Daily Zohar 4776
192. רַבִּי יְהוּדָה אָמַר, אוֹתָם אַבְנֵי בָרָד שֶׁהָיוּ יוֹרְדִים, הִתְעַכְּבוּ עַל יְדֵי מֹשֶׁה, וְאַחַר כָּךְ עָשׂוּ נְקָמוֹת בִּימוֹת יְהוֹשֻׁעַ, וְלֶעָתִיד לָבֹא עֲתִידִים לָרֶדֶת אוֹתָם שֶׁנִּשְׁאֲרוּ עַל אֱדוֹם וּבְנוֹתֶיהָ. אָמַר רַבִּי יוֹסֵי, זֶהוּ שֶׁכָּתוּב (מיכה ז) כִּימֵי צֵאתְךָ מֵאֶרֶץ מִצְרָיִם אַרְאֶנּוּ נִפְלָאוֹת.
Commentaire de Zion Nefesh:
Traduction par Philippe LombardZohar Bechalach
Suite du ZQ 4775
#191
Le rabbin Chiya dit que Job n’a été affligé que lorsqu’Israël a quitté l’Égypte.
Job dit : « Si c’est ainsi, tous les visages sont identiques : Il détruit les innocents et les méchants ». (Job 9:22).
Pharaon opprima Israël et dit : « מִי ה’ אֲשֶׁר אֶשְׁמַע בְּקֹלוֹ ». « Qui est Hachem (YHVH) pour que j’obéisse à sa voix ? » (Exode 5:2). Je ne les ai pas opprimés et je n’ai rien fait de mal, mais j’ai été puni. « Il fait périr l’innocent et le méchant. »
C’est selon ce qui est écrit : « הַיָּרֵא אֶת דְּבַר ה’ מֵעַבְדֵי פַּרְעֹה ». « Celui qui craignit la parole d’Hachem parmi les serviteurs de Pharaon… » (Exode 9:20) faisant référence à Job, car il vivait à l’époque de l’Exode d’Égypte.
#192
Rabbi Yéhouda a dit : Ces grêlons qui sont tombés sur les Égyptiens et qui furent retenus par Moshé ont ensuite exécuté la sentence à l’époque de Josué. Et à l’avenir, les grêlons restants s’abattront sur Edom et ses alliés.
Rabbi Yossi dit : C’est selon ce qui est écrit : « כִּימֵי צֵאתְךָ מֵאֶרֶץ מִצְרַיִם אַרְאֶנּוּ נִפְלָאוֹת ».
« Comme aux jours où vous êtes sortis du pays d’Égypte, je vous ferai voir des prodiges ». (Michée 7:15).
Notes :
Les jugements Divins de l’Exode se poursuivent tout au long de l’histoire, démontrant que la justice d’Hachem est précise et inébranlable. Tout comme les grêlons qui se sont abattus sur l’Égypte n’ont pas été entièrement dépensés, mais retenus pour une sanction ultérieure, les conséquences des péchés sont elles aussi conservées jusqu’au moment opportun.
Hachem tient un bilan parfait, veillant à ce que chaque acte – bon ou mauvais – reçoive les conséquences qui lui sont dues.
La punition pour les péchés n’est pas toujours immédiate, mais elle est inévitable à moins que l’on ne se repente. Tout comme les Égyptiens ont fait face à leur jugement, et plus tard leurs successeurs spirituels feront de même, chaque individu porte ses propres dettes spirituelles. Ces dettes doivent être payées soit par la souffrance dans ce monde, soit dans l’au-delà, soit par le châtiment Divin sur les descendants. Cependant, dans Sa miséricorde, Hachem fournit un moyen d’effacer certaines de ces dettes spirituelles par le biais de la Téchouva (le repentir).
La véritable Téchouva qui consiste à regretter, à se confesser et à prendre la ferme résolution de ne pas répéter le péché, peut atténuer ou même supprimer entièrement certains décrets.
Le Zohar nous enseigne que tout dans la création suit un équilibre précis de justice et de miséricorde. Tout comme les grêlons sont restés stockés en vue d’une liquidation ultérieure, les effets de nos actions demeurent jusqu’à ce qu’on y remédie. Une personne qui ne s’engage pas dans la Téchouva peut constater que les conséquences de ses péchés s’accumulent et se manifestent de manière inattendue à un moment donné. Cependant, une personne qui revient à Hachem avec sincérité peut réaligner son âme, réparer ses déficiences spirituelles et éviter certains des décrets les plus sévères qui l’attendent.
Ce concept est reflété dans le verset :
« כִּימֵי צֵאתְךָ מֵאֶרֶץ מִצְרַיִם אַרְאֶנּוּ נִפְלָאוֹת ».
« Comme aux jours où vous êtes sortis du pays d’Égypte, je vous ferai voir des prodiges » (Michée 7:15).
Tout comme Hachem a démontré Sa justice et Sa miséricorde lors de la rédemption d’Égypte, Il applique également ces principes à chaque génération, tant au niveau collectif que personnel.
La leçon est claire : il ne faut pas croire que les fautes passées sont oubliées ; elles restent dans le compte Divin jusqu’à ce qu’elles soient rectifiées. Ce n’est que par la Téchouva, la Torah et les bonnes actions que l’on peut effacer son dossier et s’assurer que l’avenir nous réserve des bénédictions plutôt que des jugements.