141. כְּמוֹ זֶה מִי שֶׁקּוֹרֵא בְּסֵפֶר תּוֹרָה, אֶחָד קוֹרֵא וְאֶחָד לִשְׁתֹּק. וְאִם שְׁנַיִם קוֹרְאִים בַּתּוֹרָה, הֵם גּוֹרְעִים בָּאֱמוּנָה שֶׁלְּמַעְלָה, מִשּׁוּם שֶׁאֶחָד קוֹל וְאֶחָד דִּבּוּר הַכֹּל אֶחָד, אָז שְׁנֵי קוֹלוֹת וּשְׁנֵי דִבּוּרִים זוֹ גְרִיעוּת הָאֱמוּנָה. אֶלָּא שֶׁיִּהְיֶה קוֹל וְדִבּוּר אֶחָד כְּמוֹ שֶׁצָּרִיךְ, כְּדֵי שֶׁיִּהְיֶה אוֹתוֹ קוֹל וְאוֹתוֹ דִבּוּר אֶחָד.
Commentaire de Zion Nefesh:
Traduction par Philippe LombardZohar Vayakhel
Suite du ZQ 4199 du 10 mars 2023
Suite des études précédentes sur Vayakhel. Nous continuons l’étude de l’élévation des prières. Je recommande de revenir au # 121 ou même au # 107 pour étudier les méditations et le processus d’élévation de nos prières.
#140
Si cette prière est entendue par les oreilles d’une personne, il n’y a personne en haut qui l’acceptera, et les autres ne l’écouteront pas, sauf celui qui l’a entendue en premier. C’est pourquoi il faut veiller à ne pas laisser les gens entendre la prière. En outre, le discours de la prière s’unit dans le monde supérieur avec Zeir Anpin, et le discours adressé au monde supérieur ne doit pas être entendu.
#141
De même, une personne lit le rouleau de la Torah et l’autre reste silencieuse. Si deux personnes lisent la Torah, la foi s’en trouve diminuée, car la voix et la parole ne font qu’un, mais deux voix et deux paroles constituent une réduction et une imperfection dans la foi, qui est Malkhout. Il devrait plutôt y avoir qu’une seule voix et qu’un seul discours, comme il se doit, afin que cette voix –Zeir Anpin – appelée « קול » « voix », et cette « דיבור » parole – Malchut – appelée « parole », ne fassent qu’Un.
Leçon :
Dans le champ intensifié de la prière, en particulier pendant la Amida, nous gardons le silence tout en bougeant imperceptiblement nos lèvres pendant que nous récitons la prière en silence. Cette pratique est en alignement avec le niveau d’Atsilout de la connexion spirituelle, transcendant le son. Le fait d’être entendu dans ce domaine physique évoque un manque de foi dans l’attention que porte Hachem à nos prières.
Notre position méditative est celle d’une profonde révérence, comme si nous nous tenions devant le Très-Saint, Béni Soit-Il. Si nos voix sont audibles, cela risque d' »ancrer » la prière en Malkhout et d’empêcher qu’elle soit acceptée en haut.
De même, durant la lecture de la Torah, le lecteur vocalise le texte du rouleau de la Torah, ce qui correspond au niveau de Zeir Anpin. Bien que la Torah soit écrite sans Nikoud (voyelles) qui « animent » les mots, elle peut être lue à haute voix. Dans ce contexte, la Torah ou Zeir Anpin représente le « son » (קול), et son expression verbale ou « parole » (דיבור) se manifeste par l’intermédiaire de Malkhout.
La personne qui se tient à côté du lecteur récite les bénédictions mais reste silencieuse pendant la lecture proprement dite, remuant les lèvres sans produire de son. Il est déconseillé de parler pendant la lecture de la Torah afin de ne pas perturber ce lien vital.
Traditionnellement, la première personne appelée à la Torah récite la bénédiction initiale, suivie de cinq autres personnes qui s’approchent de la Torah en silence, sans réciter de bénédiction. La dernière personne prononce alors la bénédiction finale, scellant ainsi le lien. En raison des nombreuses interruptions, les rabbins ont par la suite exigé que les bénédictions soient récitées au début et à la fin de chaque aliyah de la Torah.