Daily Zohar 4627
172. וְאִם תֹּאמַר, כָּתוּב נָהָר, מַשְׁמָע אֶחָד, וַהֲרֵי כָּאן שְׁלֹשָׁה? זֶה כָּךְ וַדַּאי. י’ מוֹצִיאָה שְׁלֹשָׁה, וּבִשְׁלֹשָׁה הַכֹּל נִכְלָל. י’ מוֹצִיאָה לְפָנֶיהָ אוֹתוֹ נָהָר, וּשְׁנֵי בָנִים שֶׁמְּנִיקָה הָאֵם, וְהִתְעַבְּרָה מֵהֶם, וּמוֹצִיאָה אוֹתָם אַחַר כָּךְ. ה’ – כְּמוֹ כֵן ה’, וְהֵם בָּנִים תַּחַת הָאָב וְהָאֵם.
173. אַחַר שֶׁהוֹלִידָה, הוֹצִיאָה בֵּן זָכָר, וְשָׂמָה אוֹתוֹ לְפָנֶיהָ, וְצָרִיךְ לִכְתֹּב ו’, וְזֶה יוֹרֵשׁ אֶת נַחֲלַת הָאָב וְהָאֵם, וְיוֹרֵשׁ שְׁנֵי חֲלָקִים, וּמִמֶּנּוּ נִזּוֹנֵית הַבַּת. וְעַל כֵּן צָרִיךְ לִכְתֹּב אַחַר כָּךְ ו »ה כְּאֶחָד, כְּמוֹ שֶׁהֵ »א רִאשׁוֹנָה י »ה כְּאֶחָד, וְלֹא צָרִיךְ לְהַפְרִידָם. אַף כָּאן ו »ה כְּאֶחָד, וְלֹא צָרִיךְ לְהַפְרִידָם. וַהֲרֵי בֵּאַרְנוּ אֶת הַדְּבָרִים. וְהַדְּבָרִים הַלָּלוּ עוֹלִים לְמָקוֹם אַחֵר. אַשְׁרֵי חֶלְקָם שֶׁל הַצַּדִּיקִים שֶׁיּוֹדְעִים אֶת הַסּוֹדוֹת הָעֶלְיוֹנִים שֶׁל הַמֶּלֶךְ הַקָּדוֹשׁ וּרְאוּיִים לְהוֹדוֹת לוֹ. זֶהוּ שֶׁכָּתוּב (תהלים קמ) אַךְ צַדִּיקִים יוֹדוּ לִשְׁמֶךָ יֵשְׁבוּ יְשָׁרִים אֶת פָּנֶיךָ.
Commentaire de Zion Nefesh:
Traduction par Philippe LombardCommentaires de Zion Nefesh
Traduction de Philippe Lombard
Zohar Acharei Mot
Suite du ZQ 4626
#171
Venez voir, la lettre ‘Yod’ (י) au début du nom YHVH (יהוה), englobe tout et est cachée de tous les côtés ; ses chemins ne sont pas ouverts.Elle comprend à la fois le masculin et le féminin, qui sont l’Aba (« le père ») et l’Ima (« la mère ») suprêmes. Le Yod représente Aba, et les deux lettres qui remplissent le Yod (le Vav et le Dalet dans l’orthographe complète du Yod, יוד) représentent Ima, et elles sont cachées et non ouvertes. L’épine au sommet du Yod symbolise ‘אַיִן’ ‘Ayin’, qui est Keter, et elle est appelée ‘אַיִן’ ‘Ayin’ parce qu’elle représente l’absence de compréhension, car elle est au-delà de la préhension.
Par la suite, le Yod a fait sortir de lui-même, ce qui est le secret de l’Eden, le fleuve qui coule et émerge, qui est Binah, et il la féconde d’un fils et d’une fille, qui sont représentés par les lettres Vav et Dalet, et le Hei (ה) dont la forme fait allusion au Zeir Anpin (le Vav) et à Malkhout (le Dalet) qui sont enfermés en lui. En ce qui concerne ce Hei, il est écrit : » וְנָהָר יֹצֵא מֵעֵדֶן » » Et une rivière sort d’Eden » -il est indiqué » sort » au présent, ce qui implique qu’elle coule toujours, et non pas » est sortie » au passé.
Par conséquent, ce Hei n’a pas besoin de se séparer du Yod, et il est donc écrit ‘רַעְיָתִי’ ‘Mon épouse’ concernant ce Hei, car il reste avec le Yod comme deux compagnons qui ne sont jamais séparés l’un de l’autre.
Notes :
Le Yod (י), qui commence le nom sacré YHVH, est un symbole profond qui englobe tous les aspects de la création tout en restant caché et incompréhensible. Il représente l’unification des principes divins masculins et féminins (Aba et Ima).
La petite épine au sommet du Yod symbolise Keter, la plus haute des Sefirot. Elle représente un aspect inconnaissable du Créateur, appelé ‘אַיִן’ ‘Ayin’ (le Néant, ou ‘Ein Sof’, le sans fin) parce qu’elle est au-delà de la compréhension humaine.
Le Yod donne naissance à Binah (ה supérieur), symbolisé par un flux continu de lumière provenant de l’Infini, ‘אַיִן’, représenté par la rivière qui s’écoule de l’Eden. Ce flux est constant, marquant le processus continu de la création et de la force vitale.
Le Hei (ה), qui représente la Binah féminine, reste à jamais relié au Yod. Ce lien est représenté comme une union permanente et harmonieuse, illustrant la nature inséparable de l’unité dans les trois niveaux supérieurs. La relation entre le Yod et le Hei est décrite comme deux compagnons qui ne se séparent jamais, soulignant la complétude et l’harmonie au sein de la structure de l’Arbre de Vie.
#172
Si vous dites : » Mais le terme » fleuve » (נהר) est écrit au singulier, laissant à penser qu’il est seul, or ici nous parlons de trois entités : Binah, qui est enceinte de Zeir Anpin et Malkhout, comme mentionné plus haut.’
La réponse est qu’en effet, il en est ainsi. Le Yod (י) a donné naissance à trois entités dans lesquelles tout est englobé. Le Yod a fait naitre devant lui cette rivière, qui est Binah, et deux rejetons que la mère (Ima) allaite et dont elle devient enceinte, et qu’elle met au monde par la suite. Le Hei (ה) a la forme de la lettre Dalet (ד), et en son sein se trouve le Vav (ו), qui est la petite jambe à l’intérieur du Hei, et ces Dalet et Vav sont la progéniture sous Aba (Père) et Ima (Mère), dont Ima est enceinte, ainsi que mentionné ci-dessus.
#173
Après que Binah a accouché, elle a donné naissance à un enfant mâle et l’a placé devant elle – cet enfant est Zeir Anpin. Il est nécessaire d’écrire la lettre « Vav » (ו), qui symbolise le fils, qui est Zeir Anpin après qu’il soit déjà né et amené à l’extérieur à sa place. Ce fils hérite de l’héritage de Aba et Ima, c’est-à-dire qu’il reçoit la Mochin de Youd-Hei (יה), qui sont Aba et Ima (Hockmah et Binah), même s’ils ne se rapportent pas à lui dans l’aspect de son émanation. C’est plutôt dans le secret que « puisque trois sortent d’un, un se tient dans les trois », comme mentionné dans Beresheet A, page 287, » Les trois sortent de l’un, et l’un se tient dans les trois « , ce qui signifie que c’est comme s’ils lui étaient transmis en tant qu’héritage.
Zeir Anpin hérite de deux portions : une pour lui et une pour Malkhout, dont la fille (Malkhout) est nourrie. Il faut donc écrire par la suite » Vav-Hei » (וה) ensemble, l’un après l’autre, de même que le premier Hei est relié ensemble au Youd, ce qui signifie Yud-Hei (יה), et qu’il n’y a pas lieu de les séparer (comme nous l’avons vu plus haut au n°169). De même, ici, Vav et Hei sont ensemble et ne doivent pas être séparés. Nous avons déjà expliqué ces questions, et ces choses s’élèvent ici à un autre endroit. Bénis sont les Tzadikim qui connaissent les secrets supérieurs du saint Roi et sont dignes de rendre grâce devant Lui, selon ce qui est écrit :
Psaume 140:14 ou 13
“ . אַךְ צַדִּיקִים יוֹדוּ לִשְׁמֶךָ יֵשְׁבוּ יְשָׁרִים אֶת פָּנֶיךָ ”
“ Les justes loueront Ton nom, Les hommes droits habiteront en Ta présence.”
Notes :
Le lien entre Zeir Anpin et Malkhout est symbolisé par les lettres « Vav-Hei » (וה), qui doivent être écrites ensemble pour représenter leur lien inséparable. Cela reflète un principe plus large d’unité au sein de la structure de YHVH, où les Séphirot sont interconnectées et échangent entre-elles dans l’harmonie. Le Zohar fait l’éloge des Tzadikim, qui comprennent ces profondes vérités spirituelles et peuvent reconnaître la sagesse inhérente dans les relations et la représentation du nom de YHVH.