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Commentaire de Zion Nefesh:
Traduction par Philippe Lombard

Zohar Miketz
Suite du ZQ 4738

#186

Rabbi Abba était assis à l’entrée de la porte de la ville de Lod. Il vit un homme s’approcher et s’asseoir sur une pointe qui sortait du flanc de la montagne. L’homme, fatigué par la route, s’assit pour se reposer et s’endormit. Pendant ce temps, Rabbi Abba vit un serpent s’approcher de l’homme. Soudain, une créature appelée Kustpa de-Gurdana apparut et tua le serpent.

Lorsque l’homme se réveilla, il vit le serpent mort étendu devant lui. Il se leva, et la pointe sur laquelle il était assis se détacha de la montagne et tomba dans la vallée en contrebas. Si l’homme avait attendu ne serait-ce qu’un instant avant de se lever, il serait tombé avec la pointe dans la vallée et aurait été tué.

(שרץ, une sorte de belette ou de mangouste, ou un morceau de bois avec des épines, https://www.sefaria.org/Nefesh_David_on_Zohar.1.201b.3?lang=bi&with=all&lang2=en)

Bien qu’il n’y ait pas d’identification définitive du « Kustpa de-Gurdana », la description de ses actions suggère fortement une créature ayant les attributs d’une mangouste ou d’une belette, connues pour leur agilité et leur instinct de prédateur.

#187

Rabbi Abba s’approcha de lui et lui dit : « Parle-moi de tes actes, car le Très-Saint, Béni Soit-Il, a fait en sorte que ces deux miracles se produisent pour toi – pour te sauver du serpent et de la corniche qui est tombée. Ce n’était pas sans raison.

Notes :
Rabbi Abba reconnaît la main d’Hachem dans le salut miraculeux de l’homme et cherche à comprendre les actes justes qui ont justifié ces interventions.

#188

L’homme lui dit : « De tout temps, personne ne m’a fait du tort sans que je cherche à me réconcilier avec lui et que je lui pardonne. D’ailleurs, si je n’arrivais pas à me réconcilier avec eux, je ne me couchais pas avant de leur avoir pardonné, ainsi qu’à tous ceux qui m’avaient causé de la peine. Je ne nourrissais pas de haine envers eux toute la journée pour le mal qu’ils m’avaient fait. Non seulement cela, mais à partir de ce jour, je faisais tout mon possible pour leur faire du bien.

Notes :
Cette section est liée au comportement de Joseph avec ses frères.
L’homme explique le principe directeur de sa vie : il pratique le pardon total et ne garde pas de rancune envers ceux qui lui font du tort. Il veille à pardonner aux autres, même si la réconciliation n’est pas possible, avant de terminer sa journée. En outre, il va au-delà du pardon, en cherchant activement à faire du bien à ceux qui lui ont causé du tort. Cela témoigne d’un profond niveau de caractère spirituel et moral, mettant l’accent sur l’amour, la compassion et le dépassement du ressentiment, annulant l’ego.

Ses actions sont en accord avec les enseignements de la Torah concernant l’émulation des voies du Très-Saint, Béni Soit-Il, et la promotion de la paix et de la bonté dans les relations humaines. Un tel comportement est considéré comme méritoire et méritant la protection d’Hachem, conformément à l’idée que ceux qui pratiquent la compassion reçoivent la compassion d’en haut.