Le Zohar Quotidien #2819 – Ki Tetze – Le precepte du Lévirat

Daily Zohar 2819

Holy Zohar text. Daily Zohar -2819

97. כִּי יֵשְׁבוּ אַחִים יַחְדָּו וּמֵת אַחַד מֵהֶם וּבֵן אֵין לוֹ וְגוֹ’, יְבָמָהּ יָבֹא עָלֶיהָ וּלְקָחָהּ לוֹ לְאִשָּׁה וְיִבְּמָהּ (דברים שם). מִצְוָה זוֹ לְיַבֵּם אֵשֶׁת אָח. שֶׁאֵשֶׁת אָח הִיא ד’, וְעִם א »ח הִיא אֶחָד. וְאִם חַס וְשָׁלוֹם שלִבּוֹ אֵינוֹ לְהָבִיא אָח עַל ד’, שֶׁהִיא אִשְׁתּוֹ וּבַת זוּגוֹ שֶׁל א »ח, הוּא עוֹשֶׂה פֵרוּד, וְנִכְנָס סָמָאֵל, אֵל אַחֵר, בָּאֶמְצַע, וְנֶאֱמַר בּוֹ (בראשית לח) וְשִׁחֵת אַרְצָה לְבִלְתִּי וְגוֹ’, שֶׁהִסְתַּלֵּק קוֹץ שֶׁל אוֹת ד’ מִן אֶחָד. וּמִשּׁוּם זֶה, וְהָיָה אִם בָּא אֶל אֵשֶׁת אָחִיו וְשִׁחֵת אַרְצָה לְבִלְתִּי נְתָן זֶרַע לְאָחִיו. וְהַשְׁחָתַת הַזֶּרַע מָנְעָה מִמֶּנּוּ כַּמָּה בְרָכוֹת וּפֵרוּד הַיִּחוּד. וְלָכֵן וַיְהִי עֵר בְּכוֹר יְהוּדָה רַע בְּעֵינֵי ה’ וַיְמִתֵהוּ ה’.
98. וְיִחוּד שֶׁל אָח עִם ד’ בְּצַדִּיק. וּבֹעַז מִשּׁוּם שֶׁהִתְגַּבֵּר עַל יִצְרוֹ נִקְרָא צַדִּיק. וְזֶהוּ בּוֹעַ »ז, בּ »ו עֹ »ז, תַּקִּיף בְּיִצְרוֹ. (איוב לג) הֵן כָּל אֵלֶּה יִפְעַל אֵל פַּעֲמַיִם שָׁלוֹשׁ עִם גָּבֶר, וְזֶה יה »ו שֶׁכְּלוּלוֹת שָׁלֹשׁ אוֹתִיּוֹת (אָבוֹת) בְּצַדִּיק, לְיַבֵּם ה’.


Commentaire de Zion Nefesh:

Traduction par Philippe Lombard

Zohar Ki Tetze

Zohar Ki Tetze – Le Lévrat (Yiboum)

#97

Deutéronome 25:5,6
« כִּי יֵשְׁבוּ אַחִים יַחְדָּו וּמֵת אַחַד מֵהֶם וּבֵן אֵין לוֹ לֹא תִהְיֶה אֵשֶׁת הַמֵּת הַחוּצָה לְאִישׁ זָר יְבָמָהּ יָבֹא עָלֶיהָ וּלְקָחָהּ לוֹ לְאִשָּׁה וְיִבְּמָהּ »
« וְהָיָה הַבְּכוֹר אֲשֶׁר תֵּלֵד יָקוּם עַל שֵׁם אָחִיו הַמֵּת, וְלֹא יִמָּחֶה שְׁמוֹ מִיִּשְׂרָאֵל »
« Lorsque deux frères vivent ensemble et que l’un (אַחַד)d’eux meurt et n’a pas de fils, la femme du défunt ne se mariera pas à un étranger à la famille. Son beau-frère ira vers elle et la prendra comme femme et agira tel un beau-frère envers elle. »
« Il arrivera que le premier-né qu’elle enfantera portera le nom de son défunt de frère, afin que son nom ne soit pas effacé d’Israël. »

Le mot אַחַד, « un » représente l’unité du mari et de la femme.
Les deux premières lettres du mot « אַחַ » signifient « frère », et la lettre Dalet « ד » représente la femme.
Ensemble, ils sont un. L’union du mariage sert à créer la continuité et lorsque le mari meurt sans avoir eu d’enfant, son âme est en souffrance. Le frère plus âgé qui est de la même ligne spirituelle, a l’opportunité de réaliser l’union de אַחַד, en rapprochant le אַחַ et le ד et d’assurer la continuité pour son frère. S’il refuse, ils passent alors par un processus qui libère la veuve et le frère du besoin d’unification pour l’âme du frère…

Le frère qui arrive à se marier à la femme de son frère dans l’acte d’unification doit avoir une conscience pure pour établir une connexion spirituelle correcte et relier l’âme de son frère à la femme. Il doit être un canal pour l’âme de son frère qui viendra vers sa femme et apportera un enfant au monde.

Le Zohar explique que la femme est l’aspect de la lettre Dalet, ד. Si le frère vivant s’approche sans une conscience pure, mais pour son propre plaisir, il ôte la lettre Yod, « י » en haut à droite de la lettre, qui représente la conscience la plus élevée.

La lettre Dalet devient « ר », « Resh », qui représente la pauvreté et le manque de lumière.
Le mot « l’un », « אַחַד », devient « אחר », « l’autre » comme dans « l’Autre-Côté ».

L’écoulement de la semence avec une conscience négative/égoïste apporte le jugement parce que au lieu d’unir, le frère cause une plus grande séparation.

Le Zohar (Lech Lécha #471) rapporte une histoire d’une personne qui fut bénie après avoir marié la femme de son frère. Il avait donné le nom de son frère à l’enfant.

Le Zohar cite l’exemple de Juda, dont le fils aîné Ér était décédé, et qui avait donc besoin de faire épouser la femme de son fils,Thamar, par le frère d’Ér, Ônan, en vertu du Lévirat, mais à chaque fois qu’il s’approchait de Thamar, il corrompait sa voie pour ne pas donner de postérité à son frère, ce qui causa sa mort. (Genèse 38:6-10)

#98

Boaz était vertueux et il maria Ruth en vertu du Levirat (Ruth 4:13) avec une conscience appropriée.
De par cet acte juste, ils méritèrent que le Messiah à venir provienne de leur descendance.