Daily Zohar 4577
166. לָמַדְנוּ, אָמַר רַבִּי יוֹסֵי, יוֹם אֶחָד יָשַׁבְתִּי לִפְנֵי רַבִּי אֶלְעָזָר בֶּן רַבִּי שִׁמְעוֹן וְשָׁאַלְתִּי אוֹתוֹ, אָמַרְתִּי, רַבִּי, מָה רָאָה דָוִד שֶׁאָמַר (תהלים לו) אָדָם וּבְהֵמָה תוֹשִׁיעַ ה’? אָדָם מֵילָא, בְּהֵמָה לָמָּה? אָמַר לוֹ, יָפֶה שָׁאַלְתָּ, הַכֹּל הוּא בְּמִנְיָן. זָכוּ – אָדָם. לֹא זָכוּ – בְּהֵמָה.
Commentaire de Zion Nefesh:
Traduction par Philippe LombardZohar Naso
Suite du ZQ 4576
#165
Nombre 6 :24
“ יְבָרֶכְךָ יְהוָה וְיִשְׁמְרֶךָ”
“Que l’Éternel vous bénisse et vous garde ! »
Il y a quinze lettres dans ces trois mots, « יברכך ה׳ וישמרך ». Les trois versets de la Bénédiction Sacerdotale et les trois noms de YHVH dans chaque verset se composent de douze lettres, car chaque nom contient quatre lettres. Trois fois quatre font douze, et les trois versets totalisent quinze. Tous ces éléments sont inclus dans les quinze lettres de « יברכך ה׳ וישמרך ». Le prêtre médite durant sa bénédiction. Tous les royaumes supérieurs et inférieurs sont imprégnés des vingt-deux lettres, à savoir des vingt-deux lettres du Nom, qui sont dissimulées dans ces trois versets de la Bénédiction Sacerdotale. Ils correspondent aux vingt-deux attributs de la miséricorde qui englobent tout.
Il est donc écrit « אָמוֹר להם » (« Dis-leur ») et non « אִמְרוּ להם » (« Dites-leur » au pluriel), comme nous l’avons établi (#147). « אָמוֹר » (« Dis ») indique qu’il faut méditer sur tous ces secrets dissimulés à tous ces niveaux. « אָמוֹר » fait référence aux choses cachées d’en haut. « אָמוֹר » correspond à la valeur numérique 248, qui est le nombre d’organes d’une personne moins un. Leur secret a été expliqué plus haut (dans Idra Rabba, #309). Pourquoi un de moins ? Parce que l’ensemble des 248 organes dépendent de Celui qui est au-dessus – Arich Anpin – et tous sont bénis par ces trois versets de bénédiction, comme nous l’avons dit. « להם » (« à eux ») est écrit pour inclure les niveaux supérieurs et inférieurs avec cette bénédiction.
#166
Rabbi Yossi a dit : « Un jour, j’étais assis devant Rabbi Éléazar, fils de Rabbi Shimon, et je lui ai demandé : « Rabbi, pourquoi David a-t-il dit :
Psaume 36 :7
“ צִדְקָתְךָ כְּהַרְרֵי אֵל מִשְׁפָּטֶךָ תְּהוֹם רַבָּה אָדָם וּבְהֵמָה תוֹשִׁיעַ יְהוָה”
“ Ta justice est comme les grandes montagnes, Tes jugements sont d’une grande profondeur, Ô YHVH, Tu protèges l’homme et la bête.
L’homme, je comprends, mais pourquoi la bête ? »
Il me dit : « Tu as bien demandé. Tout cela se rapporte au salut : S’ils ont des mérites pour mériter le salut, ils sont sauvés en tant qu’humains ; s’ils ne sont pas méritants, ils sont sauvés en tant que bêtes.”
Leçon :
1. **Quinze lettres** : Les trois mots « יברכך ה׳ וישמרך » contiennent quinze lettres, qui correspondent à la structure de la Bénédiction Sacerdotale et aux noms Divins qu’elle contient.
2. **Vingt-deux lettres** : La portée complète de la bénédiction comprend vingt-deux lettres, représentant l’ensemble complet des lettres hébraïques et se reliant aux vingt-deux attributs de la miséricorde (13+9 comme expliqué précédemment).
3. **Signification numérique** : Le mot « אָמוֹר » (dire) a une valeur numérique de 247, le nombre d’organes dans un corps humain (248) moins un, laissant sous entendre la dépendance de toute la création à l’égard de celui qui est au-dessus – Arich Anpin.
La méditation du prêtre pendant la bénédiction intègre ces éléments, garantissant que le flux de Lumière atteint tous les niveaux, supérieurs et inférieurs. L’instruction « אמור להם » met l’accent sur la concentration singulière requise pour invoquer ces liens profonds, soulignant la nature de la bénédiction qui englobe tous les aspects de l’existence.
Rabbi Éléazar suggère que la forme et la manière du salut dépendent des mérites des individus. Lorsque les gens sont méritants, ils reçoivent le salut dans leur état humain élevé, reflétant leurs réalisations spirituelles. Cependant, même s’ils ne le méritent pas, la miséricorde de Dieu s’étend à eux sous une forme plus élémentaire, peut-être moins digne, semblable à celle des animaux, garantissant que le salut leur est quand même accordé d’une manière ou d’une autre. Cette interprétation souligne la nature inclusive et multiforme de la compassion d’Hachem.