנָשִׁ֗ים כִּ֣י הֽוּבְאוּ֮ בֵּ֣ית יוֹסֵף֒ וַיֹּאמְר֗וּ עַל־דְּבַ֤ר הַכֶּ֙סֶף֙ הַשָּׁ֤ב בְּאַמְתְּחֹתֵ֙ינוּ֙ בַּתְּחִלָּ֔ה אֲנַ֖חְנוּ מֽוּבָאִ֑ים לְהִתְגֹּלֵ֤ל עָלֵ֙ינוּ֙ וּלְהִתְנַפֵּ֣ל עָלֵ֔ינוּ וְלָקַ֧חַת אֹתָ֛נוּ לַעֲבָדִ֖ים וְאֶת־חֲמֹרֵֽינוּ].
C’est pour cette raison qu’il est écrit : « וְהָאֲנָשִׁים שֻׁלְּחוּ הֵמָּה וַחֲמֹרֵיהֶם », « les hommes furent envoyés, eux et leurs ânes », afin de nous faire comprendre que ni eux ni leurs ânes ne restèrent là-bas, comme ils l’avaient dit.
Notes :
Le rabbin Éléazar explique que l’accent mis sur « eux et leurs ânes » rassure sur le fait que Joseph ne les a ni réduits en esclavage ni ne s’est emparé de leurs ânes, contrairement à ce qu’ils craignaient. Cela met en évidence la Miséricorde Divine dans le récit, opposant la crainte au soulagement.
